Cat Patrick – Forgotten
Lili Lane est atteinte d’un syndrome assez bizarre, chaque jour à son réveil sa mémoire s’efface alors qu’elle se souvient de ce qui va se produire dans le futur. Tous les soirs avant de se coucher elle rédige donc un mémo dans lequel elle note les principaux éléments qu’elle ne doit pas oublier, et chaque matin elle relit les notes qu’elle s’est laissée à elle-même.
Lorsqu’elle rencontre Luke, nouveau au lycée et super craquant, elle ne prend pas la peine de le mentionner car elle ne le voit pas apparaître dans son futur, cela veut donc dire a priori que rien ne se passera entre eux, même si elle en meurt d’envie. Pourtant, quand le lendemain un garçon qu’elle n’a jamais vu lui parle comme s’ils se connaissaient, elle commence à se poser des questions.
Dès le début du livre, j’ai été très intriguée par la perte de mémoire de Lili et par le fait qu’elle se souvienne de faits qui ne se sont pas encore produits. Je n’arrive pas à imaginer à quel point une telle situation serait déstabilisante ! D’autant qu’elle doit agir auprès de ses proches comme si elle ne savait rien ; en effet, qui aurait envie qu’on lui révèle qui va lui arriver dans le futur ? D’autant plus s’il s’agit de choses désagréables. Elle, cependant, doit vivre en sachant ce qui va lui arriver.
J’étais donc très curieuse de voir comment tout cela allait évoluer et aussi de découvrir le phénomène qui a provoqué ces pertes de mémoire. Malheureusement, c’est sur ce point que mes attentes n’ont pas été comblées. Le dénouement ne m’a pas convaincue, j’ai eu l’impression que certaines révélations arrivaient comme un cheveu sur la soupe et que les explications étaient un peu précipitées. La fin n’est pas vraiment mauvaise, je dirais plutôt qu’elle est mal amenée.
C’est dommage car jusque là j’avais bien aimé, j’ai trouvé la relation entre Lili et Luke mignonne et amusante et on ne peut pas dire que je n’ai pas pris de plaisir au cours de ma lecture mais j’ai refermé le livre avec le sentiment qu’il manquait quelque chose.
La Martinière Jeunesse, juin 2011