Archive pour 30 juillet 2013

George Eliot – Middlemarch

George Eliot - MiddlemarchQuatrième de couverture : Middlemarch (1871-1872) est sans doute le plus beau roman de George Eliot, en tout cas son roman le plus complet (le sixième sur sept). Deux intrigues sentimentales principales, l’histoire des deux mariages de Dorothea et le mariage malheureux de Lydgate, jeune médecin ambitieux, avec la vulgaire Rosamond Vincy, se détachent sur un fond foisonnant de personnages et d’événements, d’épisodes intéressants, amusants, émouvants. Un des charmes de George Eliot est dans cette surabondance de détails. Nous avons fait figurer en préface un beau texte de Virginia Woolf sur George Eliot : «L’issue fut triomphale pour elle, quel qu’ait pu être le destin de ses créatures ; et quand nous nous rappelons tout ce qu’elle a osé, tout ce qu’elle a accompli, la façon dont, malgré tous les obstacles qui jouaient contre elle (le sexe, la santé, les conventions), elle a cherché toujours plus de savoir, toujours plus de liberté jusqu’au jour où le corps, accablé par son double fardeau, s’effondra, épuisé, nous devons poser sur sa tombe toutes les brassées de lauriers et de roses que nous possédons.»

Je ne sais par quel bout commencer tant ce livre est riche en évènements, en personnages et en détails en tous genres. C’est d’ailleurs ce qui fait, à mon sens, sa qualité et son principal défaut du roman. Sa qualité parce qu’on se sent totalement plongés dans l’époque et dans l’ambiance, son défaut parce qu’il y a beaucoup de détails et que, je l’avoue, certains passages m’ont un peu lassée.

L’histoire et les personnages par contre, m’ont énormément plu, notamment parce que George Eliot sait si bien décrire son époque, et les comportements et façons de penser en vigueur.

D’une part, nous avons donc l’histoire de Dorothea, personnage pour qui j’ai eu des sentiments variables tout au long de l’histoire, elle m’a agacée dès le début du roman mais je n’ai pourtant pas pu m’empêcher de la plaindre… D’autre part, l’histoire de Tertius Lydgate, qui m’a plus ou moins inspiré le sentiment inverse. C’est un personnage qui, au début, s’est attiré ma sympathie mais qui a finit par me décevoir au fil du temps.

Je ne m’étendrai pas sur les multiples histoires annexes, d’une part parce que ça serait trop long et d’autre part parce que j’ai déjà oublié la moitié des personnages !

Si les affaires matrimoniales sont au centre du roman, il faut noter que ce n’est pas le seul sujet abordé par George Eliot au cours de ces quelques 1200 pages, les considérations économiques ainsi que les conventions sociales de l’époque victorienne sont également brillamment décrites.

Pour conclure, c’est un roman que je conseille mais assurez-vous d’avoir du temps devant vous car il demande pas mal d’heures d’investissement (et une bonne mémoire pour se rappeler de tout le monde !).

Il s’agissait d’une lecture commune – légèrement décalée – avec Camille que je remercie car elle m’a donné l’entrain nécessaire pour m’y mettre !

Et cela me fait un billet supplémentaire pour le challenge victorien d’Arieste !

victorien-2013

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