Archive pour août 2014

Le mois américain approche !

Le mois américain, ça commence lundi, et c’est chez Titine que ça se passe !

En m’inscrivant, je me suis rendue compte que presque la moitié de ma PAL était constituée d’auteurs américains, je ne pouvais vraiment pas passer à côté de ce « challenge » !

Au programme, il y aura du Kasischke, du Oates, du Irving, et bien d’autres !

Ne manquez pas les nombreux billets qui seront regroupés chez notre formidable hôtesse, Titine !

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J.G. Ballard – High-Rise

J.G. Ballard - High-RiseHigh-Rise raconte la révolte des deux milles habitants d’une tour de 40 étages. Cet immeuble créé par l’architecte Anthony Royal a été bâti comme un lieu d’habitation idéal dont les habitants seraient triés sur le volet. Tout a été pensé pour le bien-être de ses occupants, supermarché, piscine, classe pour les enfants… Pourtant, petit à petit, certaines installations commencent à s’étioler, malfonction ou nuisance volontaire ? La tension monte entre les habitants des différents étages, et très vite, la guerre éclate.

J’avais lu Crash du même auteur il y a quelques années et j’en avais gardé un assez mauvais souvenir (souvenir qui n’avait en rien été arrangé par l’adaptation de David Cronenberg), pourtant, lorsque j’ai lu la quatrième de couverture de High-Rise, je n’ai pas hésité longtemps !

Les premiers chapitres nous permettent de nous familiariser avec quelques-uns des habitants de cet Immeuble de Grande Hauteur et de découvrir les aménagements de ce qui semble être un paradis sur terre. Pourtant, on sent tout de suite que cette perfection n’est pas viable sur le long terme. La montée de la violence est inéluctable mais elle n’en est pas moins terrifiante.

C’est un roman à la fois dérangeant et fascinant qui a suscité mon admiration autant que mon écœurement. C’est le genre de livre dont on tourne les pages avec avidité pour voir jusqu’où cela va aller et qui en même temps nous fait tourner la tête pour prendre notre respiration devant autant d’horreur. Il offre en tout cas une réflexion très intéressante sur la société qui, bien que le roman ait été écrit dans les années 70, ne détone pas à l’heure actuelle.

En conclusion, High-Rise est un excellent roman d’anticipation que je ne peux que vous recommander !

High-Rise est en cours d’adaptation sur grand écran par le réalisateur Ben Wheatley avec un casting prometteur comprenant Tom Hiddleston, Jeremy Irons, Sienna Miller, Luke Evans et Elisabeth Moss.

Je l’ai lu en V.O. mais vous pouvez trouver ce texte en français sous le titre I.G.H (pour Immeuble de Grande Hauteur) dans la trilogie de béton aux éditions folio.

Simon Mawer – Le palais de verre

Simon Mawer - Le palais de verreQuatrième de couverture : Tchécoslovaquie, fin des années 1920. Liesel tombe amoureuse de Viktor Landauer, héritier d’une riche famille juive. Les deux jeunes gens, qui fréquentent la haute société des années folles, rêvent d’une maison moderne. C’est à Venise qu’ils vont rencontrer l’homme capable de mener à bien ce projet, Rainer von Abt, un architecte adepte de Loos, de Mondrian, du Corbusier. Celui-ci va imaginer pour eux un palais de verre, une œuvre d’art entièrement conçue autour des transparences et de la lumière. Plus qu’une maison, c’est un véritable acte de foi dans le siècle nouveau où, les jeunes mariés n’en doutent pas, l’art, la science, la démocratie sauront venir à bout des ténèbres. Mais les espoirs du jeune couple, comme ceux de toute une société, ne vont pas tarder à être mis à mal par les aléas de la vie conjugale et de l’histoire, l’occupation nazie puis soviétique de l’Europe centrale venant bouleverser la donne.

Le palais de verre est un roman qui ne m’a pas déplu même si je lui ai trouvé quelques longueurs et invraisemblances. Les aspects politiques et historiques sont intéressants, notamment lorsqu’il s’agit pour le couple Landauer de décider s’ils doivent ou non quitter l’Europe et abandonner leur maison. Tout cela se déroule alors que Liesel doit faire face à l’infidélité de Viktor ; le conte de fée se transforme en véritable tragédie. C’est dans cet aspect du roman que j’ai trouvé certains évènements tirés par les cheveux et c’est bien dommage car cela avait bien commencé.

Au-delà de l’histoire, j’ai pris plaisir à imaginer à quoi pouvait ressembler ce fameux Palais de verre avant d’aller chercher sur internet des photos de la Villa Tugendhat dont l’auteur s’est inspiré et je dois dire que cela ressemble tout à fait à l’idée que je m’en faisais, preuve que les descriptions de l’auteur sont précises.

