Alfred Bester – L’homme démoli
Nous sommes au vingt-sixième siècle, dans un monde où plus aucun crime ne peut être commis grâce à l’usage de la télépathie. En effet, grâce aux extrapers – abréviation pour « Experts à Perception Extra-sensorielle » – capables de sonder jusqu’aux profondeurs de l’inconscient, tout comportement violent peut être évité avant d’avoir pu être mis en œuvre.
Ben Reich, personnage principal de ce roman de Bester, est un riche homme d’affaire à la tête d’une multinationale. Alors qu’il passe ses journées à essayer de mettre fin à des pertes financières de plus en plus importantes, ses nuits sont hantées par des cauchemars dans lesquels un homme sans visage le terrifie. Il se met alors en tête d’assassiner son concurrent direct, Cray D’Courtney et imagine le crime parfait, indétectable même par les meilleurs extrapers.
Petite déception pour ma part, tant au niveau du style que de l’histoire, même si je reconnais qu’il y a de bonnes idées. Je m’attendais à mieux de la part de ce roman qui a reçu le Prix Hugo du meilleur roman en 1953 et est entré au panthéon des classiques de la science-fiction ; peut-être d’ailleurs que j’en attendais trop et que je suis passée à côté.
L’homme démoli, c’est au final plein de petites choses qui m’ont plu – le concept des extrapers ; le côté humoristique ; et globalement l’univers dans lequel se situe le roman – mais un ensemble pas assez développé et qui n’a pas réussi à me séduire.
Folio, octobre 2011