C’est l’été, les vacances pour certains et pourtant on pense déjà aux nouveaux livres qui nous attendent à la rentrée ! Petite sélection personnelle de romans qui vont sans doute rejoindre ma PAL :
Claro – CosmoZ
Réclamés à parts égales par la fiction et le réel, échappés de l’univers mythique du Magicien d’Oz , quelques orphelins du siècle traversent, des tranchées de 14-18 au champignon atomique d’Hiroshima, un demi-siècle de barbarie. Mise à mal par les diverses tornades de l’Histoire, la petite tribu des « Oziens » se confronte aux politiques monstrueuses qui transformèrent l’Europe en une galaxie de camps de concentration et le reste du monde en parcs d’attraction ou en camps retranchés. CosmoZ, une anti-féérie pour revisiter, à l’aune d’un merveilleux qui se rêve résistance, la mortelle illusion des utopies qui, sous mille visages, nous gouvernent.
(Actes Sud, 18 août 2010)
Amélie Nothomb – Une forme de vie
« Ce matin-là, je reçus une lettre d’un genre nouveau. »
Amélie Nothomb
Amélie Nothomb est née à Kobé en 1967. Dès son premier roman Hygiène de l’assassin paru en 1992, elle s’est imposée comme un écrivain singulier. En 1999, elle obtient avec Stupeur et tremblements le Grand Prix de l’Académie française. Une forme de vie est son 19ème roman.
Un extrait est disponible ici.
(Albin Michel, 18 août 2010)
Michelle Zink – Maudites, tome 2 : La gardienne de la porte
Lia a désormais pris conscience du rôle qu’elle doit jouer dans la prophétie qui la lie à sa soeur. Contarirement à ce qu’elle croyait, elle n’est pas de la Gardienne de la Porte, mais bien la Porte vouée à s’ouvrir pour laisser les troupes de Satan déferler sur Terre. Mais elle refuse cette destinée et décide de partir à travers l’Europe pour trouver les clefs, d’autres jeunes filles, qui permettront d’empêcher que le Mal n’engloutisse l’univers. Mais ce voyage s’avère extrêmement dangereux et Lia doit faire face à des épreuves dont elle n’aurait pu soupçonner la difficulté…
(Hachette, Black Moon, 25 août 2010)
Sarah Waters – L’indésirable
Au hasard d’une urgence, Faraday, médecin de campagne, pénètre dans la propriété délabrée qui a jadis hanté ses rêves d’enfant : il y découvre une famille aux abois, loin des fastes de l’avant-guerre. Mrs Ayres, la mère, s’efforce de maintenir les apparences malgré la débâcle pour mieux cacher le chagrin qui la ronge depuis la mort de sa fille aînée. Roderick, le fils, a été grièvement blessé pendant la guerre et tente au prix de sa santé de sauver ce qui peut encore l’être. Caroline, enfin, est une jeune femme étonnante d’indépendance et de force intérieure. Touché par l’isolement qui frappe la famille et le domaine, Faraday passe de plus en plus de temps à Hundreds. Au fil de ses visites, des événements étranges se succèdent : le chien des Ayres, un animal d’ordinaire docile, provoque un grave accident, la chambre de Roderick prend feu en pleine nuit, et bientôt d’étranges graffitis parsèment les murs de la vieille demeure. Se pourrait-il qu’Hundreds Hall abrite quelque autre occupant?
Dans ce roman à tiroirs, Sarah Waters revisite avec le talent qu’on lui connaît les codes des classiques anglais, d’Henry James à Edgar Allan Poe.
(Denoël, 26 août 2010)
Ian McDonald – Le fleuve des Dieux
Tous les Hindous vous le diront, pour se débarrasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire – ou peut-être tout cela à la fois.
À travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le Britisch Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.
(Denoël, Lunes d’encre, 26 août 2010)
Melissa Marr – Ne jamais te croire
Sombre, tourmenté et dangereusement attirant, il est le roi des Ténèbres et tous les fés le craignent. Chargée d’un lourd passé à seulement dix-sept ans, elle est humaine et ne sait rien de ces intrigues fascinantes et semées de pièges. Tout les sépare. Pourtant, les destins d’Irial et de Leslie sont irrémédiablement liés.
(Albin Michel, Wiz, 1 septembre 2010)
Sarah Rees Brennan – La nuit des démons
Certaines personnes naissent avec un don pour la magie démoniaque…
Pour Nick et son frère Alan, ce don s’apprente à une malédiction : depuis que leur père a été tué par un cercle de magiciens parmi les plus puissants et les plus dangereux, leur vie se résume à une éternelle fuite en avant. En effet, Black Arthur, le terrifiant chef du Cercle, cherche à récupérer un talisman dérobé qui lui permettrait d’invoquer les démons… Chacun à leur manière, Nick, le rebelle sombre et taciturne, et Alan, l’éternel optimiste, ont du apprendre à ne compter que l’un sur l’autre. Mais tout change lorsque Mae, une jeune fille menacée par le Cercle, frappe un jour à leur porte.
