James Ellroy – Underworld USA
Eté 1968. Martin Luther King et Robert Kennedy ont été les victimes de conspirations meurtrières. La Convention démocrate de Chicago est sabotée par des spécialistes en coups fourrés. Howard Hughes s’est fait escroquer dans le rachat des casinos de Las Vegas par la mafia. Les militants noirs se préparent à l’insurrection dans les quartiers sud de Los Angeles et le FBI utilise tous les moyens pour les détruire.
A la croisée de ces événements, le destin a placé trois hommes : Dwight Holly, l’exécuteur des basses œuvres de J. Edgar Hoover, Wayne Tedrow, ancien flic et trafiquant d’héroïne, et Don Crutuchfield, jeune détective obsédé par les femmes. Leurs vies s’entrechoquent sur la piste de Joan Rosen Klein, la « Déesse rouge », et ils paieront tous trois « un tribut élevé et cruel à l’Histoire en marche ».
Il aura fallu 8 ans à James Ellroy pour sortir le dernier volume de cette trilogie, autant vous dire que les fans de la première heure trépignaient d’impatience. Je n’en fais pas parti car je n’ai pas découvert ces livres dès leur sortie, mais ça faisait quand même un bon moment que j’attendais…
Le problème, je trouve, quand on attend aussi longtemps, c’est qu’on a peur d’être déçu, et je dois avouer que ce fût mon cas avec le présent ouvrage.
Il y a des choses que j’ai aimé dans ce troisième et dernier tome, comme par exemple les retranscriptions des conversations téléphoniques de Dwight Holly avec J. Edgar Hoover ou encore le président Nixon. J’ai aussi aimé les diverses magouilles, les trahisons, cette ambiance d’espionnage où on ne sait plus à qui se fier et où il n’y a que des pourris.
Mais, je suis déçue, parce que je n’ai pas retrouvé tout à fait la même ambiance que dans American Tabloïd et American Death Trip et parce que j’aimais les personnages et que les nouveaux ne m’ont pas semblé avoir autant de charisme.
Bref, sans être un mauvais roman, il ne m’a pas autant passionné que les autres tomes de la trilogie éponyme ou que la série du Quatuor de Los Angeles. Tant pis.
Rivages, octobre 2011
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