Archive pour mai 2014

Elisabeth Delaigle – La fugue de Junior Lapin

Elisabeth Delaigle - La fugue de Junior LapinPrésentation de l’éditeur : Pourquoi la ville attire-t-elle autant un petit lapin qui vit dans une clairière de la forêt du Tronc qui fume ?
Junior Lapin, car c’est de lui dont il s’agit, va l’apprendre à ses dépens, d’aventure en aventure et de découverte en déconvenue, au cours d’une escapade mouvementée où il fera aussi de belles rencontres.
Junior Lapin est blanc et pour qu’autour de lui tout prenne des couleurs, il est recommandé au jeune lecteur de se munir de crayons, de pastels ou de pinceaux pour embellir et animer sa vision du monde !

Elisabeth Delaigle nous offre avec La fugue de Junior Lapin, une jolie histoire, bien écrite, mais aussi de beaux dessins à colorier pour laisser libre court à l’imagination de vos enfants !

Junior Lapin est un personnage attachant, il fait des erreurs mais réussit à en tirer des leçons. Le livre montre comment le personnage acquiert de l’expérience à travers les divers obstacles auxquels il est confronté et n’a pas le côté moralisateur que l’on peut reprocher parfois à certains livres pour enfants.

Le fait que les dessins à colorier soient disposés au fil du récit et en rapport avec le texte m’a beaucoup plu, cela rend l’histoire encore plus vivante.

J’ai passé un très bon moment et je vous encourage à le lire en famille !

Livre conseillé à partir de 5 ans.

Edilivre, février 2014

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Frank M. Robinson – Destination ténèbres

Frank M. Robinson - Destination ténèbresQuatrième de couverture : En mission d’exploration sur Séthi IV, le jeune Moineau dévisse d’une falaise. Échappant miraculeusement à la mort, il est rapatrié sur son vaisseau-génération, l’Astron, pour y être soigné. Alors qu’il se remet lentement de ses blessures à l’infirmerie, on tente, sans succès, de l’empoisonner. Guéri, mais amnésique, Moineau ne peut que redécouvrir le monde où il est né : un vaisseau délabré, hanté par un équipage indifférent, voire hostile. Le capitaine de l’Astron, immortel, semble avoir perdu la raison : il veut traverser la Nuit, une partie de la Galaxie totalement dénuée d’étoiles, pour aller chercher des signes de vie extraterrestre de l’autre côté. Un voyage de cent générations, qui paraît bien impossible pour un vaisseau aussi abîmé que l’Astron.

Destination ténèbres est un roman de science-fiction dont l’intrigue se lit comme un thriller. Moineau va-t-il retrouver la mémoire ? Pourquoi les autres membres de l’équipage semblent-ils lui cacher quelque chose ? Telles sont les questions qui n’ont pas manqué de susciter ma curiosité dès le début du récit.

Au-delà de l’intrigue proprement dite, ce sont aussi les conditions de vie sur le vaisseau et leur évolution au fil du temps qui m’a intéressée, ainsi que celle de sa population. Car au fil des générations, on peut se demander quel est le legs de l’équipage d’origine, ceux qui ont effectivement connu la Terre. Quelles peuvent-être les pensées de leurs descendants pour une planète sur laquelle ils n’ont jamais mis les pieds ?

Un bon scénario avec un dénouement surprenant et réussi, j’ai passé un assez bon moment.

Folio, mars 2014

Le mois anglais is back again !

Le mois anglais revient pour la troisième année consécutive grâce à ses merveilleuses organisatrices Cryssilda, Lou et Titine et se tiendra comme tous les ans au mois de juin !

saison-3

Je suis ravie de participer une nouvelle fois, j’ai même commencé mes lectures anglaises pour être prête à temps (car il faut bien avouer que l’emploi du temps change radicalement avec un bébé à la maison !).

Si vous souhaitez vous inscrire, rendez-vous sur les blogs de Cryssilda, Lou ou Titine !

