Sylvia Plath – Dimanche chez les Minton
Le cinquante-neuvième ours
Un couple est en vacances en camping. Ils ont fait un pari sur le nombre d’ours qu’ils verraient pendant leur séjour. Dans cette nouvelle, le mari a parfois du mal à gérer les sautes d’humeur de son épouse, ce pari est un exemple des petites choses qu’il accepte dans l’espoir de lui faire plaisir. Une nouvelle qui m’a plu, à la fois pour la relation entre ses deux personnes et pour l’ambiance qu’elle dégage. Je m’attendais à la chute mais cela ne m’a pas empêchée d’apprécier.
La boîte à souhaits
Ici encore, c’est un couple qui est au centre de l’histoire. Après leur mariage, la femme découvre que son époux fait régulièrement des rêves qui lui semblent plus vrais que nature. De son côté, elle a honte de ne jamais rêver de rien et tente par tous les moyens de s’occuper l’esprit. La fin m’a beaucoup plu même si, une fois de plus, je l’avais vue venir. C’est la nouvelles que j’ai préféré dans ce recueil.
Le jour où Mr Prescott est mort
Une jeune fille se voit obligée, par sa mère, à assister à la veillée funèbre d’un certain Mr Prescott, père d’une famille qu’elle connaît depuis l’enfance. Elle a cependant du mal à se résigner à feindre la tristesse de circonstance qu’elle ne ressent pas. Je suis complètement passée à côté de cette nouvelle dont je n’ai pas compris la chute…
Superman et la nouvelle tenue de Paula Brown
Cette histoire met en scène une petite fille au commencement de la guerre. Une nouvelle sur la perte de l’innocence que j’ai trouvée touchante. Toutefois, elle ne m’aura pas laissé un souvenir indélébile.
Dimanche chez les Minton
Elizabeth Minton, retraitée, revient vivre dans la demeure familiale où elle s’occupe de son frère aîné, Henry. Chaque jour qui passe est une répétition des précédents et sous la coupe de son frère égoïste et condescendant, Elizabeth n’a que sa seule imagination pour s’échapper. Le ton de cette nouvelle est différent des précédentes mais ont y retrouve une nouvelle fois les mêmes thèmes. J’ai aimé l’esprit poétique d’Elizabeth en opposition au cartésien Henry, et comme toujours, l’écriture de Sylvia Plath.
Ce n’est pas, à mon avis, dans la nouvelle que Sylvia Plath a le mieux exercé son talent mais je ne regrette pas du tout cette lecture à travers laquelle on retrouve ses thèmes de prédilection, la dépression, la folie, le suicide…
Pas aussi percutant que La cloche de détresse ou que le recueil de poèmes Ariel (pour lequel je n’ai pas écrit de billet, faute de trouver les bons mots pour parler de poésie), mais assez intéressant si on souhaite mieux connaître l’auteure et parce qu’elle écrit divinement.
Folio, mai 2013
Du côté des challenges : Le challenge US chez Noctenbule ; Le challenge Romancières américaines chez Miss G.