(Albin Michel, Wiz, 1 septembre 2010)
Rachel Vincent – La voleuse d’âme
Résumé à venir.
(Harlequin, Darkiss, 1 septembre 2010)
Maria V. Snyder – Le souffle d’émeraude
Après des années d’exil, Elena retourne en Sitia, son pays natal, où elle a hâte de retrouver sa famille et de commencer sa formation magique auprès d’Irys, son mentor. Mais rien ne se déroule comme elle l’avait espéré : non seulement son unique frère semble lui vouer une haine farouche et incompréhensible mais de plus, un drame terrifie toute la population sitienne : l’une après l’autre, une série d’adolescentes sont enlevées et assassinées par un magicien rebelle animé de funestes projets. L’occasion pour l’audacieuse Elena de mettre en œuvre les pouvoirs qu’elle vient de se découvrir. Des pouvoirs très particuliers.
Confrontée aux démons de son propre passé et à de dangereux ennemis, Elena peut heureusement compter sur le soutien d’anciens amis, et de Valek, son mystérieux amant…
(Harlequin, Darkiss, 1 septembre 2010)
Thomas Pynchon – Vice caché
Los Angeles, 1970. Doc Sportello est un détective privé d’un genre particulier : il vit sur une des plages de la ville, est un adepte du joint bien roulé, et, à l’occasion, du trip intersidéral à l’acide. Avec son meilleur ennemi, le flic Bigfoot, il enquête sur l’étrange disparition du milliardaire et homme d’affaires Mickey Wolfmann. Tous deux ont de bonnes raisons de tirer au clair cette intrigue, d’en avoir peur, de se perdre en route pour mieux rebondir à grand renfort de bananes glacées ou de marie-jeanne colombienne. Il faut dire que quelques coups de massue donnés par l’Histoire en marche ont fini de détraquer la Californie et de torpiller le rêve hippie : les émeutes du quartier de Watts à Los Angeles, en 1965, ont crispé les esprits et les tensions raciales se sont exacerbées, les assassinats commandités par Charles Manson ont créé un profond traumatisme, sans compter la guerre du Vietnam qui a ramené en ville une jeunesse paranoïaque et détruite.
Ce polar détourné, aux rebondissements rocambolesques, s’appuie sur une multitude de personnages déjantés avec, comme toujours, un fond musical au son du ukulélé. Pynchon nous offre une nouvelle fois un roman jubilatoire avec un art très aigu du dialogue et des digressions dans l’intrigue.
(Editions du Seuil, 2 septembre 2010)
Beth Fantaskey – Alchimie
Pour Jill Jekel et Tristan Hyde, descendants du célèbre Dr Jekyll et de son alter ego Mr. Hyde, l’amour n’est qu’une question d’alchimie…
Depuis l’entrée de Tristan Hyde dans le même collège que Jill Jekel en Pennsylvanie, leurs noms de famille font l’objet de toutes les plaisanteries. En effet, ils rappellent vaguement quelqu’un… Et tous deux ont de bonnes raisons de ne pas rire de ces moqueries. Le père de Jill a toujours cru que sa famille était liée au Dr Henry Jekyll, ce scientifique qui a créé son alter ego maléfique. D’ailleurs, il affirme que la boîte fermée à double tour dans son bureau contient le détail de cette expérience diabolique. Quant à Tristan, ses liens avec l’histoire de Mr. Hyde sont encore plus proches, et plus dévastateurs. Jill sait qu’elle ne doit pas ouvrir cette boîte. Mais quand son père est assassiné, et qu’elle découvre que le compte en banque qui devait payer ses études a été vidé, elle n’hésite plus. Si elle parvient à recréer l’élixir du Dr Jekyll, elle obtiendra sans doute la bourse qui lui permettra d’entrer dans un des meilleurs programmes de chimie des États-Unis. Tristan accepte de l’aider, espérant sauver sa raison et peut-être même sa vie. Si l’on en croit la légende familiale, il est le descendant direct du monstre, ce qui le condamne à perpétrer la violence et le chaos autour de lui. Pourront-ils échapper à leur destin et éviter que l’amour qui les étreint peu à peu ne conduise à leur propre destruction ?
(MSK, 8 septembre 2010)
Lucy Christopher – Lettre à mon ravisseur
Gemma, seize ans, se fait enlever à l’aéroport de Bangkok où elle est en transit pour le Vietnam avec ses parents. Ty, un homme séduisant de vingt-quatre ans, lui offre un café et Gemma se retrouve dans un état comateux.
Quelques jours plus tard, elle se réveille dans une maison en bois, au milieu d’un désert de sable rouge, seule au milieu de nulle part. Ni route, ni habitation, ni rien à l’horizon.
