Archive pour juillet 2012

Charlotte Brontë – Jane Eyre

Charlotte Brontë - Jane EyreJe ne vais pas vous faire un résumé pour cette fois, soit vous connaissez déjà l’histoire auquel cas ce n’est pas la peine, soit vous ne la connaissez pas et il vaut mieux que je vous la laisse découvrir en lisant le roman !

Je suis absolument ravie de cette relecture. Pour commencer, il faut dire que je l’avais lu il y a plus de dix ans (pour ne pas dire plus) et qu’en fait je ne me rappelais ni le début ni la fin du roman ! En plus d’être agréable, elle était on ne peut plus nécessaire !

Le début, donc, nous raconte l’enfance de Jane, orpheline, dans la famille de son oncle, décédé depuis, et les persécutions dont elle est victime de la part de sa tante et de ses cousins. Elle est ensuite mise en pension où elle ne sera guère mieux lotie mais c’est cette expérience qui lui donnera les moyens et l’envie de devenir institutrice et d’être engagée à Thornfield Hall pour parfaire l’éducation de la petite Adèle, pupille de Mr Rochester. Les cent premières pages du roman ne sont pas, à mon avis, les plus intéressantes – c’est sans doute la raison pour laquelle je les avais oubliées – mais on ne s’ennuie pas pour autant grâce à la plume agréable de Charlotte Brontë qui sait nous charmer dès les premières lignes.

On arrive ensuite dans la partie dont je me souvenais très bien et que j’ai pris un immense plaisir à relire, en particulier les premiers échanges entre Jane Eyre et Mr Rochester. C’est alors que survient le rebondissement qui m’avait tant étonnée lors de ma première lecture. Pas d’effet de surprise cette fois mais toujours autant d’émotion dans cette scène on ne peut plus tragique !

A partir de là, mes souvenirs étaient un peu confus, il faut croire que j’avais lu la fin dans un état second car, si je me souvenais comment cela se terminait, je ne me rappelais plus des évènements qui y menaient et là encore j’ai eu pas mal de surprises !

Charlotte Brontë nous livre un récit magnifique, haletant, riche en émotions, et tout ça dans un style qui n’a pas pris une ride !

Jane Eyre est sans conteste un véritable chef d’œuvre à lire absolument.

Je vous invite à aller lire les billets des participantes à cette lecture commune, Aymeline, Ellcrys, Miss Léo et Shelbylee qui sont elles aussi tombées sous le charme, si ce n’est de Mr Rochester, de Charlotte Brontë.

Les billets de Syl. et Asphodèle viendront plus tard, ne les manquez pas ! EDIT : Le billet d’Asphodèle est en ligne !

Merci d’avoir participé à cette LC, ce fut un plaisir !

Le film réalisé par Cary Fukunaga sort aujourd’hui, 25 juillet 2012, dans les salles obscures françaises. Je vous rappelle que nous y retrouvons Mia Wasikowska dans le rôle de Jane Eyre et l’excellent Michael Fassbender dans le rôle de Rochester !

Certaines ont eu la chance de le voir en avant-première et on peut dire qu’elles donnent envie d’y aller : Stephie, Sara, Ori.

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Armistead Maupin – Chroniques de San Francisco

Armistead Maupin - Chroniques de San FranciscoMary Ann Singleton, originaire de Cleveland,  décide de s’installer à San Francisco ; elle trouve un petit appartement sis au 28 Barbary Lane, une pension tenue pas Mme Anna Madrigal dans laquelle il règne une atmosphère décontractée et familiale.

En plein cœur de San Francisco à la fin des seventies, les aventures se multiplient pour les habitants du 28 Barbary Lane…

J’ai passé un excellent moment avec ce roman dans lequel je me suis d’emblée attachée aux personnages. J’ai aimé l’ambiance générale du roman et la personnalité d’Anna Madrigal même si elle conserve un côté mystérieux qu’il me tarde d’éclaircir.

J’ai aussi aimé Mary Ann, espérant tout au long du livre que la chance allait enfin lui sourire. J’aime un peu moins Mona pour l’instant mais je pense que c’est parce qu’on ne la connaît pas encore assez bien. Michael est à la fois touchant et amusant, il se met dans des situations pas possibles, et se montre sensible et amical.

