Archive pour février 2012

Steve Mosby – Les fleurs de l’ombre

Steve Mosby - Les fleurs de l'ombreNeil Dawson apprend la mort de son père dont il n’avait plus de nouvelles depuis quinze jours. Tout laisse penser qu’il s’agit d’un suicide. Neil est pourtant loin d’en être convaincu, il semble en effet qu’au moment de sa mort, son père ait été en train de mener des investigations pour écrire son prochain roman et rien de ce qu’il a laissé derrière lui ne permet de penser qu’il aurait voulu mettre fin à ses jours.

Son père semblait être obsédé par un thriller écrit par Robert Wiseman en 1991 intitulé La fleur de l’ombre, et lorsqu’il se rend compte que la disparition de Robert Wiseman comporte des similitudes avec celle de son père, il n’a plus aucun doute. Il ne lui reste plus qu’à essayer de retracer ses derniers jours…

D’autre part, nous suivons Hannah Price, la jeune femme chargée de l’enquête qui, bien que la thèse du suicide ait rapidement été retenue, semble penser que certains détails ne sont pas clairs.

L’originalité de ce thriller réside, à mon avis, dans le fait que l’intrigue soit basée sur un roman et que l’on soit, en tant que lecteur, tout le temps amenés à nous demander quelle est la part de réalité et quelle est la part de fiction.

Je lis assez peu de thrillers, non pas parce que je n’aime pas ça mais parce que je suis souvent déçue. Pour moi, un bon thriller, c’est celui dont on tourne les pages avec frénésie et que l’on ne peut refermer qu’une fois terminé au risque de ne pouvoir s’endormir sereinement ! C’est en tout cas ce que j’attends de ce genre de lecture. Ne croyez pas que je cherche à tout prix à me faire peur, je suis une vraie mauviette, mais quitte à lire une histoire de serial killer, autant qu’elle foute la trouille non ?

Avec Les fleurs de l’ombre, je n’ai pas vraiment ressenti cette adrénaline jusqu’à ce que j’ai dépassé les deux tiers du livre et c’est un peu dommage même si la fin est excellente. Évidemment, comme dans tout roman, il faut le temps que les choses se mettent en place, mise en scène, présentation des personnages, etc. mais là il m’a vraiment fallu un bon moment pour rentrer dedans.

Par contre, j’ai beaucoup aimé la narration avec les passages du livre de Wiseman que l’on essaye de recoller avec l’histoire présente en même temps que le héros.

Au final, c’est plutôt un bon thriller avec un scénario bien ficelé mais peut-être pas assez angoissant à mon goût.

Sonatine, janvier 2012

Publicité

TOMA Rei – L’arcane de l’aube #5 & 6

Toma Rei - L'arcane de l'aube 5Je pense que vous le savez, j’adore cette série depuis le début et je continue de me régaler avec ce manga !

Ce cinquième tome s’inscrit dans la digne lignée des précédents.

Nakaba, César et compagnie se rendent au village des Ajins pour tenter de contrecarrer les plans du roi ; c’est un tome qui offre pas mal d’action et de révélations. Plus on avance dans l’histoire et plus le scénario s’étoffe, sans s’essouffler, j’aime ça.

Les visions de Nakaba sont de plus en plus fréquentes et lui font redouter le pire, d’autant qu’elle ne comprend toujours pas comment son don fonctionne et qu’elle ne s’en est toujours ouvert à personne…

Elle va donc essayer, tout seule, de protéger ceux qu’elle aime et d’empêcher ses visions de se réaliser, heureusement Loki et César ne sont jamais loin car bien qu’elle ne se laisse pas faire, elle finit toujours pas se retrouver en mauvaise posture !

J’ai adoré une fois de plus et je ne vous cache pas que le suspens m’a fait me décider à lire la suite en japonais !

Kazé, janvier 2012

Toma Rei - Reimei no arcana 6Il se passe pas mal de choses dans ce sixième tome qui démarre avec un évènement auquel je ne m’attendais pas du tout et que Nakaba n’avait pas non plus prévu. Ceci oblige nos héros à fuir dans l’espoir de trouver refuge à Senan, la patrie de Nakaba. Nouveaux horizons, nouvelles rencontres…

Bien que je n’ai toujours pas bien réussi à cerner la personnalité de Vernas, force est de constater que c’est lui qui organise tout et donne une cohésion au groupe. C’est aussi grâce à lui qu’on se retrouve avec des situations très drôles qui nous permettent de souffler un peu entre deux passages dramatiques.

