Joyce Carol Oates – Le triomphe du singe-araignée
Le triomphe du singe-araignée raconte les pérégrinations de Bobbie Gotteson, un déséquilibré qui prend plaisir à découper les femmes à la machette. Tout un programme ! J’avais été interpellée au départ par le fait que l’auteure se soit inspiré de Charles Manson, je m’attendais donc à quelque chose de difficile mais je ne pensais pas que la lecture de ce roman s’avérerait aussi ardue.
Je me suis sentie mal à l’aise pendant toute ma lecture et ce non seulement à cause de ce que le roman raconte mais aussi – surtout, en fait – de la façon dont c’est écrit. Le style est décousu et assez différent de ce que j’ai eu l’habitude de lire et d’aimer dans l’œuvre de Joyce Carol Oates et je dois dire qu’il n’est pas des plus agréables.
Ne savait-elle pas, cette saleté de vieille pute laide et puante, que je pouvais foutre le feu à cet appart si je le voulais – pouvais foutre le feu à cet endroit puant où on vivait et au canapé du salon puant où j’étais obligé de dormir, aux escaliers et à tout le bâtiment – elle ne le savait donc pas ? elle ne savait pas que je pouvais elle aussi la faire cramer et qu’elle partirait en fumée, ses robes trop larges et ses jupons et ses sous-vêtements partant tous en fumée, elle ne le savait donc pas – ?
Que dire de plus si ce n’est que je n’ai pas aimé ; cette lecture a été difficile mais heureusement ma souffrance a été de courte durée puisque le roman ne fait qu’une centaine de pages ; je n’aurais pas tenu plus longtemps !
Points, février 2012