Jhumpa Lahiri – L’interprète des maladies

Jhumpa Lahiri - L'interprète des maladiesQuatrième de couverture : «Eliot, si je me mettais à crier à tue-tête, est-ce que quelqu’un viendrait voir ce qui se passe ?»Eliot haussa les épaules : «Peut-être.- Chez nous, tu sais, tout le monde n’a pas le téléphone, mais on n’a qu’à élever la voix, ou exprimer la moindre peine ou la moindre joie, et tout un quartier plus la moitié d’un autre viennent s’informer de ce qui se passe et proposer leur aide…»«Chez nous», c’est «là-bas», en Inde, le pays que l’on a quitté. «Ici», c’est l’Occident, l’Amérique le plus souvent. Les personnages des nouvelles de Jhumpa Lahiri sont presque tous, comme elle, des Indiens de la diaspora, des enfants du déracinement et du mélange des cultures, qui en vivent les déchirements et les conflits, politiques ou familiaux. Mais ce jeune auteur qui réussit si bien à devenir, selon sa formule, l’interprète de leurs maladies, de leur mal de vivre, de leurs tourments, sait aussi exprimer admirablement l’espoir et l’apaisement qui succèdent à la nostalgie.

L’interprète des maladies est un recueil de nouvelles, j’insiste sur ce point car avant de l’avoir entre les mains, j’étais persuadée qu’il s’agissait d’un roman (bien que cela soit indiqué sur la quatrième de couverture) ! Ces nouvelles ont en commun la mise en scène de personnages d’origine indienne vivant à l’étranger, souvent aux USA.

Une lecture mitigée pour ces histoires qui ne m’ont pas toutes intéressée. Le format nouvelle ne permet pas de connaître les personnages en profondeur et cela m’a laissé un sentiment d’inachevé, j’aurais aimé mieux les comprendre et savoir, pour certains, ce qu’ils deviendraient ensuite…

L’aspect le plus intéressant pour moi a été d’observer le mélange des cultures omniprésent pour ces différentes familles qu’il s’agisse des petites choses de la vie quotidienne ou de sujets plus profonds comme la religion, la politique ou le rapport avec la famille restée en Inde.

Lecture mitigée mais pas inintéressante pour ce premier livre de Jhumpa Lahiri qui a obtenu le prix Pulitzer de la fiction en 2000.

Folio, mars 2003

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle.

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Jesmyn Ward – Bois sauvage

Jesmyn Ward - Bois sauvageQuatrième de couverture : Bois Sauvage, Mississippi, 2005. Esch a quatorze ans, un père désabusé et une fratrie bancale : Randall qui rêve d’échappée, Skeet et son pitbull, Junior, en mal de tendresse. Grandie trop vite sur une terre oubliée, enceinte, elle l’ignore mais dans dix jours, une tornade va frapper la Louisiane. C’est Katrina, la mère de tous les ouragans, qui telle Médée est venue semer la désolation…

Une fois n’est pas coutume, j’ai à vous parler aujourd’hui d’une grosse déception… J’ai détesté ce livre, vraiment. Je n’en attendais rien de particulier mais quand j’ouvre un livre, j’espère être un minimum séduite que ce soit par la qualité de l’écriture, par la force des personnages ou encore par un univers original. Avec Bois sauvage, je m’attendais à un récit poignant, à un témoignage – même fictif – qui me remuerait les tripes, mais même l’arrivée de l’ouragan Katrina n’a pas réussi à m’extraire du désintérêt que j’ai ressenti pour les personnages… Tout d’abord, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, les personnages ne m’ont pas plu, ce qui leur arrive ne m’a pas intéressée, et j’ai trouvé le style désagréable à lire, pourtant, j’ai persisté dans l’espoir que quelque chose allait finir par me toucher, ce ne fût malheureusement pas le cas.

Un roman qui n’était visiblement pas pour moi. Pour information, ce livre a reçu le National Book Award en 2011, il y a donc des gens qui ont aimé !

10/18, septembre 2013

Du côté des challenges : Le challenge US chez Noctenbule ; Romancières américaines chez Miss G. ; A tous prix chez Asphodèle.