Ce tome se termine une fois de plus en plein suspens avec l’arrivée de nouveaux personnages qui semblent connaître Nakaba mais qui ne m’ont pas eu l’air de la porter dans leur cœur… Je me demande quels rebondissements nous réserve la suite !

La sortie de ce tome est prévue le 21 mars en français.

小学館, février 2011

Elizabeth Gaskell – Nord et Sud

Elizabeth Gaskell - Nord et SudMargaret est la fille du révérend Hale qui officie à Helstone, un charmant hameau du sud de l’Angleterre. C’est là que Margaret revient habiter avec ses parents après avoir vécu à Londres chez sa tante, la veuve Shaw, pendant plusieurs années, sa cousine Edith ayant récemment épousé le capitaine Lennox. Bien que la vie londonienne lui ait toujours été agréable, c’est avec un immense plaisir qu’elle retrouve la campagne qu’elle aime temps et où elle peut faire de longues promenades sans avoir besoin de chaperon.

Ce bonheur sera pourtant de courte durée, son père ayant décidé de quitter sa fonction et de partir s’établir comme précepteur à Milton-Northern, ville industrielle du nord de l’Angleterre. Alors que Margaret et sa mère ont bien du mal à se faire à ce nouvel environnement, son père se lie d’amitié avec un certain Mr Thornton, un riche industriel qui les a aidé lors de leur arrivée à la demande d’une connaissance commune.

Bien que John Thornton se montre tout à fait courtois avec Margaret, les deux personnages ont, dès leur rencontre, du mal à s’entendre du fait de leurs différentes éducations. C’est à travers ces deux personnages en particulier que se révèle l’opposition entre Nord et Sud.

Peu après l’arrivée des Hale à Milton, Margaret rencontre un certain Nicholas Higgins et sa fille Bessy, une jeune personne très affaiblie par une maladie des poumons suite à son travail à l’usine. C’est à partir de ce moment qu’elle va commencer à s’intéresser au conflit qui oppose ouvriers et patrons…

J’ai beaucoup aimé l’histoire, en particulier les problèmes soulevés par la grève, et les dialogues entre Margaret et Mr Thornton. En revanche, je n’ai pas du tout aimé le personnage de Margaret et son attitude hautaine. Même si elle cache d’autres qualités, je n’ai pas aimé son attitude vis à vis de John Thornton car le jeune homme m’a plu tout de suite, à moi, voyez-vous !

Et puis, je dois vous avouer un truc, je déteste les quiproquos. Évidemment, c’est ce qui rend l’histoire palpitante et qui nous fait vibrer mais dans l’absolu, je suis très énervée par les gens qui tirent des conclusions hâtives sans savoir de quoi il retourne. Du coup, les quiproquos dans ce roman m’ont donné à la fois envie de jeter le bouquin à travers la pièce et de tourner les pages plus vite pour savoir si tout allait rentrer dans l’ordre, ce fut une lecture assez épique !

J’ai surtout insisté sur les points qui m’ont énervé mais c’est un roman vraiment passionnant que cette potentielle histoire d’amour sur fond de conflit social, n’hésitez pas à le lire !

Il me tarde de voir l’adaptation télé de la BBC qui est paraît-il géniale, même si je sais que les quiproquos vont encore plus m’énerver à l’écran !

Je vous invite à aller lire l’avis de Syl., ma partenaire pour cette LC, qui a adoré !

Points, novembre 2010

Auður Ava Ólafsdóttir – Rosa Candida

Auður Ava Ólafsdóttir - Rosa CandidaArnljótur Thórir, surnommé Lobbi, 22 ans, a récemment perdu sa mère dans un accident de voiture. Le roman début au moment de son dernier repas avec son père et son frère jumeau handicapé, avant son départ d’Islande pour un pays étranger où il a trouvé un travail dans la roseraie d’un monastère.

