Arto Paasilinna – Prisonniers du Paradis
« Je suis journaliste. Un Finlandais tout ce qu’il y a de plus ordinaire ; un individu mal éduqué, avec des ambitions limitées, une veste usée et un caractère sans relief. J’ai dépassé la trentaine. Je suis d’une colossale banalité et il arrive que cela me chagrine. »
Cet homme, d’une banalité affligeante, se trouve sur un vol reliant le Japon à l’Australie alors qu’une sévère tempête fat rage. Le pilote amerri en catastrophe et bien que les passagers et l’équipage ait réussi à gagner le canot de sauvetage, notre journaliste en quête de gloire s’égare. Heureusement pour lui, il réussi à nager jusqu’à une plage.
« L’endroit où je me trouvais était une sorte d’anse sur la mer, une écume blanche indiquait l’emplacement de la barrière de corail ; en portant mes regards sur les côtés, je vis les pointes qui délimitaient l’anse ; la mer était bordée d’une ceinture de sable au-delà de laquelle une jungle dense formait comme une paroi. »
Après avoir observé le paysage qui l’entoure, il se met en quête des autres survivants, persuadé qu’ils ont eux aussi échoué sur la même île. Il finit par croiser une des hôtesses puis par trouver le campement installé par les 46 autres personnes échouées sur l’île.
Très vite, la petite communauté essaye de s’organiser, mais des tensions émergent rapidement, langages différents, religions différentes, pas facile d’oublier ses habitudes et ses préjugés, même lorsqu’on se retrouve dans une situation extrême.
J’ai trouvé ce roman très réussi, les problèmes rencontrés par la petite communauté de survivants sont multiples mais ils ne sont pas à court de ressources et réussissent à faire avec les moyens du bord. Il y a également beaucoup d’humour et de situations cocasses. Finalement, elle n’a pas l’air si mal cette île déserte !
Si vous voulez savoir si nos 48 survivants vont être sauvés, je vous invite à lire Prisonniers du Paradis, vous ne le regretterez pas !
Folio, mai 1998