Thomas Geha – Le sabre de sang

Histoire de Tiric Sherna

Thomas Geha - Le sabre de sang 1Les shaos viennent de perdre la guerre contre les qivhiens, peuple reptilien qui entend bien conquérir le monde. Parmi les perdants se trouve Tiric Sherna. Au cours du voyage qui le mène dans la capitale qivhienne  où il sera vendu comme esclave, il sympathise avec Kardelj. Arrivés à Ferza, ils sont tous deux vendus à des maisons différentes et savent déjà qu’ils auront à s’affronter tôt ou tard dans l’arène…

Tiric est un battant et il a soif de revanche. Il est donc prêt à tout pour se venger et reconquérir ses terres. Pourtant, on se demande bien comment il va pouvoir y arriver maintenant qu’il est aux mains des qivhiens et que la mort le guette à tout instant.

J’ai adoré l’univers créé par Thomas Geha et les multiples rebondissements du récit qui ne laissent au lecteur aucun répit. J’ai été sans cesse surprise par ce scénario rythmé et extrêmement riche.

Heureusement que j’avais le second tome sous la main pour connaître la suite de l’aventure car la fin est palpitante !

Histoire de Kardelj Abaskar

Thomas Geha - Le sabre de sang 2Difficile de parler de ce second tome sans spoiler mais je vais tout de même essayer.

Changement de narrateur pour la suite de cette histoire, cette fois nous suivons les pas de Kardelj Abaskar après les évènements du tome 1. La construction est un peu différente cette fois-ci car ce volume comporte de nombreux flashbacks qui nous permettent de mieux connaître Kardelj mais aussi d’en apprendre plus sur le sabre de sang qui donne son titre à l’œuvre. Il y a dans cette suite autant d’action et de rebondissements que dans le premier, on ne s’ennuie jamais ! Ne croyez pas pour autant qu’il ne s’agit que d’action et de combats, l’histoire imaginée par Thomas Geha nous permet aussi de réfléchir sur la famille, l’amitié ou encore le racisme.

J’ai tout aimé dans ces deux romans : univers, scénario, écriture, personnages. En bref, Le sabre de sang est un excellent diptyque que je recommande vivement !

Folio, janvier 2014

A comme Association (Tomes 1 et 2)

Erik L’Homme – La pâle lumière des ténèbres

Erik L'Homme - La pâle lumière des ténèbresCe premier tome est consacré à Jasper, lycéen mais surtout agent stagiaire à l’Association, une organisation chargée de réguler les actions des Anormaux.

Pour sa première mission, Jasper est à la poursuite d’un vampire qui agit de manière étrange, rien de plus facile pour ce jeune garçon qui excelle en matière de sorcellerie !

Voilà une série qui commence très bien. Jasper a un humour plutôt pourri qui a réussi à me faire sourire et qui le rend attachant. Tant le scénario que le cadre dans lequel il se déroule m’ont plu, on ne s’ennuie pas une seconde !

Mais l’aventure et la magie ne sont pas les seules choses qui attirent Jasper. Il est également très intéressé par Ombe, une jeune fille qui fait elle aussi partie de l’Association mais il ne sait pas encore comment le lui dire, d’autant qu’elle a plutôt l’air de vouloir rester dans son coin. Affaire à suivre !

Un premier tome qui  laisse augurer le meilleur pour la suite, d’ailleurs, je n’ai pas attendu avant de lire le deuxième tome !

Pierre Bottero – Les limites obscures de la magie

Pierre Bottero - Les limites obscures de la magieCe deuxième tome met en scène Ombe, la jolie jeune fille qui plaît à Jasper. C’est intéressant d’avoir son point de vue sur certains éléments de l’histoire racontée par ce dernier, d’autant qu’elle incarne le parfait contraste avec lui ! Alors qu’il met tout en œuvre pour trouver le meilleur moyen de s’en sortir via la magie, elle fonce dans le tas et utilise la force. La discrétion, mot d’ordre de l’Association, n’est pas vraiment son fort.