Il va rencontrer un certain nombre d’obstacles sur son trajet avant d’arriver à l’endroit où il va enfin pouvoir réaliser ce qui lui tient à cœur. On ne sait pas exactement où il se rend mais cela n’a pas grande importance dans l’histoire bien que cela m’ait un peu dérangée au début.

Ses projets vont être chamboulés par un coup de fil de la jeune femme avec qui il a eu une petite fille qui lui demande s’il pourrait la garder pendant quelques temps…

C’est un beau livre, bien écrit, mais qui ne m’a pas autant touchée que ce que je pensais avant de l’ouvrir. En fait, je ne me suis pas sentie proche des personnages et du coup, même si j’ai trouvé l’histoire jolie et touchante, je suis restée un peu en dehors.

J’ai aimé tout de même et je vous le conseille si vous aimez les belles histoires, mais cela n’a pas été le coup de cœur auquel je m’attendais.

Points, février 2012

Neil Gaiman/Michael Reaves – Entremonde

Neil Gaiman-Michael Reaves - EntremondeLors d’un exercice d’orientation pour l’école, Joey se sépare de son groupe et se perd. Pas étonnant quand on sait que le garçon a du mal à retrouver son chemin dans sa propre maison. Il réussi malgré tout à prendre le bus et bien qu’il ait l’impression tout au long du trajet qu’il y a quelque chose qui cloche, il arrive devant chez lui.

C’est en pénétrant dans la maison qu’il se rend compte que son intuition était juste car à l’intérieur, il note de subtiles différences avec son environnement habituel ; et surtout, la femme avec laquelle il se retrouve nez à nez n’est pas sa mère…

Paniqué, il prend la fuite et tombe alors sur un certain Jay qui entreprend de lui expliquer son passage dans un monde parallèle…

Une production assez moyenne quand on sait de quoi est capable Neil Gaiman. Il y a de l’action, le scénario tient la route, pourtant, je ne le trouve pas assez fouillé et l’ensemble manque d’idées vraiment nouvelles.

Je dois dire que je me suis même carrément ennuyée, en fait, et bien que mon attention ait été éveillée à un certain moment de l’intrigue, elle est vite retombée du fait d’une résolution trop rapide. Une déception en ce qui me concerne.

J’ai lu, janvier 2012

David Mitchell – Cartographie des nuages

David Mitchell - Cartographie des nuagesJ’ai trouvé ce livre génial, et pourtant, je sens que je vais avoir du mal à vous en parler.

Ce roman est construit comme une succession de récits concernant différents personnages dans différents lieux et à diverses époques. Au fil des chapitres, on se rend compte que chacune de ces histoires à un lien avec les précédentes. Il ne s’agit pas là d’un procédé tout nouveau mais encore faut-il réussir à rendre l’ensemble cohérent ; c’est ce que réussi à faire David Mitchell dans Cartographie des nuages.

Le récit débute en 1850 sous la forme du journal d’Adam Ewing, un américain embarqué à bord d’un bateau qui le ramène chez lui en Californie. Nous croisons ensuite la route de Robert Frobisher, un jeune anglais déshérité par son père qui se met en tête de devenir l’assistant d’un compositeur célèbre ; si ce dernier accepte il sera certain d’être à l’abri du besoin et pourra dans le même temps continuer à travailler à sa propre œuvre. Son témoignage nous est relayé sous la forme de lettres, datées de 1931, envoyées à un certain Sixsmith, personnage que l’on retrouve quelques quarante ans plus tard dans l’histoire de Luisa Rey, une jeune journaliste qui enquête sur une multinationales aux activités pas très claires. J’avoue avoir un faible pour l’histoire suivante, celle de Sonmi~451, un clone qui se met à réfléchir par elle-même et à se rebeller dans un futur hypothétique où la Corée serait devenue une superpuissance et où le reste du monde a quasiment disparu.

Je ne vous cache pas que j’ai eu – comme cela m’arrive souvent dans ce genre de cas – un peu de mal avec la partie suivante qui est écrite dans un style plus proche du langage parlé, simulant une évolution de la langue. C’est très bien fait et le récit est intéressant mais cela me fatigue de lire ce genre de choses. Malgré ce bémol, cela reste un coup de cœur car c’est écrit fort intelligemment. En effet, chaque partie a son propre style et ses propres caractéristiques, on a vraiment l’impression de lire plusieurs auteurs différents en un seul roman. On passe du carnet de voyage à une sorte de thriller haletant puis à un récit plus proche de la science-fiction ; cet auteur a l’air de savoir tout faire !