(Gallimard jeunesse, Scripto, 9 septembre 2010)
Fabrice Colin – La vie extraordinaire des gens ordinaires
Gabriel Da Silva Maia est brésilien et épicier. Il est différent des autres car très doué au football. Il a réussi très jeune un exploit unique : marquer trois fois en étant à plus de 100 m du but. Pourtant, il n’est jamais passé professionnel.
Recueil de nouvelles sur des gens à la fois ordinaires et extraordinaires.
(Flammarion, 15 septembre 2010)
Catherine Kalengula – Obsession
Gisèle, une jeune danseuse française de dix-neuf ans, débarque à New York dans le but de faire carrière dans l’un des théâtres de la mythique Broadway. Mais elle rate son audition et voit ses rêves s’envoler. Pourtant, elle est remarquée par le propriétaire du théâtre, qui lui propose un poste de femme de ménage dans son établissement : elle pourra ainsi assister discrètement aux répétitions en attendant de trouver un rôle dans un spectacle. Mais bientôt, des phénomènes étranges se manifestent autour de Gisèle. Elle apprend alors qu’un jeune danseur s’est suicidé dans ce théâtre, quatre décennies auparavant. Gisèle est-elle devenue folle, ou est-il possible que la présence qui semble l’enlacer lorsqu’elle s’entraîne en cachette sur la scène du théâtre soit un fantôme ?
(Hachette, Black Moon, 15 septembre 2010)
Elizabeth Chandler – Le baiser de l’ange, tome 3
Ivy a échappé de peu à la mort et veut comprendre ce qui s est passé. Elle découvre enfin que Tristan, depuis sa disparition, ne l’a pas quittée et est devenu son ange-gardien. Et que c’est lui qui l’a sauvée. Protégée et accompagnée par celui qu elle a toujours aimé, Ivy va tenter d élucider le mystère qui entoure Gregory. Les mailles du filet se resserrant autour de lui, Gregory enlève Philip, le petit frère d Ivy…
(Hachette, Black Moon, 15 septembre 2010)
Bret Easton Ellis – Suite(s) impériale(s)
Clay, l’anti-héros du premier best-seller de Ellis, Moins que zéro, revient à Los Angeles. Il a vingt ans de plus, il est un peu plus vieux, un peu plus seul et désoeuvré. Il retrouve ceux qu’il a connus dans sa jeunesse, Blair, Trent, Julian, Rip… les représentants d’une génération dorée et perdue, abandonnés à la vacuité, la solitude et la vanité qui les détruisent. Producteur associé à l’adaptation cinématographique de son dernier scénario, Clay participe au casting du film, joue de son pouvoir, séduit Rain, une jeune actrice sublime et sans talent, lui fait de fausses promesses. Il est prêt à tout pour la posséder. Mais qui manipule qui ? Clay découvre vite qu’il est constamment observé et suivi…Jalousie, trahisons, meurtres, manipulations… ici, dans la Cité des Anges, chacun se heurte aux mêmes jeux d’emprise et aux mêmes démons, s’enivre de sexe, d’images, de drogues, de fêtes irréelles… et se révèle toujours plus amer et désespéré. Le vide et la fureur aspirent les personnages, et leur font perdre tout sens des limites. On est saisi par la virtuosité du style sobre et acéré, les chapitres courts donnent à la narration un rythme percutant. L’atmosphère est oppressante, la noirceur non dépourvue d’humour. L’angoisse et la tension croissantes annoncent une lente descente aux enfers. Le portrait de notre époque est aussi violent que subversif.
(Robert Laffont, 16 septembre 2010)
Scott Westerfeld – Leviathan
1914. A l’aube de la Première Guerre mondiale. D’un côté, les darwinistes (Anglais, Français), adeptes du tout biologique et rois de la manipulation génétique. De l’autre, la civilisation ultra-mécanique, les clankers (Allemands, Autrichiens.) La guerre éclate avec l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand. Alek, son fils, menacé lui-aussi de mort, prend la fuite sur un robot de combat bipède bardé de mitrailleuses. Il réussit à rejoindre la Suisse et se cache dans un vieux château en ruines. Pendant ce temps, la jeune Ecossaise Deryn Sharp, orpheline, s’habille en garçon et se fait engager dans l’Air Service (forces aériennes britanniques.) Après un premier vol d’essai mouvementé aux commandes d’une méduse volante, elle rejoint l’équipage du Léviathan, sorte de baleine géante gonflée à l’hydrogène. A son bord, un chargement biologique, classé secret défense. Ils volent vers Constantinople, mais les Allemands les attaquent et le Léviathan s’écrase dans les Alpes. C’est là que Deryn, toujours déguisée en homme, fait la rencontre explosive d’Alek…
(Pocket jeunesse, 16 septembre 2010)