Archive pour avril 2014

Joyce Maynard – Long week-end

Joyce Maynard - Long week-endlogo_coeurAdèle vit seule avec Henry, son fils de 13 ans, depuis son divorce. Depuis, elle ne sort plus que très rarement de chez elle mais Henry a besoin d’un nouveau pantalon pour la rentrée des classes quelques jours plus tard, juste après le long week-end du Labor Day.

Alors qu’Henry est en train de feuilleter les magazines, il est abordé par un homme blessé qui lui demande si lui et sa mère et lui pourraient le conduire quelque part. Cet homme, c’est Frank Chambers, et il vient de s’évader de prison…

Frank n’a pourtant pas l’air méchant, il veut juste un endroit pour se cacher le temps que sa blessure lui fasse moins mal et malgré son côté menaçant, on sent qu’il ne fera rien à Henry et Adèle à moins qu’ils tentent de donner l’alerte. Il se montre même amical avec Henry et doux avec cette femme fragilisée par diverses épreuves qui nous seront révélées au cours du roman.

La narration est faite par un Henry adulte, on en déduit donc dès le début qu’il ne lui est rien arrivé de grave mais on se demande ce que sont devenus Frank et Adèle et comment s’est achevé ce long week-end

Henry est un adolescent qui a les préoccupations de son âge et la naïveté qui va avec, il ne comprend pas toujours les enjeux de la situation. Sa relation avec sa mère est au cœur de l’intrigue, il ne souhaite qu’une chose, la rendre heureuse, mais il n’est « que » son fils et ne peut pas lui apporter tout ce qu’elle pourrait souhaiter. L’arrivée d’un autre homme dans la maison vient chambouler tout cela. J’avoue pour ma part avoir été charmée par ce prisonnier en cavale et touchée par son histoire personnelle et j’avais envie que cela se termine bien pour lui (je ne vous dit pas si c’est le cas pour ne pas gâcher votre lecture).

J’aime particulièrement l’écriture de Joyce Maynard, chaque mot est à sa place, elle n’en dit ni trop ni pas assez, c’est parfait !

Une très belle histoire que j’ai dévorée avec beaucoup de plaisir. Sur le moment, je me suis dit que ça n’était pas un coup de cœur comme l’avait été Les filles de l’ouragan, mais comme j’ai continué à y penser plusieurs jours après l’avoir terminé je me suis dit que si, il méritait de figurer parmi mes coups de cœur même si c’est pour des raisons différentes !

10/18, janvier 2011

Logo LC Labor Day

Les autres billets de la LC chez Camille, Coralie, grigrigredin, Shelbylee auprès de qui je m’excuse de mon manque de suivi, j’ai eu la bonne idée de tomber malade alors que les beaux jours sont enfin là…

Je vous rappelle que le film sort aujourd’hui, mercredi 30 avril, en France sous le titre Last days of Summer (on se demande bien pourquoi avoir changé pour remettre un titre en anglais d’ailleurs) avec Kate Winslet et Josh Brolin dans les rôles principaux.

 

 

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Sarah Waters – L’indésirable

Sarah Waters - L'indésirableQuatrième de couverture : Depuis la Seconde Guerre mondiale, la demeure d’Hundreds Hall n’est plus que l’ombre d’elle-même : loin de sa splendeur passée, d’étranges événements se succèdent et distillent entre les murs un vent de terreur. Faraday, médecin de campagne, assiste la famille Ayres qui s’efforce de cacher la débâcle. À moins que le cœur du manoir ne soit rongé par un lugubre secret…

L’ambiance à Hundreds Hall avait tout pour me plaire. Son atmosphère mystérieuse est de celles qui m’enchantent et j’ai vraiment adoré explorer cette propriété le temps de ma lecture.

Le fait que le narrateur soit le Dr Faraday, quelqu’un d’extérieur à Hundreds rend le récit plus angoissant car il n’est pas témoin de tout ce qui s’y passe. Il est cependant très attiré par cette demeure dont il garde un souvenir d’enfance indélébile bien qu’il n’y soit allé qu’une fois, ce qui l’amène à mettre en doute la santé mentale de Roderick Ayres. Mais n’est-ce pas justement le cas ? Se pourrait-il que Rod ait raison et que la maison exerce une influence sur lui ?