C’est toutefois avec un sentiment mitigé que je l’ai refermé et même si je ne regrette pas cette lecture, je m’attendais à mieux.

Pocket, août 2013

Du côté des challenges : 1 pavé par mois chez Bianca (634 pages)

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Xavier Mauméjean – Ganesha

Xavier Mauméjean - GaneshaQuatrième de couverture : Londres, fin du XIXe siècle.
Qui est réellement Joseph Merrick, celui qu’on surnomme « l’Homme-Éléphant » ? Homme ou bête ? Monstre de foire ou curiosité scientifique ? Une simple anomalie de la nature ou… un dieu ?
Lorsqu’il rédige ses Mémoires, il n’a pas trente ans et réside depuis quelques temps à l’hôpital de Whitechapel sous la protection du médecin Frederick Treves. Un refuge qui lui permet d’observer les splendeurs et les misères de la capitale, et de mener l’enquête : quatre affaires, précisément, soit autant de saisons dans une année. De leur résolution dépendra peut-être plus que son destin, car « le monde s’efface dans les rêves de l’éléphant… »

Sous la plume de Xavier Mauméjean, Joseph Merrick, plus connu sous le nom d’Elephant-Man, devient un enquêteur qui n’a rien à envier à Sherlock Holmes. Écrit sous la forme de mémoires, le narrateur nous entraîne dans ses investigations dans le Londres de l’ère victorienne et c’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai suivi ses déductions dans les quatre enquêtes qu’il relate.

C’est avec le film de David Lynch que j’avais découvert l’existence de Joseph Merrick (interprété par John Hurt) et sa terrible maladie et même si ce n’est pas le propos principal du livre, j’ai été touchée par les passages où il évoque ce qu’il a subi.

Ganesha est un roman bien construit, mêlant suspens et émotion, je ne peux que vous le recommander.

Hélios, juin 2014

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Prix Gérardmer/Fantastic’arts du roman fantastique en 2000

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Albert Sánchez Piñol – Pandore au Congo

Albert Sánchez Piñol - Pandore au CongoQuatrième de couverture : 1914. L’Empire britannique est à son zénith et Londres s’apprête à subir les foudres du Kaiser. Thommy Thomson œuvre dans l’ombre pour un plumitif mégalomane quand un avocat lui propose un marché insolite : écrire l’histoire de son client, Marcus Garvey, un gitan accusé d’avoir assassiné au Congo les fils du duc qu’il servait. Publié avant le procès, le récit concourt par son immense succès à sauver de la potence celui que tout accuse. II met au jour le détail de l’expédition enragée de cieux aristocrates qui s’enfoncent clans la jungle congolaise jusqu’aux confins du monde, aiguillonnés par la fièvre de l’or. Avec Marcus, ils vont mener la première guerre verticale de l’histoire contre une armée insolite surgie des entrailles de la terre. Par convoitise pour une de ces créatures, les hommes ouvrent la boîte de Pandore et les intenses tropiques débrident ceux qui ne savent plus tenir leur rang. Les sang-bleu se révèlent de fieffées canailles et un pauvre domestique s’érige en sauveur de l’humanité. Dans cette aventure qui semblait établir le triomphe de la justice des hommes, tout n’est que chimère; seule la fiction y gagne des lettres de noblesse.

Après avoir lu La peau froide il y a quelques années, j’étais curieuse de relire Albert Sánchez Piñol et je n’ai pas été déçue par son second roman. On retrouve d’ailleurs un peu les mêmes thèmes et interrogations sur l’humanité que dans son prédécesseur.

Le récit mêle le fantastique à un contexte historique foisonnant à tel point qu’on en vient à se demander ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. La construction du roman m’a également beaucoup plu, le récit dans le récit sert parfaitement le propos de l’auteur.

Une lecture recommandée tout comme le premier roman de l’auteur si vous ne l’avez pas lu.

Babel, mai 2010

Ava Dellaira – Love Letters to the Dead

Ava Dellaira - Love Letters to the DeadQuatrième de couverture : Au commencement, c’était un simple devoir. Écrire une lettre à un mort. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande sœur May l’adorait. Et qu’il est mort jeune, comme May. Très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres où elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour… Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s’est réellement passé, la nuit où May est décédée. Love letters to the dead est une lettre d’amour à la vie.

