David Peace – Tokyo ville occupée
Le 26 janvier 1948, un homme pénètre dans la Banque Impériale de Tokyo en se faisant passer pour un médecin. Il administre aux seize employés présents un poison mortel, parmi eux seulement quatre vont en réchapper. Le meurtrier quant à lui a réussi à prendre la fuite.
Cette fois encore David Peace s’est basé sur un fait réel pour écrire son roman ce qui le rend, je trouve, encore plus angoissant. Le récit est composé de divers témoignages, de notes prises par les enquêteurs ou encore d’échanges épistolaires qui le rende assez vivant. Le style peut être déstabilisant au début car on ne sait pas bien qui parle et qu’il y a beaucoup de répétitions mais cette litanie finit par nous envoûter et l’envie de comprendre qui a pu commettre ce crime atroce se fait plus forte. A un certain moment du récit, on se demande si ce qu’on est en train de lire a vraiment un rapport avec l’affaire qui nous occupe et on essaye, à notre tour, de mettre en place les pièces du puzzle. Est-ce l’œuvre d’un détraqué ou s’agit-il d’un complot savamment orchestré ? Cette enquête est un vrai casse-tête !
J’ai trouvé ce roman meilleur que le précédent et je ne manquerai pas de lire le dernier roman de cette trilogie qui n’est malheureusement pas encore sorti au moment où j’écris ces lignes, mais j’ose espérer que c’est pour bientôt !
Rivages, février 2012
Voir aussi : David Peace – Tokyo année zéro