Archive pour novembre 2013

Challenge Écrivains japonais : Récap’ de novembre

Le mois de novembre était consacré à KAWAKAMI Hiromi ; voici ce que nous avons lu :

KAWAKAMI Hiromi

Pour le mois de décembre, il n’y a pas d’écrivain imposé, vous pouvez lire n’importe quel auteur, pourvu qu’il soit japonais, et surtout, vous pouvez en lire plusieurs !

N’oubliez pas de me communiquer vos liens au plus tard le 31 décembre ! Bonne lecture !

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Jonathan Dee – La fabrique des illusions

Jonathan Dee - La fabrique des illusionsAu début du roman, nous suivons deux histoires en parallèle, celle de Molly, une jeune fille qui grandit dans un trou paumé et celle de John qui travaille à New York dans une agence de pub. Contrairement à ce que le laissait présager la quatrième de couverture, ce n’est qu’au bout de 230 pages que le lien entre les deux personnages nous apparaît. Je n’irai pas jusqu’à dire que cela m’a posé problème mais je me demandais jusque là quel pouvait bien être le rapport entre Molly et John.

Finalement, c’est peut-être même le début du roman que j’ai préféré car je n’ai pas tellement aimé la façon dont tout cela se termine. Le personnage de Molly, en particulier, n’a pas répondu à mes attentes ; ses décisions n’ont cessé de m’énerver les unes après les autres !

D’un autre côté, c’est aussi justement le propos de l’auteur de nous montrer que la rencontre fortuite de deux personnes peut parfois avoir des conséquences désastreuses.

Ceci dit, même si le roman ne m’a que moyennement plu, Jonathan Dee donne un bon aperçu de l’atmosphère des années 80/90 aux USA, et pas seulement dans le milieu de la publicité.

Après avoir beaucoup aimé Les privilèges, j’avais très envie de relire Jonathan Dee, mais, sans aller jusqu’à parler de déception, La fabrique des illusions n’a pas été à la hauteur de mes espérances.

10/18, septembre 2013

Du côté des challenges : Le challenge US chez Noctenbule.

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Le marathon de lecture d’hiver

Un marathon de lecture d’hiver est organisé par Petit-speculoos, Chicky Poo et Samarian les 7 et 8 décembre prochain, et évidemment, je n’ai pas pu résister !

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Plusieurs formules sont proposées. J’ai opté pour celle intitulée Let it snow, une formule qui me permettra de choisir mon nombre d’heures de lecture ainsi que mes horaires. Je ne pense pas pouvoir faire 12h, entre la fatigue de la grossesse – j’arrive bientôt dans le huitième mois ! – les préparatifs pour la chambre de bébé et l’organisation des fêtes de fin d’année, je ne pense pas pouvoir consacrer une demi-journée entière à la lecture – même si j’aimerais bien ! – sans compter qu’il y a toujours le problème du décalage horaire avec le Japon qui ne me facilite pas la tâche ! J’espère tout de même avoir plusieurs heures de tranquillité le dimanche 8 pour me consacrer à mon activité favorite !

Pour de plus amples informations et/ou pour vous inscrire, je vous invite à vous rendre sur les blogs des organisatrices dont j’ai mis les liens en début d’article.

Il ne me reste plus qu’à aller farfouiller dans ma PAL pour trouver les livres qui me tiendront compagnie pendant ce marathon ! Rendez-vous le 8 décembre si vous voulez savoir ce que j’aurai déniché ! ;-)

Gyles Brandreth – Oscar Wilde et le mystère de Reading

Gyles Brandreth - Oscar Wilde et le mystère de Readinglogo_coeurOscar Wilde et le mystère de Reading est le sixième tome dans lequel Gyles Brandreth met en scène le célèbre écrivain. Les six volumes de la série peuvent toutefois se lire dans le désordre car ils ne suivent pas un ordre chronologique.

Ici, le roman se passe après la condamnation d’Oscar Wilde à deux ans de travaux forcés et raconte son incarcération dans diverses prisons anglaises puis à Reading où il écrivit son célèbre poème La ballade de la geôle de Reading.

L’ambiance dans ce tome est donc assez éloignée de ce qu’on a pu lire jusqu’ici, loin du faste et de la grandeur dans laquelle il a vécu jusqu’alors. Le début du roman est bouleversant et terrifiant ; le récit des conditions de vie en prison, absolument horrible. Je ne sais pas tout à fait dans quelle mesure cela reflète les conditions de détention de l’époque – même si l’auteur explique pas mal de choses à ce sujet en appendice – mais c’est effrayant et inhumain.

Ce n’est qu’après plusieurs chapitres que l’intrigue se met en place et que les talents de détectives d’Oscar vont être exploités. Plusieurs morts suspectes se succèdent et dans un endroit comme cette prison, la liste de coupables s’allonge rapidement. malgré le dénuement dans lequel il vit – si l’on peut appeler cela vivre – Oscar réussira-t-il à trouver la solution de l’énigme ?