Je suis vraiment tombée sous le charme et je suis d’autant plus curieuse de lire son dernier roman paru en début d’année aux éditions de l’Olivier : Les mille automnes de Jacob et Zoet.

Points, janvier 2012

Sofi Oksanen – Purge

Sofi Oksanen - PurgePurge est un roman finlandais de Sofi Oksanen, qui débute en Estonie en 1992.

Aliide Truu est une vieille femme qui vit seule dans une maison de la campagne profonde depuis la mort de son époux, Martin.

Un soir, en regardant par sa fenêtre, elle aperçoit une jeune femme prostrée dans la pénombre de son jardin. D’abord méfiante, elle hésite à lui ouvrir sa porte, puis finalement, prenant bien soin de cacher les quelques biens auxquels elle tient, elle la laisse entrer.

Zara explique alors à Aliide que son mari est à sa recherche et bien que ses propos ne soit pas très clairs, elle comprend que la jeune femme a peur. De qui ? De quoi ? Comment a-t-elle atterri dans ce village perdu pour se cacher ? Autant de questions qui vont l’amener à se remémorer, sa propre histoire qui se révélera avoir plus de points communs avec celle de Zara que tout ce qu’elle aurait pu imaginer en lui ouvrant sa porte.

A travers cette tragédie familiale, l’auteure évoque l’occupation de l’Estonie par les soviétiques, la résistance qui s’organise mais aussi ceux qui ont fait le choix de collaborer, parfois au sein d’une même famille, entachant à jamais ce lien immuable. Elle aborde également le thème de la violence sexuelle à travers les histoires de ces deux femmes, montrant que ces horreurs existent bel et bien quelle que soit l’époque.

J’ai apprécié le début du roman, la rencontre de ces deux femmes. Mais c’est surtout à partir du moment où l’auteure commence à évoquer le passé d’Aliide Truu que ma curiosité a été éveillée et que j’ai vraiment commencé à aimer cette lecture. J’ai aimé la façon dont elle raconte les choses, sans faux-semblants, en allant droit au but. C’est un roman dur, sombre, qui nous amène à nous poser des questions mais qui n’est pas oppressant pour autant.

Un roman percutant que je ne risque pas d’oublier.

Livre de poche, février 2012

A paraître en mars 2012

J’ai noté plein de sorties le mois prochain ! Essais, recueils de nouvelles, romans, pour adultes ou pour adolescents, je ne vais plus savoir où donner de la tête !

Haruki Murakami – 1Q84, livre 3 : Octobre – Décembre

Haruki Murakami - 1Q84 livre 3  Octobre - DécembreAu Japon, d’octobre à décembre 1984. Aux voix d’Aomamé et de Tengo se joint dans ce troisième volume celle du détective Ushikawa. Enrôlé par la secte des Précurseurs, Ushikawa se lance aux trousses de la tueuse et de l’écrivain, et lève un à un les voiles sur leur passé. Sous les deux lunes de 1Q84, un complexe jeu du chat et de la souris se met en place. Pour Aomamé et Tengo, le temps est désormais compté…

Belfond, 1 mars 2012

William T. Vollmann – Fukushima : Dans la zone interdite

William T. Vollmann - Fukushima  Dans la zone interditeEn mars 2011, un tremblement de terre et un tsunami ravagent la côte est du Japon. S’ensuit un enchaînement catastophique d’événements qui, à la centrale de Fukushima, aboutissent au plus grave accident nucléaire civil depuis Tchernobyl. L’écrivain William Vollmann est sur les lieux. Le livre-reportage qu’il en rapporte représente à la fois un modèle du genre et un acte journalistique extrême. Avec des protections rudimentaires et un dosimètre capricieux pour mesurer le taux de radioactivité, l’auteur s’aventure dans la  » zone interdite « . Fidèle à sa méthode, il constate, il décrit et il interroge, avec les questions les plus simples, acteurs, témoins et victimes de la tragédie. Dans ce Japon qu’il connaît et aime de longue date, et où le traumatisme des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki est encore vif, Vollmann pose, dans des termes neufs, la question du nucléaire et de l’information sur le nucléaire.

