Archive pour mars 2013

Challenge Écrivains japonais : Récap’ de mars

Au Japon, les cerisiers ont commencé à fleurir, il est temps de faire le bilan de nos lectures du mois de mars consacré à OGAWA Yōko :

OGAWA Yoko

Marie et Valentyne ont lu La formule préférée du professeur, Edea, Lecture et cie et Denis se sont penchés sur Une parfaite chambre de malade, Claudia et Sharon ont lu Amours en marge, Lili et Sandy, Les tendres plaintes, Mélo et Miss Léo ont pénétré dans La petite pièce hexagonale, Heide a lu Parfum de glace, Mrs Pepys et Toma se sont plongés dans Les lectures des otages, Shelbylee et Marion ont choisi Hotel Iris, Catherine a lu L’annulaire, Natiora et Baroona se sont immergés dans le recueil de nouvelles La mer, Baroona a aussi lu un deuxième recueil de nouvelles, Le réfectoire un soir et une piscine sous la pluie, Laure et Titou ont lu l’ouvrage regroupant les trois novellas La piscine, Les abeilles et La grossesse. Mon choix s’est porté sur le roman Cristallisation secrète, quant à Syl., elle est en train de lire La marche de Mina, roman également choisi par Nahe et Minou, son billet arrivera prochainement.

Un choix de lectures assez éclectique qui a provoqué des réactions très variées, il faut dire que les textes d’OGAWA Yōko, sont souvent étranges et parfois dérangeants.

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Le mois d’avril sera consacré à DAZAI Osamu, (1909 – 1948) ; c’est un écrivain que je n’ai jamais lu mais que j’ai envie de découvrir. Je vous invite à consulter sa biographie sur wikipédia, c’est ce que j’ai trouvé de plus complet.

DAZAI Osamu

Bonne lecture !

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OGAWA Yōko – Cristallisation secrète

OGAWA Yōko - Cristallisation secrèteQuatrième de couverture : L’île où se déroule cette histoire est depuis toujours soumise à un étrange phénomène : les choses et les êtres semblent promis à une sorte d’effacement diaboliquement orchestré. Quand un matin les oiseaux disparaissent à jamais, la jeune narratrice de ce livre ne s’épanche pas sur cet événement dramatique, le souvenir du chant d’un oiseau s’est évanoui tout comme celui de l’émotion que provoquaient en elle la beauté d’une fleur, la délicatesse d’un parfum, la mort d’un être cher. Après les animaux, les roses, les photographies, les calendriers et les livres, les humains semblent touchés : une partie de leur corps va les abandonner.

En ces lieux demeurent pourtant de singuliers personnages. Habités de souvenirs, en proie à la nostalgie, ces êtres sont en danger. Traqués par les chasseurs de mémoires, ils font l’objet de rafles terrifiantes…

Un roman emprunt de sensibilité et de poésie mais aussi d’étrangeté. Ce n’est pourtant pas un récit qui provoque le malaise comme cela peut être le cas dans d’autres romans d’Ogawa mais plutôt une histoire qui soulèvent de nombreuses interrogations. En effet, comment réagirions-nous si les objets disparaissaient tour à tour, comment continuer à vivre en agissant comme s’ils n’avaient jamais existé ? Dans ce récit, l’auteure réussit également à maintenir le suspens et à nous effrayer avec cette fameuse police secrète qui traque non seulement les objets dont on ne doit plus parler mais aussi tous ceux qui n’auraient pas réussi à les oublier comme il se doit.

J’ai également aimé le fait que le personnage principal soit une romancière et nous fasses partager ses interrogations sur son prochain roman. Je dois avouer toutefois que je n’ai pas été totalement satisfaite par la fin du récit, je l’ai refermé avec encore de nombreuses interrogations et me demande si l’auteure n’aurait pas pu approfondir certains aspects.

Un bon roman qui me laisse toutefois un tout petit peu sur ma faim.

Babel, mars 2013

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« Printemps coréen » chez Catherine !

Un petit mot pour vous dire que je participe au challenge Printemps coréen organisé par Catherine du 20 mars au 20 juin 2013.