Je ne répondrai pas à ces questions mais je peux vous dire que j’ai aimé ce roman de bout en bout !

L’indésirable est un roman que je voulais lire dès sa sortie, je me demande bien pourquoi j’ai attendu aussi longtemps pour le faire ! Sarah Waters a réussi une fois de plus à me séduire.

10/18, octobre 2011

Connie Willis – Le Grand Livre

Connie Willis - Le Grand LivreUne étudiante prénommée Kivrin, se prépare à voyager pour la première fois de l’histoire au Moyen-Âge, plus précisément en 1320. Un voyage à une époque aussi lointaine n’a jamais été effectuée mais il ne devrait pas y avoir de problème puisque Gilchrist, son directeur d’étude a tout prévu. Pourtant, juste après son départ, le professeur Dunworthy n’est pas sûre qu’elle soit arrivée à la bonne époque, il attend le relèvement avec une grande impatience. Kivrin, quant à elle, ne se sent pas très bien mais elle suppose qu’il ne s’agit que des effets secondaires du voyage, les vêtements et accessoires qui lui ont été fournis ne semblant pas anachronique, elle est bien décidée à remplir sa mission. Dans le présent en revanche, l’inquiétude est à son comble lorsque le technicien qui s’est chargé de son transfert tombe mystérieusement malade… Comment vont-ils pouvoir récupérer Kivrin sachant qu’elle n’est qu’à quelques années de la terrible épidémie de peste qui a dévasté la région…

J’avais lu, il y a quelques années, Sans parler du chien, sans savoir que c’était la suite du présent ouvrage. J’avais beaucoup aimé à l’époque et quand je me suis aperçue que Le Grand Livre se passait avant, je n’ai pas hésité une seconde avant de le lire ! C’est avec un immense plaisir que j’ai refait la connaissance de Dunworthy à une époque où il était plus jeune mais déjà un vrai puits de connaissances en ce qui concerne l’Histoire et les voyages spatio-temporels.

Le Moyen-Âge n’est pas une période qui m’intéresse particulièrement et ce n’est pas celle que je choisirais si j’avais la possibilité de voyager dans le passé mais j’ai beaucoup apprécié les péripéties de Kivrin. Le fait qu’on ne sache pas si elle est bien arrivée au bon endroit et à la bonne époque entretiennent un suspens quasi insoutenable ! Pourtant, ce qui m’a le plus plu dans ce roman est la façon dont ceux qui sont restés dans le présent doivent gérer les évènements qui leur tombent dessus !

La fin du roman est quand même un peu rapide et c’est avec regret que j’ai tourné la dernière page, j’aurais aimé rester dans cet univers !

Quoi qu’il en soit, cette fois encore, je n’ai pas été déçue par Connie Willis !

J’ai lu, mars 2004

Du côté des challenges : Un mot, des titres chez Calypso ; Le nez dans les livres chez George ; A tous prix chez Asphodèle, Prix Hugo 1993.

Louise Rennison – Bouquet final en forme d’hilaritude

Louise Rennison - Bouquet final en forme d'hilaritudeÇa y est, enfin ! J’ai lu le dixième et dernier tome du Journal intime de Georgia Nicolson. Et JE SAIS quel est le garçon avec qui elle est à la fin de l’histoire ! Je ne vous dirais pas si c’est une fin qui m’a plu car je vous ai déjà révélé qui était mon préféré parmi Super Canon, Scooterino et Dave la Marrade et je ne voudrais pas gâcher le suspens à celles qui ne l’ont pas lu mais en tout cas, je suis bien contente d’avoir fini cette série (une fois n’est pas coutume !).

Il faut bien reconnaître que les derniers volumes sont moins bons que les premiers qui m’avaient fait éclater de rire – je me rappelle avoir découvert Georgia au cours d’un Paris-Tokyo, les gens ont du me détester. Mais tout de même, j’ai pris plaisir à lire ces dix tomes parce que Georgia est une adolescente attachante bien que pénible (c’est un pléonasme ça, non ?). J’ai aimé les cours au « Stalag 14 », les expressions souvent tirées par les cheveux – qui me reviennent en mémoire quand je ne m’y attends pas by the way – et, évidemment, les nombreuses conquêtes de la Miss !