Tristram, 1 mars 2012

Lauren Oliver – Pandemonium

Lauren Oliver - PandemoniumLena a découvert avec Alex ce sentiment interdit qu’est l’amour. Ensemble ils se sont enfuis, déterminés à gagner la Nature pour vivre leur passion. Mais seule Lena est parvenue à franchir la frontière. Sans savoir si Alex est encore vivant. Aujourd’hui Lena a rejoint la résistance. Elle se voit confier une mission qui pourrait bien lui coûter la vie. Mais une nouvelle rencontre vient remettre en question tous ses principes. Se battre pour avoir le droit d’aimer : cela a-t-il vraiment un sens ? Imaginez qu’on vous prive de tout sentiment. Que la liberté ne soit plus qu’un vieux souvenir dénué de sens. Jusqu’où iriez-vous pour garder le droit d’aimer ? Plongez dans l’inoubliable trilogie DELIRIUM.

Hachette, Black Moon, 1 mars 2012

Joyce Carol Oates – Le musée du docteur Moses

Joyce Carol Oates - Le musée du docteur MosesOn a parfois dit de Joyce Carol Oates qu’elle écrivait trop. Mais, en tout cas, le soin et l’intelligence qu’elle apporte à chacun de ses textes font qu’elle n’écrit jamais n’importe quoi. Une preuve supplémentaire nous en est donnée avec ces dix nouvelles « de mystère et de suspense ». A quoi on pourrait ajouter « d’horreur tranquille ». Le décor est vite planté. Il est en général des plus ordinaires. L’atmosphère, apparemment celle de la banalité quotidienne, est distillée en quelques phrases innocentes. Mais soudain, un détail qui cloche, une expression un peu sibylline , voilà que se répand en vous une vague inquiétude, lentement transformée en subtile terreur. Allez-vous abandonner votre lecture de peur de vous noyer dans l’horreur ? Pas question. Car cette championne de la survie en eaux glauques qu’est Oates vous oblige à tourner avidement les pages. Vous voulez « savoir », connaître la fin de ces histoires, vous en libérer. Et c’est à vos risques et périls, le moindre étant l’insomnie, que vous irez jusqu’au bout de ce génial Salut ! Comment va ! (propre à vous dégoûter à jamais du jogging) avant d’entrer dans l’abominable Musée du Dr Moses en passant par Surveillance anti-suicide (de l’art consommé du chantage), le terrible Gage d’amour et l’indiciblement atroce Dépouillement. Quant aux cinq autres nouvelles, elles sont dignes d’un Edgar Poe ou, avec L’homme qui combattit Roland La Starza, d’un Ernest Hemingway. Un plaisir, diabolique, jusqu’à la dernière page.

Philippe Rey, 1 mars 2012

Cara Lynn Schultz – Envoûtement

Cara Lynn Schultz - EnvoûtementVince Academy, lycée huppé de Manhattan, haut lieu des apparences et des mesquineries. Emma serait franchement déprimée d’y débarquer si elle n’était tout de suite attirée par l’étrange Brendan. Or, elle découvre que cette attirance n’est pas due au hasard : Emma est l’élue, celle qui peut délivrer Brendan de la très vieille malédiction qui le condamne à rechercher éternellement son âme-sœur perdue. Comment ? Emma l’ignore ; de même qu’elle ignore le secret fatal de Brendan : siècle après siècle, toutes celles qui l’ont approché sont mortes.

Harlequin, Darkiss, 1 mars 2012

Kirsty McKay – Zombies Panic

Kirsty McKay - Zombies PanicPour Bobby, ce voyage scolaire est un enfer. Elle n’a aucun ami dans sa classe et déteste l’Écosse. Alors, à la pause déjeuner, elle préfère rester dans le car tandis que les autres se rendent à la cafétéria. Mais si elle croit avoir échappé au pire, Bobby se trompe : ses camarades de classe, pendant le repas, se sont transformés en zombies ! Heureusement pour elle, Bobby n’est pas la seule survivante : Smitty, le rebelle de la classe, Alice, la star du lycée et Pete, l’intello, sont eux aussi sains et saufs. Malheureusement pour Bobby, ils ne se supportent pas… Sans contact avec le monde extérieur, ils vont devoir faire équipe pour sauver leur peau et découvrir l’origine de la contamination.

