Elizabeth Hand – L’ensorceleuse
Venu à Londres dans l’espoir de terminer son livre sur le mythe de Tristan et Iseult, le journaliste américain Daniel Rowlands s’est installé chez son ami Nick, une rock star avec laquelle il a fait les quatre cents coups au temps du Swinging London. Lors d’un dîner, Daniel rencontre une ancienne maîtresse de Nick, la mystérieuse Larkin Meade, une femme aux pouvoirs de séduction incroyables qui semble connaître sur le bout des doigts les préraphaélites et le romantisme anglais. Alors que Daniel s’enflamme immédiatement pour cette compagne idéale, Nick le met en garde : le passé de Larkin recèle de lourds secrets… Thriller gothique et sensuel, L’ensorceleuse croise sur plusieurs décennies les destins d’artistes maudits et de leur muse. A travers des personnages imaginaires ou des figures connues comme le peintre Rossetti et le poète Swinburne, Elizabeth Hand reprend à son compte le thème fascinant de l’amour et du désir éternel pour mieux questionner les affres de la création.
La première chose qui m’a frappé en ouvrant le livre fut le style, très agréable à lire, et heureusement car à la lecture des premiers chapitres j’étais dans le flou le plus total, je ne voyais pas du tout où l’auteur voulait en venir, j’attendais l’apparition de Daniel et de la fameuse Larkin Meade. Une fois rencontrés les personnages, les pièces du puzzle ont commencé à se mettre en place et j’ai enfin pu apprécier tout le talent d’Elizabeth Hand. Elle nous plonge dans des univers et des ambiances fantastiques qui semblent pourtant bien réelles. Une auteure méconnue en France, espérons que cette erreur sera bientôt réparée.
Folio, juin 2009