Archive pour 14 juillet 2012

William Faulkner – Tandis que j’agonise

William Faulkner - Tandis que j'agoniseTandis que j’agonise (As I lay dying en VO) est un roman composé de cinquante-neuf courts chapitres d’une intensité rarement égalée. Une quinzaine de narrateurs se succèdent pour raconter le trépas d’Addie Bundren et son voyage jusqu’à sa dernière demeure à Jefferson, la ville dont elle est originaire et où elle a demandé à être enterrée. Parmi eux se trouvent ses enfants et son mari – qui semble plus obsédé par l’achat d’un dentier que par l’enterrement de son épouse.

On est tout de suite frappé par l’atmosphère glauque qui règne des les premières lignes ; j’ai été vraiment choquée quand j’ai compris qu’Addie était encore en vie et qu’elle observait son fils construire son cercueil – oui, je sais, le titre aurait dû me mettre sur la voie mais que voulez vous, parfois, je suis longue à la détente. Plus on avance dans le récit mieux on comprend les relations qui existent entre les membres de cette famille, jusqu’à la chute du roman qui m’a vraiment mise sur le cul – pardonnez l’expression, je ne vois pas d’autre manière de le dire !

Malgré ses quelques 250 pages c’est une lecture qui n’est pas de tout repos et je vous avoue que j’ai eu du mal à avancer, non pas parce que ce n’était pas bien mais parce que c’était dur, souvent révoltant, et, bien que je l’ai terminé il y a plus d’une semaine, je ressens toujours un certain malaise en y repensant.

William Faulkner est assurément un très bon écrivain mais il faut avoir envie de s’embarquer dans son univers et être prêt à voir le pire se dérouler sous nos yeux. Une lecture éprouvante mais efficace.

Folio, janvier 1973

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