L’ambiance vous l’avez compris est beaucoup plus pesante que dans les précédents volumes mais l’intrigue est toujours à la hauteur. Un des tomes de la série les plus réussis à mon goût. La conclusion du récit, notamment, m’a beaucoup plu. Je vous encourage à le lire ainsi que les autres tomes si vous ne connaissez pas encore la série !

10/18, Grands détectives, septembre 2013

Vincent Michelot – Kennedy

Vincent Michelot - KennedyOn en parle beaucoup depuis quelques jours ; il y a 50 ans, le 22 novembre 1963, le Président des États-Unis d’Amérique, John Fitzgerald Kennedy était assassiné alors qu’il défilait en voiture dans les rues de Dallas.

Après avoir lu plusieurs biographies plus ou moins intéressantes ces dernières années, mon choix s’est porté sur cette récente parution aux éditions Folio écrite par Vincent Michelot, professeur à Sciences Po.

Je recherchais une biographie qui se concentrerait plus sur son parcours politique que sur sa vie privée, c’est le cas ici car, du reste, l’auteur parle peu. En cela, j’ai donc été satisfaite, Vincent Michelot nous parle de l’homme politique, de son entourage et de la maladie qu’il a du affronter dès sa jeunesse, pas du nombre de conquêtes qu’il a accumulé !

Certains passages peuvent sembler un peu complexes, voire rébarbatifs, si on ne maîtrise pas le système électoral des USA car l’auteur suit assez précisément la campagne menée dans les différents états par celui qui fût le 35e Président des USA. Ce n’est pas la partie que j’ai préféré mais elle s’est avérée enrichissante, de même que l’ensemble de l’ouvrage.

Portrait instructif d’un Président qui a marqué l’histoire des États-Unis, pas seulement à cause de sa fin tragique mais aussi par la façon dont il a gouverné (que l’on approuvera ou non, chacun est libre de ses opinions !).

Folio, mars 2013

Joyce Maynard – Les filles de l’ouragan

Joyce Maynard - Les filles de l'ouraganlogo_coeurQuatrième de couverture : New Hampshire, 1950. Nées le même jour, dans le même bourg, dans des familles que tout oppose, Ruth, beauté exaltée, a l’âme d’une artiste ; l’androgyne Dana, l’esprit terrien. Si dissemblables, et pourtant. Chacune lutte pour exister dans un monde auquel elle ne se sent pas appartenir, et leurs destins sans cesse se frôlent. Jusqu’au jour ou un secret inouï bouleverse leur vie.

L’écriture de Joyce Maynard a beaucoup de charme et m’a tout de suite plu, je n’ai donc eu aucun problème à rentrer dans l’histoire de ces deux familles que tout oppose et qui pourtant, au fil des années, restent bizarrement connectées.

J’ai beaucoup aimé les deux narratrices, Ruth et Dana, chacune dans son genre, ainsi que les observations qu’elles font sur leur famille et sur celle de l’autre. A travers elles, l’auteur explore également les problèmes que peuvent rencontrer les adolescents, les premières amours, les questions sur la sexualité, le choix de ses études, d’un métier, etc. ce qui rend le récit encore plus intéressant.

J’adore les histoires qui tournent autour d’un secret de famille et même si j’ai soupçonné la vérité avant la fin du livre, j’ai tout de même adoré ! On peut même dire que c’est un coup de cœur !

Maintenant, j’ai bien envie de lire d’autres romans de Joyce Maynard, en avez-vous à me conseiller en particulier ?

10/18, mai 2013

Du côté des challenges : Le challenge US chez Noctenbule ; Romancières américaines chez Miss G.

Laurent Seksik – Le Cas Eduard Einstein

Laurent Seksik - Le Cas Eduard EinsteinQuatrième de couverture : « Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution », écrit Albert Einstein en exil. Eduard a vingt ans au début des années 1930 quand sa mère, Mileva, le conduit à l’asile. Le fils d’Einstein finira ses jours parmi les fous, délaissé de tous, dans le plus total dénuement. Trois destins s’entrecroisent dans ce roman, sur fond de tragédie du siècle et d’épopée d’un géant. Laurent Seksik dévoile un drame de l’intime où résonnent la douleur d’une mère, les faiblesses des grands hommes et la voix du fils oublié.

Le cas Eduard Einstein est un roman qui nous offre le point de vue de plusieurs narrateurs : le célèbre physicien Albert Einstein, son ex-femme Mileva et leur fils Eduard, atteint de schizophrénie.

Le roman est bien construit et se lit, ou plutôt se dévore, sans difficulté. Les parties dans lesquelles Eduard est le narrateur sont particulièrement percutantes, du fait qu’il s’adresse à son médecin en utilisant un « vous » qui donne au lecteur l’impression d’être directement interpelé. J’ai trouvé ces passages très forts d’autant que les récits qui se passent en institutions psychiatriques m’ont toujours pas mal bouleversée.

