
Quatrième de couverture : Au matin de sa nuit de noces, Ariah Littrell découvre que son époux s’est jeté dans les chutes du Niagara. Durant sept jours et sept nuits, elle erre au bord du gouffre, à la recherche de son destin brisé. Celle que l’on surnomme désormais « la Veuve blanche des Chutes » attire pourtant l’attention d’un brillant avocat. Une passion aussi improbable qu’absolue les entraîne, mais la malédiction rôde…
Je suis à court de mots pour vous parler de ce roman. Mon impression sur ce livre se résume toute entière par le logo coup de cœur apposé au début de cet article. Mais ce qui vous intéresse, ce n’est pas seulement, je suppose, de savoir que j’ai aimé mais pourquoi je l’ai aimé, et là, je ne sais pas quoi dire, tout un tas d’adjectifs me viennent en tête mais je n ‘arrive pas à faire une phrase cohérente. Un comble quand on essaye de parler d’un livre d’une romancière aussi talentueuse que Joyce Carol Oates.
Le langage, la construction, les personnages, tout dans ce roman semble à sa place, si ce n’est pas la perfection, on s’en approche fortement !
Ce qui m’a attirée dès le début de l’histoire, c’est le personnage d’Ariah, fille de pasteur, bien élevée, on ne peut plus heureuse de trouver, à l’âge de trente ans (ou presque, je ne sais plus), un homme qui veuille bien l’épouser. Elle déchante pourtant assez vite puisqu’au lendemain de leur nuit de noces dans un charmant hôtel proche de Niagara Falls, son époux se jette dans les chutes. Incrédulité, incompréhension, déni, c’est dans une sorte de brouillard qu’elle va passer les jours qui suivent la mort de son mari.
Il est donc surprenant de la voir ensuite se remettre aussi rapidement de son deuil et se rapprocher de Dirk Burnaby, rencontré pendant cette douloureuse période.
Ariah est donc un personnage complexe et fascinant, tout au long du récit j’ai eu l’impression de naviguer entre deux eaux, tantôt je la comprenais, tantôt elle me faisais peur, mais à aucun moment, pour rien au monde, je n’aurais voulu interrompre cette lecture.
Bien que ce personnage constitue le point central du roman, les autres protagonistes et l’ambiance des années 50 à 70 aux USA ont également leur importance et contribuent à cette atmosphère à la fois fascinante et effrayante.
Sans conteste un des meilleurs romans de Joyce Carol Oates !
Points, août 2006
Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Prix Femina étranger en 2005 ; Le challenge US chez Noctenbule ; Romancières américaines chez Miss G.