Seuil, 1 mars 2012

Katarina Mazetti – Mon doudou divin

Katarina Mazetti - Mon doudou divinPigiste pour la presse féminine, Wera tombe sur une petite annonce proposant un stage en spiritualité. Un sujet en or ! C’est parti pour trois semaines d’immersion à La Béatitude, en compagnie d’un apprenti gourou, d’une « petite mère », et de quatre autres participants en manque de spiritualité. Il y a un médecin radié, un musulman iranien, une femme invisible, et Madeleine qui porte en permanence son sac à dos comme un fardeau. Ressortiront-ils adeptes d’une nouvelle religion ou déchargés de leurs préjugés ? Car tous, même Wera et son pseudo-cynisme, ont besoin de sacré, comme d’un doudou divin à dorloter.

Gaïa, 7 mars 2012

Kerstin Gier – Vert Émeraude

Kerstin Gier - Vert EmeraudeTroisième et dernier tome d’une trilogie exceptionnelle. Après Rouge rubis et Bleu saphir, voici Vert émeraude. Une histoire qui mêle délicieusement trois thèmes : l’adolescence, l’amour et le fantastique. Un ton très drôle et décalé. Des ventes exceptionnelles en Allemagne. Une série déjà vendue dans toute l’Europe et aux États-Unis.

Milan, Macadam, 7 mars 2012

Laini Taylor – Fille des chimères

Voir mon avis sur ce livre : Laini Taylor – Daughter of Smoke and Bone

Laini Taylor - Fille des chimèresPartout sur Terre, des êtres ailés, passés par une brèche dans le ciel, laissent des empreintes noires sur des portes. Dans un Ailleurs sombre et singulier, une créature monstrueuse collectionne les dents humaines. À Prague, une jeune étudiante en art se retrouve au coeur d’une guerre millénaire entre deux peuples. Elle s’appelle Karou, a 17 ans, et remplit ses carnets de dessins de monstres qui sont peut-être réels. Elle parle de nombreuses langues, pas toutes humaines, et ses cheveux bleus poussent de cette couleur. Une question la hante : Qui est-elle ? La réponse n’est pas loin.

Gallimard jeunesse, 8 mars 2012

Cat Adams – Blood song

Cat Adams - Blood songÀ partir de 14 ans et jeunes adultes. Chargée de la sécurité d’un prince en visite dans le pays, Celia tombe dans une embuscade et se fait mordre par un vampire. La voici partiellement transformée : plus forte, plus rapide et dotée de canines pointues, elle ne craint cependant ni la lumière du jour ni les sorts visant les créatures paranormales. Chassée par les siens et traquée par ceux qui voudraient achever sa transformation, parviendra-t-elle à déjouer le complot qui menace le prince ? En tout cas, il lui faut au plus vite éliminer celui qui l’a mordue, avant que celui-ci ne la prenne totalement sous contrôle. Heureusement, Celia pourra compter sur ses amis : Bruno, un puissant magicien, l’agent Gibson et Kevin, un loup-garou, et sur un pouvoir qu’elle ignorait jusqu’alors posséder et qui lui permet de rallier tous les hommes à sa cause…

La Martinière jeunesse, 8 mars 2012

Ana Alonso/ Javier Pelegrín – Black Eden

Ana Alonso Javier Pelegrin - Black EdenDans un monde devenu totalitaire dirigé par des corporations, Martin, adolescent de 15 ans, est sélectionné, avec d’autres, pour son système immunitaire exceptionnel. En échange de leur collaboration, la corporation Dédale leur promet le plus bel avenir sur une île paradisiaque. Mais que cache cette si généreuse proposition ?

