NAGASHIMA Yū – Ma mère à toute allure
Présentation de l’éditeur : Les mères vivent parfois à toute allure, pressées de passer de l’hiver à l’été, dans l’espoir de voir le monde autour d’elles les surprendre. Elles manquent sûrement de sérénité, sinon elles ne fumeraient pas autant ; mais leur colère, leur impatience envers la lenteur de la vie retombe, se calme subitement, étrangement, lorsque arrêtées à un passage à niveau, elles voient passer un train rempli de vaches qui, elles aussi, les regardent.
Ce sont des mères imprévisibles ; il leur arrive parfois de disparaître sans crier gare, comme un chat parti vagabonder à sa guise. Surgit alors, dans la place laissée vacante, une jeune femme qui investit l’espace familial, chamboule toutes les règles, fait lever un vent de liberté.
De son écriture cinématographique, poétique, Yû Nagashima restitue le regard, perspicace et ingénu, que portent des enfants sur leurs parents. Comme la petite fille de son récit, il a sûrement croqué dans les friandises de son enfance pour en rendre ainsi les contours et les couleurs avec autant de finesse, justesse et simplicité.
Je ne sais pas trop quoi dire à propos des deux courts romans qui composent cet ouvrage (Le chien dans le side-car et Ma mère à toute allure) si ce n’est qu’il ne s’y passe pas grand chose et qu’ils seront vite oubliés. Les deux récits nous offrent le regard d’un enfant sur ses parents et pourtant, on a l’impression qu’ils sont extérieurs au récit.Ils décrivent ce qui se passe autour d’eux sans émotion ni réflexion et j’ai trouvé que cela ne présentait vraiment aucun intérêt.
Finalement, je n’ai pas vraiment saisi ce que voulait raconter l’auteur dans ces deux récits fades et ennuyeux.
Picquier poche, mars 2013
NAGASHIMA Yū a reçu le Prix Akutagawa en 2001 pour Ma mère à toute allure, et le prix de la revue Bungakukai (文学界) pour Le chien dans le side-car.
Ce livre s’intègre donc au challenge A tous prix de Laure !