TSUJI Hitonari – Tokyo décibels
« On dit que c’est une ville bruyante, mais le véritable vacarme, c’est celui qu’on entend pas… »
Arata est employé par la Mairie de Tokyo, son travail consiste à mesurer le bruit dans le but de régler les plaintes pour nuisances sonores. Ainsi, parcourant Tokyo avec son appareil à mesurer les décibels, il lui vient un jour l’idée d’établir un plan des bruits de la ville.
Pendant tout ce temps, il est partagé entre sa petite amie Fumi dont il écoute à distance les messages sur son répondeur car il la soupçonne d’infidélité et Mariko, une jeune femme qui répond au téléphone rose, devenue petit à petit sa maîtresse. Cette dernière va un jour lui révéler son addiction : les écoutes clandestines. Elle lui explique en effet que l’on peut capter certaines conversations téléphoniques ou encore les ondes de gens ayant un dispositif de mise sur écoute…
J’aime beaucoup le style d’Hitonari Tsuji et par conséquent j’ai trouvé cette lecture très agréable ; mais par contre cette histoire est assez flippante ! Vous pensez vous aussi que n’importe qui peut être mis sur écoute, être espionné comme ça ? Il y a de quoi devenir parano, même si on n’a rien à cacher ! A part ça, la mise en avant des sons m’a beaucoup plu, car je suis très sensible au bruit, à la musique… On se rend compte que la notion de nuisance sonore peut varier d’une personne à l’autre, et d’ailleurs les bruits les plus dérangeants ne sont pas forcément ceux de l’environnement urbain mais bien ceux qui nous touchent affectivement…
Editions Naïve, 2006