David Vann – Sukkwan Island
Jim et son fils Roy débarquent sur une île en Alaska munis du strict minimum nécessaire à leur survie, avec pour but de vivre pendant un an dans une petite cabane en bois sur Sukkwan Island. Leur objectif : vivre plus près de la nature comme des trappeurs et apprendre à mieux se connaître. En effet, Roy a vécu avec sa mère depuis le divorce de ses parents et cette expérience peut être l’occasion d’un rapprochement entre le père et son fils.
L’entreprise est louable mais très vite, on s’aperçoit que Jim ne connaît pas grand-chose à la nature, ne sait pas bricoler et qu’il a très mal organisé son voyage. Que s’imaginait-il ? Peut-on survivre dans des conditions extrêmes sans être préparé ? S’improvise-t-on aventurier, de surcroit en emmenant un jeune garçon ? Pas besoin de vous en dire plus, la suite du livre est une véritable descente aux enfers.
Disons le clairement, je n’ai pas été emballée par ce livre, attention je ne dis pas qu’il est mauvais mais la personnalité du père m’a vraiment énervée ; je n’aime pas les personnages faibles, qui s’apitoient sur eux-mêmes. Au début, j’ai pensé à La route de Cormac McCarthy, l’ambiance glauque, la survie en milieu hostile, le fait qu’un père et son fils se retrouvent seuls pour affronter leur environnement, mais très vite j’ai été déçue par le comportement du père et j’ai donc eu beaucoup de mal à poursuivre ma lecture.
Je suis peut-être un peu dure mais c’est mon ressenti. Ceci ne remet pas en cause les qualités stylistiques de David Vann et sa capacité à rendre ses personnages réels, mais je n’ai pas aimé.
Gallmeister, janvier 2010