Milan, Macadam, 14 mars 2012

Holly Goldberg Sloan – Cavale

Holly Goldberg Sloan - CavaleEmily Bell et Sam Smith se rencontrent par hasard dans une église, un dimanche matin. Elle, sensible et bonne élève, fait partie des choeurs. Lui, déscolarisé et orphelin de mère, est trimbalé depuis dix ans avec son frère par un père violent, illuminé et hors-la-loi. Entre les deux adolescents, le coup de foudre est total. Quand Emily, qui ignore tout de la vie tragique de Sam, le présente à sa famille, on pourrait croire que l’heure du salut a enfin sonné pour les deux frères : les parents de la jeune fille se prennent d’affection pour les deux enfants et décident de les aider. Mais c’est sans compter sur le père des garçons qui, furieux, quitte la ville avec ses fils pour les arracher à l’influence de la famille Bell. Commence pour eux une cavale tragique de plusieurs jours à travers l’Ouest des États-Uni.

Gallimard, 15 mars 2012

Sire Cédric – Le premier sang

Sire Cédric - Le premier sangUn couple, fier de sa réussite, dîne en tête à tête dans une élégante maison de Marnes-la-coquette. Alors qu’ils dégustent en silence des sushis, Madeleine, se met à saigner d’une joue. Une plaie béante lui déchire peu à peu le visage, sous le regard horrifié de son mari. Pendant ce temps, Eva Svarta, l’héroïne de De fièvre et de sang, décide de se lancer sur les traces de son père, l’assasin, entre autres meurtres épouvantables, de sa mère et de sa soeur jumelle ; tout cela sans avoir l’autorisation de sa hiérarchie. La découverte du corps profané et incendié d’un « gros » dealer de banlieue déclenche une enquête officielle à laquelle elle va prendre part en compagnie du lieutenant Leroy et plus tard du commandant Vauvert. Eva est prise entre plusieurs feux : sa détermination et son sens de l’anticipation suffiront-ils à la protéger des autres comme d’elle-même ? Les plus grandes terreurs naissent dans l’enfance et prennent racine au plus profond de nous. Qu’est-ce qui les fait resurgir ? Sommes-nous tous capables de les surmonter ? A travers ce nouveau roman étonnant de maturité, Sire Cédric ramène son héroïne aux origines du mal qui l’empoisonne. Le vertige qui la submerge progresse tout au long de l’intrigue, impitoyablement, terriblement. Vos nuits n’ont pas fini de vous surprendre.

Le pré aux clercs, 15 mars 2012

Akira Yoshimura – L’arc-en-ciel blanc

Akira Yoshimura - L'arc-en-ciel blancComposées entre 1953 et 1964, ces quatre histoires terribles où il est question d’amour et de pauvreté mettent en scène des enfants pris dans la tourmente des années 1950 au Japon, dans un pays vaincu, misérable, occupé par les puissances occidentales. Quatre nouvelles magnifiques qui constituent à elles seules les fondements de l’œuvre de cet immense écrivain mort en 2006.

Actes Sud, mars 2012

Yoko Ogawa – Les lectures des otages

Yoko Ogawa - Les lectures des otagesHuit touristes japonais ont été pris en otages dans une région montagneuse et désolée. Après l’assaut d’une brigade anti-terroriste, la cabane où ils sont retenus prisonniers est totalement détruite, il n’y a aucun survivant. Seul un enregistrement atteste de leur existence en ces lieux. Des lectures semble-t-il : des textes énoncés à haute voix par chacun d’entre eux pour surmonter la peur et tenter d’échapper à l’ombre béante de la mort.

Actes Sud, mars 2012

Edward Hogan – La nuit de la 25e heure

Edward Hogan - La nuit de la 25e heureDan, adolescent mal dans sa peau, passe ses vacances d’automne avec son père dans un complexe de loisirs type Center Parks, bungalows en forêt, vélos et piscine sous dôme. La mère est partie avec un autre, le père boit trop : ça ne va pas fort. Le garçon remarque alors Lexi, étrange jeune fille qui nage jour après jour dans l’étang glacial. Lexi est drôle, intelligente, lui donne confiance en lui, mais est aussi terriblement mystérieuse. Qu’en est-il de ces bleus sur son visage qui sont plus marqués à chaque rencontre ? Qu’en est-il des coupures et blessures qui apparaissent à leur tour sur le corps de Dan ? Et pourquoi la montre de la jeune fille égrène-t-elle les secondes à rebours ? Pourquoi semble-t-il être le seul à la voir ? Une seule chose est sûre : avant le passage à l’heure d’hiver, Dan risquera tout pour mettre à jour la menace qui pèse sur Lexi et briser le cycle de la terreur. Alors seulement, elle et lui pourront, chacun à leur manière, retrouver la paix et leur place en ce monde…

Des grandes personnes, 29 mars 2012

Et aussi la sortie en poche de :

Challenge Elizabeth Gaskell

Décidément, je n’arrête plus de m’inscrire à des challenges !

