Laura Kasischke – La vie devant ses yeux
Quatrième de couverture : Diana, la quarantaine, mariée à un professeur de philosophie et maman d’une petite Emma de 10 ans, est cette mère de famille américaine typique qui habite une belle maison, accompagne les sorties scolaires de sa fille, cuisine admirablement et enseigne le dessin. Pourtant le passé – et l’événement traumatisant qui en est au cœur – ne cesse de la hanter, par bouffées, et ces flashes sont autant de ruptures dans la narration du présent de Diana.
Diana est une femme qui, vu de l’extérieur, semble être le stéréotype de la mère de famille américaine parfaite. Pourtant, elle est obsédée par un évènement survenu lorsqu’elle était au lycée. Cet évènement nous est en partie raconté dans le prologue mais l’auteure laisse délibérément planer le doute sur l’identité des deux jeunes filles mises en scène. En effet, nous savons que l’une d’entre elle est Diana mais nous ne savons pas qui dit quoi ou plutôt, nous espérons nous tromper. Quoi qu’il en soit, Diana semble parfois perdre les pédales entre réalité et fiction, entre souvenirs et visions…
J’ai trouvé cette lecture intrigante et un brin angoissante. Je n’ai pas beaucoup apprécié le personnage de Diana mais je me suis toutefois sentie mal à l’aise pour elle. Laura Kasischke réussit à créer une ambiance oppressante et un scénario qui tient en haleine, je vais définitivement continuer à lire ses romans.
J’ai poursuivi cette lecture en visionnant le film qui en a été tiré avec Uma Thurman dans le rôle de Diana mais il ne m’a pas autant convaincue que le roman.
Le Livre de poche, avril 2014
Du côté des challenges : Le mois américain chez Titine.