Par ailleurs, ce roman m’a permis d’apprendre plein de choses sur Einstein dont la vie privée m’étais jusque-là totalement inconnue – je ne savais même pas s’il avait été marié ! Le livre aborde également son exil aux États-Unis au cours de la seconde guerre mondiale et l’accueil, pas vraiment agréable, qu’il y a reçu.

Et puis, évidemment, il y a Mileva, déchirée d’avoir du confier son fils à un hôpital psychiatrique ; on ne peut qu’être touché par la détresse de cette femme, de cette mère…

Un roman très intéressant que je recommande même s’il ne fût pas un coup de cœur comme pour Cécile qui m’avait donné envie de le lire.

Flammarion, août 2013

Karin Lowachee – Burndive

Karin Lowachee - BurndiveDeuxième tome du cycle de Warchild, Burndive se déroule en fait à peu près au même moment mais les évènements sont racontés non plus du point de vue des strits mais de celui des humains via le personnage de Ryan Azarcon.

Le fait que le personnage principal soit peu sympathique explique a lui seul le fait que j’ai moins aimé Burndive que Warchild. La première partie du roman en particulier, où on nous présente un gamin fort désagréable, m’a pas mal ennuyée, et j’attendais le déclic avec les deux suivantes qui donnent leur titre au roman, « Burn » et « Dive ». Heureusement, ce fût effectivement le cas, et le livre devient beaucoup plus intéressant à partir du moment où Ryan change d’air, même s’il ne change pas de personnalité pour autant. De plus, on retrouve certains personnages du premier tome et l’histoire qui m’avait tant plu au départ, ouf, pendant un moment, j’ai vraiment eu peur d’être déçue !

Malgré un début laborieux, c’est une lecture que j’ai beaucoup aimé ; mieux vaut cela que l’inverse, n’est-ce pas ? Je suis maintenant curieuse de lire le troisième tome, Cagebird, qui nous donnera, cette fois, le point de vue côté pirates !

Pocket, septembre 2013

Du côté des challenges : Les lieux imaginaires chez Arieste.

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Julie Maroh – Le bleu est une couleur chaude

Julie Maroh - Le bleu est une couleur chaudePrésentation de l’éditeur : La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir et lui permettra d’affronter le regard des autres. Un récit tendre et sensible.

Le bleu est une couleur chaude est une belle histoire ; impossible pour moi – et je sais que je ne suis pas la seule – de ne pas être touchée et émue.

J’ai particulièrement aimé le scénario, d’abord les questions que se pose Clémentine sur sa sexualité puis les réactions de son entourage, qu’il s’agisse des amis ou de sa famille. Clémentine se heurte à l’incompréhension mais surtout à l’intolérance et Julie Maroh a su trouver les mots justes pour exprimer tout cela.

Côté dessin, ce n’est pas le style que je préfère mais la colorisation – nuances de gris au milieu desquelles des touches bleues ressortent – est très réussie.

C’est beau, c’est triste, et c’est surtout une histoire magnifique… Une BD à ne pas manquer pour le message qu’elle véhicule.

Glénat, avril 2010

Malgré sa Palme d’or au Festival de Cannes 2013, je ne suis pas très tentée par l’adaptation La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche avec Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos mais je pense que si je tombe sur le film je le regarderai, par curiosité.

La vie d'Adèle_poster

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Prix du Public du festival d’Angoulême en 2011.

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Joyce Carol Oates – La légende de Bloodsmoor

Joyce Carol Oates - La légende de BloodsmoorQuatrième de couverture : En Pennsylvanie, au XIXe siècle, dans la vallée de Bloodsmoor, la famille Zinn est une famille comme les autres, avec cinq filles en âge de se marier. Lorsque Deirdre est enlevée en pleine journée par un homme mystérieux, tout bascule : Constance Philippa se comporte de manière scandaleuse la nuit de son mariage ; Malvinia tombe dans les filets d’un dandy peu scrupuleux ; Samantha se dévoue à l’oeuvre de son père… et en subit les conséquences. Quel sera leur sort à la veille du siècle nouveau ?

La légende de Bloodsmoor est un roman au rythme très lent. L’histoire n’avance pas vite, au point qu’il se passe une bonne centaine de pages, si ce n’est plus, pour qu’on arrive au récit de l’évènement annoncé dans les premières lignes du roman. Pourtant, malgré cette lenteur, il y a quelque chose de fascinant dans cette histoire qui nous donne envie de poursuivre la lecture et de connaître le destin des membres de la famille Zinn.

Ce n’est pas forcément avec ce genre d’histoire que je préfère Joyce Carol Oates et je n’aurais pas été malheureuse si le récit avait été amputé de quelques pages mais cela reste globalement un bon roman. A lire si on aime Oates mais à éviter pour une découverte.

Le livre de poche, novembre 2012

Du côté des challenges : Le challenge US chez Noctenbule ; le challenge Romancières américaines chez Miss G.