Xinran – Baguettes chinoises
Baguettes chinoises raconte l’histoire de trois sœurs qui s’installent dans la ville de Nankin pour y travailler avec l’espoir de pouvoir envoyer de l’argent à leur famille dans leur village natal.
Pourquoi ce titre ? Parce que dans l’esprit de leur père et dans celui de nombreux chinois, les filles sont comme des baguettes, faibles, que l’ont peut briser facilement au contraire des garçons qui sont vu comme des poutres, assez solides pour supporter le toit d’une maison.
J’ai trouvé cette lecture plutôt agréable et intéressante. Tout d’abord, nous découvrons ce petit village qui bien que l’histoire se situe dans les années 2000 semble vivre dans une autre époque, aussi bien par l’aspect matériel que par ses façons de penser. C’est à travers le regard des trois jeunes filles venues de la campagne que nous sommes témoins des différences et des inégalités entre villages reculés et villes modernes.
Vient ensuite la découverte de la ville, source de surprise et d’émerveillement pour les jeunes demoiselles mais aussi de peur car rien ne ressemble à ce qu’elles ont connu jusqu’à alors. Chacune va alors faire ses expériences et se battre pour montrer qu’elles sont aussi fortes et solides que des poutres !
Le roman apporte aussi un point de vue occidental via le salon de thé où travaille la sixième sœur, la plus jeune des trois filles venues à Nankin, un endroit fréquenté par des étrangers. J’ai beaucoup aimé cet endroit dans lequel on peut savourer un thé tout en parcourant les livres mis à disposition des clients !
Un roman plaisant et instructif qui m’a donné envie de découvrir d’autres livres de l’auteur.
Picquier poche, janvier 2011