Julie Otsuka – Quand l’empereur était un dieu
Quatrième de couverture : Au lendemain de l’attaque de Pearl Harbour, une famille de Berkeley brutalement arrachée à sa demeure est déportée par le FBI à la frontière du désert. Ses origines japonaises suffisent à justifier l’emprisonnement, la peine et l’humiliation. Trois ans auxquels chacun doit survivre, agrippé aux joies passées, pour tenter de se reconstruire dans les ruines de la Seconde Guerre mondiale.
J’ai eu envie de découvrir ce premier roman de l’auteure après mon coup de cœur pour Certaines n’avaient jamais vu la mer. Julie Otsuka raconte ici l’histoire d’une famille envoyée dans un camp de détention jusqu’à la fin de la guerre, un récit qui s’inspire de ce qu’ont vécu ses grands-parents. Il est intéressant de voir que les soupçons pèsent sur la population immigrée d’origine japonaise et les mesures qui sont prises à leur encontre. Un épisode de l’histoire qui m’était totalement méconnu jusqu’à ce que je découvre les romans de Julie Otsuka et que j’ai trouvé vraiment captivant. La narration est beaucoup moins poétique que dans son dernier roman en date, plus mécanique et descriptive ; j’ai donc été moins touchée par Quand l’empereur était un dieu. Cependant, je ne parlerais en aucun cas de déception car l’eussé-je lu avant Certaines n’avaient jamais vu la mer, il n’aurait pas eu à souffrir de la comparaison.
C’est donc pour moi un bon premier roman qui laissait présager du talent de l’auteure et qu’il ne faut pas négliger.
10/18, juin 2008