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Si un petit voyage – littéraire ou autre – en Corée vous tente, n’hésitez pas à aller vous inscrire par-ici !

Mary McCarthy – Le groupe

Mary McCarthy - Le groupe1933, un groupe de huit jeunes femmes, récemment diplômées de Vassar, se retrouvent à New York pour célébrer le mariage de l’une d’entre elles, Kay. La suite du roman s’intéresse au destin de Kay, Libby, Pokey, Lakey, Priss, Helena, Dollie et Polly, dans l’atmosphère tendue des années 1930.

A travers ce roman, Mary McCarthy approfondit de nombreux thèmes pour la plupart tabous à cette époque, violence conjugale, adultère, relations sexuelles hors mariage, homosexualité féminine, inégalité des chances de réussite entre hommes et femmes, et s’intéresse aussi beaucoup au domaine de la politique.

Les rôles masculins ne sont pas flatteurs mais c’est surtout Harald, le mari de Kay, qui m’a fait le plus vif effet, et, si je dois bien avouer que je me suis parfois ennuyée pendant cette lecture, la scène finale m’a permis de refermer le roman sur une impression très positive.

Le groupe est un roman résolument moderne pour l’époque à laquelle il a été publié (1963) mais on se rend compte qu’un certain nombre de ces sujets sont pourtant toujours d’actualité. Même si je n’ai pas aimé de bout en bout, c’est un livre qui vaut le coup d’être lu pour les thèmes abordés, je ne regrette pas du tout !

Folio, mars 1983

Le film The Group, réalisé par Sidney Lumet en 1966 est un film plaisant et une bonne adaptation du roman qui m’a permis de me replonger dans l’histoire de ces huit jeunes femmes.

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Et voici donc ma troisième participation au challenge Gilmore Girls de Touloulou !

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Anne Perry – La marque de Caïn

Anne Perry - La marque de CaïnLa marque de Caïn est le sixième tome des aventures de William Monk, le fameux enquêteur amnésique créé par Anne Perry. Après un cinquième tome extraordinaire, on aurait pu craindre que la série s’essouffle quelque peu mais grâce au talent de l’auteure, il n’en est rien !

Cela fait maintenant deux ans que Monk a été victime de l’accident qui lui a fait perdre la mémoire et son passé est encore très flou, il est donc toujours aussi difficile de donner le change et de faire son travail sans commettre d’erreurs.

La présente affaire lui est soumise par une jeune femme dont le mari a disparu depuis plusieurs jours. Il s’agit d’un homme aisé dont l’affaire est florissante et dont la morale n’est pas à remettre en cause, les soupçons se portent rapidement sur son frère jumeau qui vit dans les bas-fonds de Londres et a la réputation d’être extrêmement violent. L’homme s’avère toutefois difficile à localiser et Monk devra user de toutes ses capacités de déduction pour découvrir le fin mot de l’histoire.

Pendant ce temps-là, une épidémie de typhoïde s’est déclarée dans les quartiers pauvres, Hester Latterly n’a pas hésité à se porter volontaire pour soigner les malades en compagnie de Callandra Daviot et du Dr Beck, entre autres. Par le plus grand des hasards, elle va se retrouver liée à la personne qui a engagé Monk pour retrouver son époux.

Par ailleurs, au cours de ses investigations, William Monk fait la connaissance de Drusilla Wyndham, une jeune femme très séduisante ce qui ne va pas manquer d’éveiller une pointe de jalousie chez Hester. Je dois dire que dans cette partie de l’histoire, j’ai été très déçue par l’attitude de Monk, il va devoir redoubler d’efforts pour remonter dans mon estime dans le prochain tome !

Côté scénario, j’ai encore une fois été totalement bluffée par des retournements de situation inattendus et une fin qui ne l’est pas moins ! C’est un vrai bonheur à lire !

Lecture commune avec Shelbylee, Claire et Syl.

