Simon Mawer – Le palais de verre
Quatrième de couverture : Tchécoslovaquie, fin des années 1920. Liesel tombe amoureuse de Viktor Landauer, héritier d’une riche famille juive. Les deux jeunes gens, qui fréquentent la haute société des années folles, rêvent d’une maison moderne. C’est à Venise qu’ils vont rencontrer l’homme capable de mener à bien ce projet, Rainer von Abt, un architecte adepte de Loos, de Mondrian, du Corbusier. Celui-ci va imaginer pour eux un palais de verre, une œuvre d’art entièrement conçue autour des transparences et de la lumière. Plus qu’une maison, c’est un véritable acte de foi dans le siècle nouveau où, les jeunes mariés n’en doutent pas, l’art, la science, la démocratie sauront venir à bout des ténèbres. Mais les espoirs du jeune couple, comme ceux de toute une société, ne vont pas tarder à être mis à mal par les aléas de la vie conjugale et de l’histoire, l’occupation nazie puis soviétique de l’Europe centrale venant bouleverser la donne.
Le palais de verre est un roman qui ne m’a pas déplu même si je lui ai trouvé quelques longueurs et invraisemblances. Les aspects politiques et historiques sont intéressants, notamment lorsqu’il s’agit pour le couple Landauer de décider s’ils doivent ou non quitter l’Europe et abandonner leur maison. Tout cela se déroule alors que Liesel doit faire face à l’infidélité de Viktor ; le conte de fée se transforme en véritable tragédie. C’est dans cet aspect du roman que j’ai trouvé certains évènements tirés par les cheveux et c’est bien dommage car cela avait bien commencé.
Au-delà de l’histoire, j’ai pris plaisir à imaginer à quoi pouvait ressembler ce fameux Palais de verre avant d’aller chercher sur internet des photos de la Villa Tugendhat dont l’auteur s’est inspiré et je dois dire que cela ressemble tout à fait à l’idée que je m’en faisais, preuve que les descriptions de l’auteur sont précises.
C’est toutefois avec un sentiment mitigé que je l’ai refermé et même si je ne regrette pas cette lecture, je m’attendais à mieux.
Pocket, août 2013
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