Dacre Stoker & Ian Holt – Dracula, l’Immortel
Dacre Stoker, arrière-petit-neveu de Bram Stoker, nous propose, avec le concours de Ian Holt (historien et membre de la Société transylvanienne de Dracula), la suite du chef d’oeuvre Dracula, écrit à partir des notes de son arrière-grand-oncle lui-même.
Vous connaissez sans doute le roman originel, je n’ai donc pas besoin de vous le résumer (de toute façon, c’est fait dans le prologue du présent ouvrage, au cas où). Vingt-cinq ans après la fin du roman de Bram Stoker, nous retrouvons nos six héros d’antan ; chacun a été extrêmement marqué par sa rencontre avec Dracula et aucun n’a pu retrouver une existence normale. Jonathan est devenu alcoolique et ne supporte plus la vue de sa femme Mina sur qui le temps n’a aucune emprise, le docteur Seward poursuit ses recherches, persuadé que cette histoire n’est pas terminée, Lord Godalming se terre et refuse toute communication avec ses anciens compagnons… Très vite, l’intrigue se porte sur Quincey Harker, le fils de Jonathan et Mina qui se passionne pour le théâtre au grand regret de son père qui souhaite le voir terminer ses études de droit et suivre ses traces. Lors d’une représentation au théatre de l’Odéon, il va faire la rencontre de Basarab, acteur roumain dont le talent est inégalable ; c’est à ce moment que des morts inexpliquées commencent à se produire… Le monstre sanguinaire serait-il de retour ?
Voilà, le décor est à peu près planté, il ne me reste plus qu’à vous donner mon avis.
Je ne vais pas parler de déception car les critiques lues précédemment m’avaient prévenue, c’est mauvais. J’ai tout de même tenu à le lire pour voir l’ampleur des dégâts, et croyez-moi, ce n’est pas beau à voir. Outre le style sans intérêt et les passages superflus, le scénario est plutôt grotesque. On dirait que les auteurs ont sélectionné tous les faits et les récits correspondant à l’époque et les ont mis dans un mixer pour en sortir cette bouillie sans saveur. On a donc le loisir de croiser Erszébet Báthory, Jack l’éventreur, et Bram Stoker lui-même pour une aventure totalement abracadabrante, n’ayant ni queue ni tête et bourrée de clichés. Un conseil, passez votre chemin…
Michel Lafon, octobre 2009