Je ne vais pas m’étendre pendant des heures sur ce livre que j’ai trouvé plutôt décevant. J’aimais bien l’idée que Laurel écrive à Kurt Cobain parce que c’est un artiste qui a marqué ma génération, en revanche, j’ai été moins convaincue par le fait qu’elle commence à écrire à d’autres personnalités mortes jeunes. En effet, j’ai trouvé que, du coup, ses propos s’éparpillaient et qu’on perdait un peu le fil de ses pensées. J’ai aussi eu l’impression que l’auteur s’est senti obligé de « présenter » ces artistes de peur que les lecteurs ne sachent pas qui ils sont ce qui fait que certaines missives n’ont pas l’air spontanées. De ce fait, je n’ai finalement pas été très touchée par ce qui est arrivée à sa sœur May et c’est dommage.

Michel Lafon, mai 2014

Challenge Écrivains japonais d’hier et d’aujourd’hui

Vous avez été nombreux à apprécier et à vouloir poursuivre le challenge écrivains japonais que j’ai organisé en 2013. Le voilà enfin de retour à partir de septembre 2014 !

Cette nouvelle version s’intitule Écrivains japonais d’hier et d’aujourd’hui et se tiendra du 1er septembre 2014 au 31 août 2015. Sont acceptés tous les livres écrits par des écrivains de nationalité japonaise.

Logo challenge écrivains japonais

Les catégories :

Rōnin 浪人 : 1 livre

Samurai 侍 : 2 livres

Daimyō 大名 : 4 livres

Shōgun 将軍 : 8 livres et plus

Pour vous inscrire, il suffit de laisser un commentaire en précisant la catégorie que vous avez choisie (il sera possible de passer à la catégorie supérieure en cours de route) et le lien vers votre blog.

N’hésitez pas à rejoindre le groupe facebook pour discuter de vos lectures nippones.

Comme pour la première saison, il y aura un récapitulatif des billets à la fin de chaque mois, n’oubliez donc pas de me donner vos liens dès la publication de vos billets ! La page consacrée au challenge avec la liste des participants se trouve ici.

J’espère que vous serez nombreux à me rejoindre dans cette aventure !

Florent Chavouet – Manabé Shima

Florent Chavouet - Manabé ShimaIl y a 4 ans, je découvrais Florent Chavouet avec Tokyo Sanpo. A ce moment-là, je ne savais pas encore que quelques mois plus tard j’emménagerai au Japon mais en arrivant ici, je me suis vite rendue compte à quel point son ouvrage reflétait à merveille la réalité.

Avec Manabé Shima, il s’aventure dans un endroit beaucoup moins connu que Tokyo et surtout beaucoup moins touristique, tellement pas d’ailleurs que quand il arrive, hors saison, aucun hôtel n’est ouvert ! Qu’à cela ne tienne, l’illustrateur est plein de ressources, n’hésitant pas à échanger ses dessins contre un petit coin ou dormir.

Manabé Shima m’a autant plu que son prédécesseur, on y retrouve de superbes illustrations, de l’humour et un regard à la fois critique et attendri sur le Japon et les japonais.

Si vous cherchez un ouvrage qui vous donnera un aperçu de ce qu’est l’immersion au Japon quand on est étranger, ce livre est fortement recommandé. Je peux vous dire que beaucoup de situations décrites ici ressemblent fortement à ce que je vis au quotidien !

Et même si vous ne vous intéressez pas particulièrement au Japon, vous passerez un excellent moment !

Philippe Picquier, octobre 2010

Et pour finir, une image qui illustre à merveille le bruit ambiant qui accompagne la rédaction de cet article !

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Béatrice Bottet – L’affaire Bluewaters

Béatrice Bottet - L'affaire BluewatersQuatrième de couverture : La première enquête de Penelope a bien failli lui coûter la vie. Mais qu’à cela ne tienne! Il n’est pas dit que ce léger contretemps suffira à la décourager. A peine remise de ses émotions, la voici qui prend la mer, direction New York, où l’attend un nouveau terrifiant mystère.

C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Penelope et Cyprien pour une nouvelle aventure qui nous emmène à New York. J’avais beaucoup aimé l’ambiance londonienne du premier tome et j’ai tout autant apprécié traverser l’Atlantique pour découvrir le Nouveau Continent à la même époque.

Concertant l’intrigue, elle tient le lecteur en haleine et m’a plus surpris que celle du tome précédent. On retrouve le thème de la disparition d’enfants déjà présent dans La chanson des enfants perdus mais dans un contexte différent, Penelope toutefois a plus ou moins la même approche pour résoudre son enquête et une fâcheuse tendance à se jeter dans la gueule du loup !

Penelope et Cyprien, la journaliste et le marin, forment un duo très plaisant, je continuerai à suivre leurs aventures avec plaisir !

Casterman poche, avril 2014