10/18, mai 2001

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Eli Anderson – Oscar Pill #1 – La révélation des Médicus

_LOscarPill_T1_Couv_001_0000Oscar a, jusqu’à présent, grandi avec sa mère et sa sœur aînée, dans la croyance que son père est mort dans un accident en exerçant son métier de pilote. Il ne va cependant pas tarder à apprendre la vérité : il est, comme l’était son père, un Médicus, c’est à dire une personne capable de pénétrer dans n’importe quel organisme vivant et de le soigner. L’évasion, après 13 ans d’emprisonnement, du plus dangereux Pathologus de tous les temps est venu bousculer la tranquillité de cette communauté ; il est tant de former les plus jeunes à cette pratique car nulle doute qu’il va chercher à se venger. C’est toutefois dans le secret de Cumides Cirle qu’Oscar, fils de Vitali Pill, l’homme responsable de l’arrestation du Prince Noir, suivra son entraînement, il représente en effet une cible plus que tentante pour le criminel en fuite.

Pour commencer, j’ai adoré le fait que les Médicus puissent entrer et voyager dans le corps humain, ça m’a un peu rappelé le dessin animé Il était une fois la vie dont j’étais fan quand j’étais petite ; je vous rassure la similitude s’arrête là car Oscar Pill est avant tout un roman d’aventure. Le scénario est très bon, il y a ce qu’il faut de rebondissements mais pas trop non plus, les personnages sont intéressants, de plus, ce premier tome se termine sur une révélation inattendue qui donne envie de lire la suite. Par ailleurs, l’écriture est très claire et convient parfaitement aux 11/12 ans. Ce premier tome des aventure du jeune Oscar Pill est prometteur et je suis curieuse de voir comment le personnage va évoluer. Je lirai les autres tomes sans hésitation !

J’ai lu, janvier 2013

Le mois anglais chez Lou et Titine !

Lou et Titine ont eu l’excellente idée de renouveler l’expérience du mois anglais au mois de juin prochain. N’ayant pu participer à la précédente édition, j’en suis plus que ravie !

Juin est assez loin et je ne peux pas encore dire quels seront les livres que je lirai à cette occasion mais j’ai tout de même quelques idée d’auteurs que j’aimerais lire ou relire : Jane Austen, Vita Sackville-West, Virginia Woolf, et bien d’autres !

Pour les inscriptions ça se passe ici ou !

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Jean-François Parot – L’énigme des Blancs-Manteaux

Jean-François Parot - L'énigme des Blancs-ManteauxQuatrième de couverture : Paris, janvier 1761. Nicolas Le Floch, un jeune homme natif de Guérande, débarque dans la capitale, écarté de sa Bretagne par son tuteur. Après un passage au couvent des Carmes, le jeune Le Floch va apprendre le métier de policier sous la houlette de M. de Sartine, le lieutenant général de police de Louis XV, chargé des affaires spéciales. Le Floch va devoir faire très vite ses preuves et apprendre le prix du silence et du secret. Sa première enquête criminelle va le plonger dans le monde interlope de la corruption, du jeu, des intrigues crapuleuses et d’une conspiration contre la vie du roi.

C’est à l’initiative de Syl. que je me suis lancée dans cette lecture commune des enquêtes de Nicolas Le Floch, interpellée en particulier par le contexte historique dans lequel les romans se déroulent.

Pour être honnête, je n’ai pas été complètement emballée par cette lecture dont j’ai trouvé, globalement, qu’elle manquait de fluidité. Je suis partagée car j’aime la précision des descriptions – notamment les diverses recettes de cuisine qui ont l’air très particulières – qui nous mettent dans l’ambiance et dans le même temps je trouve qu’elles nuisent au rythme de l’enquête.

Ce premier tome nous sert toutefois à faire connaissance avec un personnage principal intéressant dans un cadre historique que je trouve passionnant, c’est pourquoi je poursuivrai ma découverte de cette série. Il ne me reste qu’à espérer que les prochaines affaires qu’il aura à résoudre seront un peu plus complexes et haletantes !