Après, il y a aussi des personnages moins sympathiques, pour ne pas dire de vraies ordures et c’est ce qui rend les relations entre les protagonistes intéressantes, d’autant qu’Armistead Maupin est champion pour nous montrer combien le monde est petit !

J’ai ri des situations cocasses, j’ai espéré que les histoires d’amour allaient fonctionner, j’ai pesté contre l’attitude de certains, je me suis demandé quels secrets cachaient les autres, j’ai imaginé les célèbres rues en pentes de San Francisco bordées de charmantes maisons, ce fut un dépaysement total !

J’ai dévoré le livre en une journée avec beaucoup de plaisir, je l’ai refermé en ayant un petit peu envie de faire moi aussi partie de cette grande famille !

J’ai vivement regretté de ne pas avoir eu la suite sous la main !

10/18, mars 2000

Jenny Downham – Toi contre moi

Jenny Downham - Toi contre moiKaryn a été victime d’un viol au cours d’une soirée dans la demeure des Parker et est allée porter plainte contre son assaillant. Maintenant, c’est sa parole contre la sienne, à moins que sa petite sœur Ellie, présente au moment des faits, ne se décide à témoigner contre son frère. Mais ce n’est pas comme cela que se passent les choses dans le camp Parker, on se serre les coudes et on fait son possible pour sauver la réputation de la famille.

Chez les McKenzie en revanche, rien ne va plus, Karyn n’ose plus sortir de chez elle, et son frère Mickey ne pense qu’à une chose, faire justice lui-même.

Pourtant, quand Mickey rencontre Ellie, il n’est plus aussi convaincu que ce soit la meilleure solution. Ellie, de son côté, commence aussi à douter et à repenser aux faits qu’elle a remisé dans un coin de sa tête quand elle comprend que Mickey est le frère de celle qui accuse son frère bien aimé…

Les personnages sont attachants ; même si je trouve l’idée de vouloir se venger un peu bête, elle est compréhensible. Quant à Ellie, elle m’a plus aussi ; elle est dans une situation délicate et reçoit beaucoup de pressions de la part de sa famille, je n’aurais vraiment pas aimé être à sa place. Je les ai en tout cas trouvés touchants tous les deux et j’ai aimé le contraste entre les passages où ils se voient et ceux plus difficiles où on évoque l’agression sexuelle dont a été victime Karyn.

Je lui reproche tout de même quelques longueurs, le dénouement aurait pu être un poil plus rapide étant donné qu’on se doute de ce qui va se passer. Ce n’est toutefois pas une raison pour que vous passiez à côté de ce joli drame romantique adolescent.

Pocket jeunesse, juin 2012

Le mois américain en septembre

Plaisirs à cultiver nous propose, en septembre prochain, de lire des romans d’écrivains américains contemporains.

Compte tenu du nombre de romans dans ma PAL qui rentre dans le cadre de ce rendez-vous, il ne m’a pas fallu longtemps pour me décider à participer !

Si vous aussi vous avez envie de vous évader aux États-Unis en septembre prochain, n’hésitez pas à vous inscrire en cliquant sur ce lien.

Blue Cerises, saison 1 : L’ange des toits

Blue Cerises 1 - L'ange des toitsLes Blue Cerises, c’est une bande de copains Zik, Violette, Satya et Amos. C’est aussi la plume des quatre auteurs qui donne vie à ces adolescents : Maryvonne Rippert, Cécile Roumiguière, Sigrid Baffert et Jean-Michel Payet.

Ils ont chacun leur histoire mais aussi cette amitié qui les unit, une complicité incroyable et un secret qui prend le nom d’Olivia.

J’ai été agréablement surprise par la cohésion de ces quatre textes, chacun des auteurs a son propre style et pourtant ils ont su mettre leur talent en commun afin de créer l’ambiance des Blue Cerises.

Dans cette première saison, nous faisons donc la connaissance de Violette alors qu’elle part passer quelques jours de vacances chez son grand-oncle dans les Pyrénées, loin de toute civilisation, de Zik et de son mystérieux ange apparu sur le toit de son immeuble, de Satya, obnubilé par une jeune fille aperçue à une soirée et qui se transforme en véritable énigme et d’Amos, troublé par d’incessants coups de fil anonymes et attiré par un garçon de son cours d’archerie.

