Tennessee Williams – Un tramway nommé désir
Stella et son mari Stanley Kowalski habitent dans un minuscule deux pièces à la Nouvelle Orléans et attendent leur premier enfant. Stanley n’est donc pas très heureux lorsqu’il voit débarquer sans prévenir Blanche DuBois, la sœur de son épouse. Il pense tout de suite, à raison, qu’il y a quelque chose de louche dans son histoire et se montre peu accueillant avec la jeune femme, allant jusqu’à faire mener une enquête sur elle. Il s’avère que Blanche a en effet perdu la plantation familiale ainsi que son emploi d’institutrice et qu’elle souhaite recommencer à zéro dans une ville où personne ne la connais.
J’avais lu cette pièce il y a plus de dix ans et je ne me souvenais pas que l’atmosphère était aussi lourde et les personnages aussi peu sympathiques. Mais c’est justement là que réside la qualité principale du texte : on ressent bien, dans l’écriture de Tennessee Williams, la moiteur de l’atmosphère et le malaise des personnages.
Stella est une fille gentille et un peu naïve qui ne pense jamais à mal, c’est de bon cœur qu’elle accueille sa sœur sans se poser de questions alors que Stanley, une brute épaisse qui passe son temps avec ses copains et s’occupe peu de sa femme, se méfie tout de suite d’elle. Blanche de son côté profite un peu de sa sœur en attendant de pouvoir retomber sur ses pattes, elle est donc, elle aussi, loin d’être parfaite. Tout cela pour dire que je n’ai apprécié le caractère d’aucun des personnages principaux.
J’ai tout de même bien aimé la pièce, notamment la fin dont je ne me rappelais plus et qui m’a surprise. En même temps, je ne vois pas comment ça aurait pu finir autrement ! Une relecture un peu en-dessous de mes attentes mais sympathique tout de même !
Il faudrait un jour que je regarde le célèbre film d’Elia Kazan avec Marlon Brando et Vivien Leigh (que vous pouvez voir sur la couverture). Si certains l’on vu, avez-vous aimé ?
10/18, janvier 1995