Comme dans le premier tome, l’action tient le lecteur en haleine du début à la fin. J’aime ces deux personnages et je ne manquerai pas de lire la suite de leurs aventures ! Je me demande bien ce que leur ont réservé leurs créateurs, Erik L’Homme et Pierre Bottero.

Une série que je recommande vivement à partir de 10 ans et qui plaira aussi bien aux garçons qu’aux filles !

Folio junior, mars 2014

Jeffrey Eugenides – Le roman du mariage

Jeffrey Eugenides - Le roman du mariageQuatrième de couverture : Une fille et deux garçons. Sur le campus de Brown comme ailleurs, il y en a un de trop. Madeleine aime le brillant Leonard et rêve déjà de leur futur radieux d’intellectuels talentueux. Mais Leonard est fragile, imprévisible, Madeleine est constamment sur le qui-vive. Avec Mitchell, le prétendant idéal, la vie serait simple ; pourtant Madeleine est réticente. Faut-il se marier par amour ?

Le roman du mariage est une lecture qui m’a plu dans l’ensemble, malgré quelques bémols. L’auteur construit son intrigue en hommage à la littérature anglaise du XIXème dans une société moderne ce que j’ai trouvé tout à fait réussi. Toutefois, j’ai quelque peu regretté qu’il y ait de moins en moins de références littéraires au fil du récit.

Concernant les personnages principaux, j’ai été plus intéressée par Madeleine que par Mitchell, cependant, je n’en ai aimé aucun des deux. Difficile d’aimer un roman quand on apprécie peu les personnages principaux, pourtant ici cela n’a pas été totalement négatif. Les pérégrinations de Mitchell ont certes fini par me lasser mais les chapitres concernant Madeleine offrent une plus grande réflexion sur les choix que nous faisons et sur la manière dont ils sont vus par la société.

Quoi qu’il en soit, même si l’ennui commençait à me gagner dans les derniers chapitres, la fin est idéale et ne m’a pas fait regretter de m’être accrochée jusqu’au bout !

J’avais adoré Virgin Suicides, été déçue par Middlesex, le troisième roman de Jeffrey Eugenides se situe entre les deux.

Points, mars 2014

Du côté des challenges : Le nez dans les livres et Marry Me chez George ; A tous prix chez Asphodèle, Prix Fitzgerald 2013, Le challenge US chez Noctenbule.

MURAKAMI Haruki – Underground

MURAKAMI Haruki - UndergroundPour Underground, l’écrivain MURAKAMI Haruki a recueilli et compilé les témoignages de plusieurs personnes ayant été blessées au cours de l’attaque au gaz sarin perpétré par la secte Aum qui eut lieu le 20 mars 1995 dans le métro de Tokyo.

Pour chacune des lignes de métro touchée par l’attentat, l’auteur présente les coupables et explique comment cela s’est produit, puis nous livre les divers témoignages des blessés dont les séquelles se révèlent plus ou moins graves. Bien qu’ayant évidemment entendu parler de l’attentat à l’époque, je ne savais pas vraiment comment cela s’était déroulé et j’ai donc appris pas mal de choses sur la nature et la propagation du gaz sarin. Cette arme biologique fait que les victimes se sont éparpillées, les symptômes ayant été plus long à se déclarer chez certaines personnes que chez d’autres. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles les conséquences ont été difficiles à gérer, toutefois, on constate aussi un manque de connaissance et de savoir-faire en matière de gestion de crise de la part du gouvernement japonais.

Ce qui m’a le plus intéressée, cependant, ce n’est pas véritablement le récit de l’attaque en elle-même mais plutôt les réactions de chacun et ce qu’elles nous apprennent (ou confirment) sur la façon de voir et d’agir des japonais.

Une seconde partie, qui fût, à l’origine, publiée séparément, compile des témoignages de personnes faisant ou ayant fait partie de l’organisation Aum. Des récits intéressants qui montrent bien le malaise qui existe dans la société japonaise où l’on est souvent stigmatisé lorsqu’on dépasse du cadre… Cette deuxième partie est un bon complément aux précédents témoignages.

Un livre intéressant que je recommande si le sujet vous interpelle.

10/18, février 2014