Bouquet final en forme d’hilaritude est une belle conclusion à cette série vraiment drôle. Je n’irai pas jusqu’à dire que Georgia va me manquer… non, je n’irai pas jusque-là. ;-)

Pôle fiction, février 2014

Dan Simmons – Drood

Dan Simmons - DroodQuatrième de couverture : 9 juin 1865. Le train qui ramène Charles Dickens à Londres déraille. Sur les lieux de l’accident, l’écrivain croise un mystérieux personnage : Drood. Créature spectrale, hallucination, obsession… Il guidera Dickens dans sa lente déchéance. Ami de l’écrivain et témoin de sa chute, Wilkie Collins tente d’en comprendre les raisons.

Drood est un sacré pavé et je ne vous cache pas que je lui ai trouvé quelques longueurs, et pourtant, j’ai pris un grand plaisir à suivre cette histoire. Le fait que l’écrivain Wilkie Collins soit le narrateur et interpelle le lecteur à plusieurs reprises n’a pas été étranger à cela. Je ne suis pas une spécialiste de Dickens ni de Collins mais j’ai le sentiment que leur relation est assez bien retranscrite ; j’imagine qu’il y a un gros travail de documentation derrière ces pages. Il a en tout cas su exploiter les évènements marquants des dernières années de la vie de Charles Dickens pour les besoins de son intrigue.

Le mystérieux personnage du nom de Drood n’est pas inconnu du public puisque le dernier roman sur lequel travailla Dickens et qui resta inachevé s’intitule Le mystère d’Edwin Drood. Il n’en fallait pas plus à Dan Simmons pour construire une intrigue autour de ce personnage et c’est dans une atmosphère on ne peut plus mystérieuse qu’il nous plonge dans les bas-fonds londoniens, à la poursuite d’un personnage fantomatique.

La dimension fantastique conjuguée au côté biographique m’a énormément plu, c’est un roman que je vous recommande même si sa taille vous effraie !

Jusqu’à présent, dans la bibliographie de Dan Simmons, j’avais particulièrement aimé L’échiquier du mal et Hypérion, Drood vient prendre la troisième position !

Pocket, décembre 2012

Du côté des challenges : Challenge Charles Dickens chez Camille ; Le challenge US chez Noctenbule.

Maggie Stiefvater – Sous le signe du scorpion

Maggie Stiefvater - Sous le signe du scorpionQuatrième de couverture  : Chaque année, au mois de novembre, se déroulent les Courses du Scorpion. Les cavaliers doivent tenir le plus longtemps possible sur leurs dangereuses montures, des étalons de mer cannibales. Cette année, Sean Kendrick, dix-neuf ans, tente de nouveau sa chance, bien décidé à arriver premier. Puck Connolly, quant à elle, n’aurait jamais imaginé participer un jour à la course. Mais le sort en a décidé autrement.

Les personnages principaux, Sean et Puck, sont très différents l’un de l’autre. Lui sait qu’il va participer aux Courses du Scorpion depuis qu’il est tout petit, elle s’y trouve contrainte et n’y est absolument pas préparée. Malgré leurs différences, on s’attache autant à l’un qu’à l’autre et pourtant on sait qu’il ne pourra y avoir qu’un vainqueur !

Il y a beaucoup de choses que j’ai aimées dans ce roman et, bien que ce ne soit pas un coup de cœur, j’aurais bien du mal à lui trouver des défauts.

Tout d’abord, il y a les capaill uisce, ces chevaux carnivores sur lesquels se déroulent des courses mortelles ; je les ai trouvés à la fois effrayants et fascinants et j’ai pris un immense plaisir à les imaginer. C’est une idée que je trouve originale et bien exploitée et qui ne nous épargne pas au fil des pages, émotions garanties !

Je dois avouer que je m’attendais à ce qu’il y ait une histoire d’amour mais ce n’est pas un sujet qui prend une grande place dans le roman, et en ce qui me concerne, ce n’est pas plus mal pour une fois ! Le livre est plus centré sur les sentiments que procurent les courses et l’attachement pour ces bêtes malgré leur côté effrayant.