Mais, une fois de plus, je ne pouvais pas passer à côté de celui-ci puisque nous avons prévu, avec Syl., la semaine prochaine, une lecture commune de Nord et Sud, d’Elizabeth Gaskell ; ce challenge tombe donc à pic ! De plus, il existe une adaptation télévisée de ce livre qui a reçu beaucoup d’éloges et qu’il me tarde de visionner.

Et peut-être qu’à la suite de cette lecture, le challenge me motivera à lire d’autres romans de l’auteure !

Pour les infos et les inscription, c’est ICI que ça se passe !

William Goldman – Princess Bride

William Goldman - Princess BrideL’écrivain William Goldman décide, pour les 10 ans de son fils, de lui offrir son livre préféré de tous les temps, celui que lui a lu son papa lorsqu’il a dû rester cloué au lit pendant un mois, Princess Bride par S. Morgenstern.

Après avoir fait des pieds et des mains pour obtenir un des derniers exemplaires en circulation, il est très déçu lorsque son fils lui avoue qu’il n’a pas réussi à aller au-delà du premier chapitre et qu’il a trouvé le livre ennuyeux. Comment est-ce possible ?

Il entreprend alors de le lire à son tour et s’aperçoit qu’il est bien différent de ce que lui a lu son père ! Enfin, pas vraiment différent, l’histoire est bien la même, seulement, il semblerait que quand son père le lui lisait, il sélectionnait les meilleurs passages et laissait de côté les interminables et inintéressantes descriptions que comporte le livre. Voilà pourquoi son fils n’a pas été, comme lui, subjugué par ce formidable texte ! Il décide alors d’en faire une version abrégée et de réhabiliter ce texte tombé aux oubliettes.

Car, c’est en effet un conte de fée fantastique que ce Princess Bride ! Une très jolie jeune fille, prénommée Bouton d’or, est éprise du garçon de ferme qui travaille pour son père ; mais au moment où elle prend conscience de ses sentiments, celui-ci a décidé de partir en Amérique pour se rendre digne d’elle. Malheureusement, il disparaît en mer et Bouton d’or jure qu’elle n’aimera jamais plus. Néanmoins, quand le prince Humperdinck lui propose de l’épouser et accepte le fait qu’elle ne le fasse pas par amour, elle se dit que son serment de ne plus jamais aimer n’est pas incompatible avec le fait de se marier et de devenir reine, ce en quoi je l’approuve tout à fait ! Après tout, le prince ne cherche, de son côté, qu’à épouser une jolie fille qui ne lui mettra pas de bâtons dans les roues et pourra lui donner un héritier, qu’aurait l’amour à voir là-dedans, je vous le demande !

Mais en acceptant, Bouton d’or ne soupçonnait pas tous les obstacles qu’elle allait devoir surmonter…

Princess Bride, en plus d’être un succulent conte de fée, est en plus un livre très drôle ! D’une part, l’histoire de Bouton d’or en elle-même est amusante, les personnages, les dialogues, les situations cocasses, tout est réuni pour nous mettre le sourire aux lèvres. Mais, en plus de cela, les nombreuses interventions de l’auteur, ses commentaires sur le manuscrit original et ses souvenirs d’enfance sont à mourir de rire !

Tous les ingrédients sont réunis pour en faire un bon conte de fées, des rebondissements, de l’action, des trahisons, une histoire d’amour, une belle héroïne un peu cruche sur les bords, des héros valeureux, un méchant vraiment très méchant, etc.

J’ai donc passé un très bon moment avec ce roman. C’est une lecture très distrayante, avec beaucoup de suspens et vraiment amusante que je recommande si vous avez besoin d’un petit coup de pouce pour vous mettre de bonne humeur !

Il ne me reste plus qu’à voir le film qui est, paraît-il, aussi drôle !

Milady, novembre 2009