Une rencontre fort agréable avec ces quatre personnages auxquels je me suis rapidement attachée. Il y a du rire, des larmes, de l’aventure, de l’amitié, du suspens, de l’amour, de la musique, une charmante librairie, bref, un univers auquel j’ai complètement adhéré !

J’ai hâte de les retrouver dans la saison 2 !

Macadam, septembre 2011

Anne Percin – Comme des trains dans la nuit

Quatrième de couverture : Ils sont copains de galère ou de délire. Amoureux ou cousins. Comme des trains dans la nuit, ils vont vers la lumière. La flamme qui les libérera. Qui les rendra vivants. Ils rêvent de rejoindre le Paris de Mai-68. Règlent leur compte sur fond de reggae. Pleurent Kurt Cobain. Connaissent leur première nuit d’amour, bien qu’ils se connaissent depuis la crèche. Dans ces quatre histoires, quels que soient les lieux et les époques, les « héros » marchent toujours par deux, pour le meilleur ou pour le pire. Et se dirigent tant bien que mal vers l’âge adulte, tantôt en se brûlant les ailes, tantôt en prenant leur envol.

Anne Percin - Comme de trains dans la nuit

Comme des trains dans la nuit est un recueil de quatre nouvelles, sans doute pas le format idéal pour moi pour découvrir Anne Percin. Non pas que cela soit mauvais mais en général, quand je lis un recueil de nouvelles, j’en ressors souvent avec un avis mitigé car certaines me plaisent toujours moins que d’autres. Ce fut encore le cas ici,  sans avoir trouvé quelque chose de mauvais, il y a des thèmes, des histoires qui m’ont moins touchée. Il faut dire que la nouvelle éponyme par laquelle débute le recueil a un tel impact que les trois suivantes m’ont semblé un peu fade en comparaison. Néanmoins, celle-ci justifie pleinement l’achat de l’ouvrage donc je ne regrette pas !

J’aimerais maintenant découvrir l’auteure dans un format plus long et une atmosphère différente, ce sera sans doute avec Comment (bien) rater ses vacances.

Rouergue, Doado, janvier 2011

Le mardi sur son 31 #11

Voici venu le moment de partager une phrase de la page 31 de notre lecture en cours ! Comme d’habitude, je vous invite à retrouver les autres participants en cliquant sur le logo ci-dessous.

Pour ma part, il s’agit d’un extrait de Tendre est la nuit de Francis Scott Fitzgerald. C’est la description de Nicole, l’épouse de celui dont Rosemary, jeune actrice sans expérience du monde, va tomber amoureuse, Dick Diver.

On pouvait décrire son visage en termes de beauté classique, mais il paraissait, au départ, avoir été créé sur un trop grand format, dans des proportions excessives, avec une ossature épaisse, fortement accusée, comme si les traits principaux, le dessin des sourcils et du front, le teint lui-même, tout ce qui évoque pour nous le tempérament et le caractère avait été conçu, dans un premier temps, avec un emportement héroïque, par un disciple de Rodin, puis longuement ciselé et poli, pour le conduire vers une beauté si parfaite que l’erreur la plus infime lui aurait fait perdre à jamais son évidence, et son pouvoir.

Francis Scott Fitzgerald - Tendre est la nuit

Mark Haddon – Le bizarre incident du chien pendant la nuit

Mark Haddon - Le bizarre incident du chien pendant la nuitUn matin, Christopher retrouve le chien de Mrs Shears mort, une fourche planté dans son corps. Il ne peut donc pas s’agir d’un accident. Il décide alors de mener l’enquête et d’écrire un roman racontant ses investigations.

Rien d’extraordinaire à cela a priori si ce n’est que Christopher est un garçon autiste d’une quinzaine d’années élevé par son père depuis que sa mère est morte.

Au fil de son enquête, Christopher va découvrir le terrible secret qui se cache derrière le bizarre incident du chien pendant la nuit.

J’ai trouvé le début du livre touchant, la manière dont Christopher raconte la façon dont il perçoit les gens et les choses qui l’entourent m’ont bien plu. Malheureusement, plus j’avançais dans l’histoire plus je trouvais qu’il y avait des incohérences dans ses réactions et dans sa façon de penser ainsi que dans sa manière de s’exprimer dans le livre qu’il est en train d’écrire. La révélation qui est faite au milieu du roman m’a beaucoup surprise, cependant, j’ai quand même eu du mal à trouver cela réaliste.