J’ai aussi aimé le fait que l’histoire se déroule sur une petite île qui semble complètement à part du reste du monde et l’attachement de Puck pour celle-ci en opposition à son frère qui souhaite partir sur le continent. Ces sentiments sont très bien exprimés sous la plume de Maggie Stiefvater.

En conclusion : une lecture qui a vraiment réussi à me surprendre !

Le Livre de poche jeunesse, janvier 2014

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Grand Prix de l’Imaginaire 2013

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Jean-Michel Guenassia – La vie rêvée d’Ernesto G.

Jean-Michel Guenassia - La vie rêvée d'Ernesto G.Quatrième de couverture : 1910-2010. Prague, Alger, Paris. Nous suivons la traversée du siècle de Joseph Kaplan, médecin juif praguois, des guinguettes de Joinville à la peste d’Alger, de la guerre à l’effondrement communiste. Ses amours, ses engagements, ses désillusions sont contés à travers les tourmentes de l’Histoire. Et surtout, la rencontre qui bouleversa sa vie, celle qu’il fit un jour de 1966 avec un révolutionnaire cubain, un certain Ernesto G., échoué dans la campagne tchèque après sa déroute africaine.

J’avais beaucoup aimé Le club des incorrigibles optimistes et c’est avec un immense plaisir que je me suis plongée dans le nouveau roman de Jean-Michel Guenassia.

Une épopée qui nous mène de Prague à Alger en passant par Paris, dans les pas du docteur Joseph Kaplan, et c’est passionnant ! J’ai particulièrement aimé la période qu’il passe en Algérie, son travail à l’Institut Pasteur et ses rencontres.

En revanche, je ne suis pas vraiment fan du titre car, même si sa rencontre avec Ernesto G. joue un rôle important dans la vie du personnage principal et de son entourage, elle n’intervient que dans la deuxième moitié du roman. Je m’attendais à ce que ce fameux Ernesto G. prenne une plus grande part au récit et ce n’est pas, au final, la partie que j’ai préférée.

C’est tout de même un roman que j’ai dévoré du début à la fin, autant pour l’histoire que pour la façon dont elle est racontée et que je vous conseille !

Le Livre de poche, janvier 2014

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Prix du roman Chapitre 2012.

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Cecelia Ahern – La vie est un arc-en-ciel

Cecelia Ahern - La vie est un arc-en-cielQuatrième de couverture : Sur les bancs de l’école, Rosie et Alex s’étaient juré de ne jamais se séparer. Leur existence bascule pourtant le jour où le jeune garçon déménage avec ses parents aux États-Unis. Cet éloignement forcé sera le premier d’une longue série d’imprévus. Au fil de leur correspondance, les non-dits et les rendez-vous manqués se devinent… Serait-il possible que Rosie et Alex pensent toujours à leur vieux serment ? Mais si parler d’amour est une chose, trouver le moment opportun, dans une vie qui les dépasse, en est une autre…

D’après la quatrième de couverture, ce n’est pas le style de livre qui m’attire en général, mais quand j’ai su qu’il s’agissait d’un roman épistolaire, je me suis laissée tenter car c’est un genre que j’apprécie beaucoup.

Les échanges entre Alex et Rosie commencent dès l’enfance, ce qui fait qu’on s’attache rapidement aux personnages, d’autant que c’est très drôle. Puis, ils grandissent, leurs échangent prennent un ton différent et les aléas de la vie nous les montrent sous un autre jour.  Si certains passages continuent à être très drôles, il y a aussi beaucoup d’émotion. Je n’ai pas manqué de m’énerver lorsque les personnages ne disent pas ce qu’ils pensent, que ce soit par peur ou par entêtement : on a envie de leur crier ce qu’ils doivent faire !

La vie est un arc-en-ciel est un roman plein d’émotion et d’humour qui m’a mis du baume au cœur. Je me suis beaucoup attachée à Alex et Rosie et à leur entourage et j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre leur correspondance.

Le livre est en cours d’adaptation sous le titre Love, Rosie, avec dans les rôles principaux Lili Collins et Sam Claflin et devrait sortir sur les écrans cette année. Quelque chose me dit que je ne vais pas rester indifférente au charme d’Alex sur grand écran !

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J’ai lu, février 2007