Kathryn Stockett – La couleur des sentiments
L’histoire débute en 1962 et se déroule à Jackson, Mississipi.
Lorsque Miss Skeeter, alias Eugenia Phelan, rentre de l’université après avoir achevé ses études, elle est très surprise de constater que Constantine, sa nounou, est partie sans même lui laisser un petit mot. Il semblerait pourtant qu’on essaye de lui cacher les vraies raisons derrière le départ de celle qui l’a élevée depuis toute petite…
Dans le même temps, choquée par les propos de son amie Hilly Holbrook, qui veut faire passer une loi pour que les domestiques noirs aient des toilettes séparés et ne puisse pas contaminer les toilettes des blancs avec leurs maladies, elle demande à Aibileen, domestique chez son amie Elizabeth, si elle n’aimerait pas, parfois, faire changer les choses. Cette question va être le déclencheur d’une formidable mais périlleuse aventure.
Skeeter entreprend alors d’écrire un livre de témoignages dans lequel les bonnes raconteraient leur service dans les maisons des blancs. Mais l’entreprise n’est-elle pas trop dangereuse pour que ces femmes acceptent de témoigner et de se livrer à une blanche ?
Ceci n’est qu’une partie de tout ce qui se passe dans ce roman, il y a tellement de personnages qu’il est difficile d’en parler en quelques lignes même s’ils sont tous importants. J’espère tout de même avoir attiser votre curiosité car…
…C’est un roman formidable, il n’y a pas d’autre mot ! J’ai été très touchée par l’écriture de Kathryn Stockett. Elle souligne avec beaucoup de justesse les injustices de cette ségrégation raciale et, ce qui m’a surtout plu, c’est qu’elle le fait avec beaucoup d’humour ! On ressent bien le danger que représente les gens comme Hilly Holbrook et je ne vous cache pas que j’ai savouré la petite vengeance de Minny, la bonne qu’elle a renvoyée au tout début du livre !
Mais si j’ai beaucoup ri dans ce livre, il faut également dire que j’ai été très émue par les histoires de ces bonnes, autant par les bons que les mauvais souvenirs, notamment lorsqu’elles parlent des enfants qu’elles ont élevés. Dans ces moments-là on arrive à se dire qu’il y a encore de l’espoir.
J’ai également adoré le personnage de Skeeter, victime elle aussi d’une forme de ségrégation parce qu’elle ne correspond pas aux critères de la bonne société de l’époque, pas seulement parce qu’elle pense que les noirs devraient avoir les mêmes droits que les blancs mais aussi parce qu’elle est ambitieuse et qu’elle ne pense pas que le seul but d’une femme est de se trouver un bon mari et de faire des enfants qui seront élevés par d’autres.
Je crois que je pourrais vous parler de ce livre pendant des heures, mais le mieux, c’est sans doute que vous vous le procuriez au plus vite et que vous le lisiez !
Un grand merci à Philisine Cave qui a eu l’excellente idée d’organiser cette lecture commune et sans qui le livre aurait pu rester encore longtemps dans ma PAL, ce qui aurait été extrêmement dommage ! Je vous invite également à aller voir les billets des autres participantes qui ont toutes été conquises : Une Comete, Littérature et Chocolat, Evalire, Shelbylee et Karine.
Éditions Jacqueline Chambon, septembre 2010
Après ma lecture, j’ai tout de suite regardé le film qui en a été tiré et je n’ai pas été déçue du tout. Il y a eu quelques remaniements de l’histoire pour l’adaptation sur grand écran, à cause de la longueur de l’ouvrage, je pense, mais l’essentiel et là et l’émotion aussi !
Toutes les actrices sont excellentes mais je dois dire que j’ai eu un petit faible pour Octavia Spencer qui joue le rôle de Minny, à la fois forte et touchante, et surtout très drôle.
Je vous recommande donc vivement le film, je ne pense pas que vous soyez déçus à moins d’être vraiment tatillon sur les différences qui existent entre le film et le roman.