J’ai passé un bon moment mais je reste à convaincre, sans doute vais-je être encouragée par les autres participantes à cette lecture commune : Shelbylee, Lilousoleil, Eliza, Miss Léo, Nag, Bianca, et bien entendu Syl. ! (je rajouterai les liens au fur et à mesure)

10/18, octobre 2000

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Isaac Marion – Vivants (Warm bodies)

Isaac Marion - VivantsPrésentation de l’éditeur : Une émouvante parabole sur notre époque et la nostalgie d’une vie pleine. R est un zombie. Il n’a pas de nom, pas de souvenirs, pas de pouls. Mais il rêve. Dans les ruines d’une ville dévastée, R rencontre Julie. Elle est vivante, palpitante. C’est un jaillissement de couleurs dans un camaïeu de gris. Et sans vraiment savoir pourquoi, R choisit de ne pas la tuer. C’est le début d’une étrange relation, à la fois tendre et dangereuse. Ce n’était jamais arrivé. R bafoue les règles des Vivants et des Morts. Il veut respirer de nouveau, il veut vivre, et Julie va l’aider. Mais leur monde ne se laissera pas transformer sans combattre.

Une idée de départ amusante, un récit plutôt plaisant, mais qui, à mon goût, manque tout de même un peu de relief. Non pas que je cherche de la profondeur dans un récit sur les zombies mais j’ai, somme toute, trouvé le scénario assez convenu. Le fait que la narration se fasse du point de vu de R, un zombie, est amusant mais je n’ai pourtant pas été très touchée par ses pensées, aussi particulières soient-elles, ni par sa relation avec Julie. Il y a certes des passages assez drôles mais l’ensemble ne m’a pas passionnée. Si je ne devait choisir qu’un mot pour le qualifier, je dirais « divertissant ».

Bragelonne, octobre 2011

L’adaptation ciné de ce roman sort aujourd’hui en France sur les écrans. Le film, réalisé par Jonathan Levine met en scène Nicholas Hoult dans le rôle de R et Teresa Palmer dans celui de Julie. La bande-annonce me tente bien quand même, je pense que je le verrai si j’en ai l’occasion.

Herman Koch – Le dîner

Herman Koch - Le dînerDeux frères et leur épouse ont rendez-vous pour dîner dans un restaurant huppé d’Amsterdam. D’un côté, il y a Paul, ex-enseignant, et son épouse Claire, de l’autre, Serge Lohman, politicien, candidat au poste de Premier Ministre, et son épouse Babette. L’objet de ce dîner est de parler d’un acte que leurs enfants ont commis, un acte si terrible que le sujet ne sera aborder qu’au moment de l’addition, le dîner se révélant une sacrée épreuve…

Quelle bonne surprise que ce roman du néerlandais Herman Koch ! Il y a des livres qui vous happent dès que vous les ouvrez, ce fût le cas pour moi avec Le dîner. Une écriture fluide et une tension qui monte crescendo font que je l’ai dévoré quasiment d’une traite. Alors que les plats se succèdent, tout s’écroule, plus on en apprend, pire c’est, et pourtant j’ai suivi les révélations avec une certaine fascination.

A travers ce roman, Herman Koch, dresse le portrait au vitriol d’une soi-disant bonne société qui derrière une image impeccable cache les pires secrets, mais pas que. Il s’intéresse également aux liens familiaux, notamment la capacité des parents à protéger leur enfant, coûte que coûte.

Tout au long du livre, je me suis demandée si l’auteur allait nous servir une fin moralisatrice, ce n’est pas le cas, et j’aurais été bien déçue s’il en avait été autrement. Certains la trouveront peut-être horrible, je la trouve parfaite.

Ne soyez pas rebuté par la couverture qui n’est pas représentative du tout du contenu – ni très jolie à vrai dire – ce roman vaut largement le coup !

10/18, janvier 2013

L’extrait (chapitre 2, page 15) qui m’a immédiatement interpellée :

Si je devais donner une définition du bonheur, ce serait celle-ci : le bonheur se satisfait de lui-même, il n’a pas besoin de témoin. « Toutes les familles heureuses se ressemblent, les familles malheureuses le sont chacune à leur façon », dit la première phrase d’Anna Karénine, de Tolstoï. Je me contenterai tout au plus d’y ajouter que les familles malheureuses – et au sein de ces familles en premier lieu les couples malheureux – n’y parviennent jamais seules. Plus il y a de témoins, mieux cela vaut. Le malheur est toujours en quête de compagnie. Le malheur ne peut supporter le silence – et encore moins les silences gênés qui s’installent lorsqu’il se retrouve seul.