Colum McCann – Danseur
Dans un hôpital soviétique en 1944, Rudi connaît son premier succès en dansant devant les soldats mutilés revenus de la guerre, il a alors six ans. Lorsque son père revient de la guerre lui aussi, il ne partage pas l’engouement des soldats devant les prouesses de son fils et lui interdit de danser. C’est donc en cachette de son père qu’il va apprendre la danse classique auprès d’Anna, et c’est aussi grâce à elle qu’il partira pour Leningrad poursuivre son rêve en trouvant refuge chez sa fille.
La force du récit, imaginaire et romancé, réside dans son style narratif ; en effet, l’histoire de Noureev est racontée par plusieurs acteurs, plus ou moins proches, de sa vie. Ainsi, on retrouve Serguei et Anna grâce à qui il a pu apprendre la danse, sa sœur, sa gouvernante, ses amants, sa partenaire sur scène la célèbre Margot Fonteyn, etc. Le tout est raconté avec en filigrane l’histoire contemporaine soviétique et notamment la guerre froide.
Mon sentiment est tout de même mitigé car on ne peut être qu’agacé par le comportement souvent égoïste du personnage ce qui pourrait gâcher complètement cette lecture si l’on n’était pas en même temps fasciné par cette icône de la danse et c’est en cela que le roman de Colum McCann est tout a fait réussi. Je ne peux pas dire que j’ai totalement tiré plaisir de cette lecture, mais je ne suis pas déçue de l’avoir lu car c’est un roman d’une grande qualité.
Pocket, janvier 2008
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