Un livre lu sans déplaisir mais qui ne m’a pas touchée plus que cela et sur lequel j’émets quelques réserves quant à la crédibilité du scénario. Je comprends que certains aient trouvé que c’était une belle histoire mais personnellement, je n’y ai pas cru.

Pocket, septembre 2005

Joyce Carol Oates – La fille tatouée

Joyce Carol Oates - La fille tatouéeJoshua Seigl, auteur célèbre atteint d’une mystérieuse maladie et vivant reclus, est à la recherche d’un assistant. Après avoir refusé plusieurs candidats, il fait par hasard la connaissance d’Alma Busch, une jeune fille recouverte d’intrigants tatouages, et l’engage sur le champs sans même chercher à savoir si elle est qualifiée pour le poste.

J’ai trouvé ce roman assez moyen au regard de la production de l’auteure. Aucun des personnages ne m’a semblé digne d’intérêt, ils ne m’ont pas émue, ni divertie,  je les ai trouvé pathétiques, bref, ils m’ont plus énervée qu’autre chose. De plus, je trouve que la quatrième de couverture est trompeuse, je m’attendais à une histoire différente où l’accent serait mis sur la relation maître/esclave et où les tatouages d’Alma serait mis en avant, d’où ma semi-déception. A sa décharge, je rajouterai aussi que j’ai enchaîné les lectures avec des personnages peu sympathiques ou peu attrayants et je pense que j’avais envie d’autre chose, je suis certaine que cela a joué un rôle dans ma lecture de ce roman.

Ce titre ne figurera donc pas dans mon top des romans de Joyce Carol Oates même si j’apprécie toujours autant son style. La façon dont le roman se termine m’a tout de même bien plu, d’autant que je ne m’y attendais pas.

Une lecture en demi-teinte pour les raisons que j’ai évoqué plus haut, je me rattraperai avec d’autres titres de JCO !

Le Livre de poche, octobre 2008

La fille tatouée était une lecture choisie pour participer au challenge Un mot, des titres ; un rendez-vous qui fête déjà son premier anniversaire ! Le mot pour la prochaine session qui aura lieu le 1 septembre est enfant, si ça vous inspire, n’hésitez pas à vous inscrire chez Calypso. Moi en tout cas, je sais déjà ce que je vais lire !

Pour voir tous les billets, cliquez sur le logo ci-dessous !

Sofi Oksanen – Les vaches de Staline

Sofi Oksanen - Les vaches de StalinePrésentation de l’éditeur : Les « vaches de Staline », c’est ainsi que les Estoniens déportés désignèrent les maigres chèvres qu’ils trouvèrent sur les terres de Sibérie, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C’est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l’héroïne, Anna, est une jeune Finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds. La mère de celle-ci est estonienne, et afin d’être acceptée, cette femme a tenté d’effacer toute trace de ses origines, et de taire les peurs et les souffrances vécues sous l’ère soviétique. Ne serait-ce pas ce passé qui hante encore le corps de sa fille ?

Mon avis : Au début de ma lecture, j’étais plutôt emballée. J’ai apprécié de voir les problèmes auxquels était confrontée Katariina aussi bien en Estonie qu’en Finlande. Mais très vite l’enchaînement des chapitres se fait confus, répétitif et cela finit par traîner en longueur car soyons honnête, il n’y a pas vraiment d’histoire, en tout cas, pas de quoi en faire 500 pages. L’absence de chronologie ne facilite pas non plus la compréhension. De plus, je ne me suis pas intéressée du tout aux troubles alimentaires d’Anna alors que c’est un sujet qui m’avait interpellée dans d’autres ouvrages. Malgré tout, on entrevoit dans Les vaches de Staline les prémices de son deuxième roman, Purge, qui se révèle beaucoup plus abouti. J’ai parfois eu l’impression que ce premier roman était un brouillon de celui-ci.

Certes je ne m’attendais pas à ce que ce roman soit aussi bien que Purge avec lequel Sofi Oksanen a mis la barre très haut mais je suis déçue car je m’attendais quand même à mieux que ça.

Les avis de Philisine Cave, Zazy, Miss Leo, Sharon, Hélène Choco, Shelbylee et Malika qui ont participé à cette LC et qui n’ont, pour la plupart, pas été plus emballées que moi.

Stock, La Cosmopolite, septembre 2011

Voir aussi : Sofi Oksanen – Purge