John King – Skinheads
Présentation de l’éditeur : Crâne rasé et Doc Martens aux pieds, Terry English a fait les 400 coups dans le temps. OK, il n’était pas un ange mais avait des principes, comme tout vrai skin. Aujourd’hui, il gère une compagnie de taxis dont les chauffeurs sont tous d’anciens potes de biture et de baston. Élevé dans les valeurs skin, Lol, son fils, se cherche encore. Aujourd’hui skater punk, il pourrait bien rejoindre les hippies…
Si je me suis intéressée à ce livre, c’est parce que j’avais lu il y a quelques années son roman Human Punk, et que depuis j’avais envie de relire John King.
Ce roman nous permet de connaître les origines et les codes de ce que l’on appelle le mouvement skinhead, apparu à la fin des années 60. Il y a notamment beaucoup de références musicales qui, bien que ça ne soit pas du tout mon style de musique, se sont révélées instructives (reggae, ska…). N’étant pas tellement familière de la Grande-Bretagne, il y a par contre un certain nombre de références politiques ou culturelles qui m’ont échappé, c’est un peu dommage. Les passages qui parlent de football m’ont particulièrement ennuyée – et pourtant il y en a très peu – et m’ont confortée dans l’idée de ne pas lire le roman Football Factory du même auteur !
Mais revenons à nos moutons. On se rend compte qu’à l’origine, les skinheads « première génération » ne partageaient pas forcément les mêmes idées que les skinheads de maintenant même si cette appellation regroupait déjà un certain nombre de personnes des classes populaires prônant des valeurs nationalistes et souvent en désaccord avec l’establishment. Cela, John King le montre bien à travers ses trois générations de personnages que représentent Terry, son neveu Ray et enfin son fils adolescent Laurel (Lol pour les intimes). J’ai aimé constater cela à travers leurs histoires personnelles même si individuellement elles ne m’ont pas plus emballée que ça.
Un bon livre qui dresse un portrait réaliste et extrêmement bien documenté sur les diverses générations skinheads mais qui se conclue un peu trop rapidement.
Points, août 2013