Archive pour novembre 2014

INOUE Hisashi – Les 7 roses de Tokyo

INOUE Hisashi - Les 7 roses de TokyoQuatrième de couverture : Un fabricant d’éventails d’un vieux quartier de Tôkyô tient son journal d’avril 1945 à avril 1946. Une évocation passionnante du Japon sous l’occupation américaine, débordante d’humour et nourrie d’une foule de détails savoureux : la débrouillardise, les combines du marché noir, les tracasseries administratives, la contestation… et les menées secrètes et rocambolesques de sept femmes, qui se consacrent espionnes pour contrecarrer les projets de l’occupant.

Il y a pour moi deux parties distinctes dans ce roman, la première pendant que la guerre fait encore rage, la seconde sous l’occupation américaine.

Le début du roman évoque différents points : les bombardements quotidiens et les mesures à prendre par les citoyens en cas d’alerte, la pénurie de biens et de nourriture et le marché noir, mais aussi la fierté du peuple japonais et son patriotisme. J’ai trouvé tout cela très intéressant à la fois parce qu’on imagine sans peine la façon dont les gens ont vécu cette période mais aussi parce qu’on perçoit bien à travers le récit la mentalité nippone.

La suite parle enfin des sept roses de Tokyo qui donnent leur titre au roman mais dont je ne vous parlerai pas pour ne pas ruiner l’intrigue. L’auteur évoque aussi un point important de l’histoire de l’après-guerre, à savoir la réforme de la langue japonaise et en particulier de son écriture. J’avais déjà entendu parler de ce fait et j’ai apprécié de lire les échanges entre américains et japonais à ce propos bien que la multitude de détails rende le récit un peu long à mon goût.

Un roman très intéressant sur cette période que je recommande malgré les longueurs.

Picquier poche, août 2014

Du côté des challenges : 1 pavé par mois chez Bianca (974 pages) ; Écrivains japonais d’hier et d’aujourd’hui chez moi.

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Philippe Jaenada – Sulak

Philippe Jaenada - SulakQuatrième de couverture : Flics ou voyous, nul n’a oublié Sulak, garçon charmant, généreux, intègre. Accessoirement l’homme le plus recherché des années 1980. Déserteur de la Légion (l’avenir tout tracé, non merci), il braque des supermarchés avant de dévaliser les grands bijoutiers, de Paris à Cannes. Le fric, il s’en fout, il hait la violence : il veut épater. Itinéraire d’un gentleman cambrioleur doublé d’un roi de l’évasion.

Ce qui m’a attirée de prime abord dans ce livre est le fait qu’il raconte l’histoire d’un personnage ayant existé. Le travail de documentation effectué par Philippe Jaenada a l’air énorme et j’ai eu le sentiment que pour l’auteur cela a été une expérience passionnante que d’écrire sur ce personnage et sur les gens qui l’ont côtoyé. De plus, le livre m’a l’air d’être plutôt objectif, l’auteur raconte les faits, de façon romancée certes, mais il ne cherche pas non plus à l’encenser. A la lecture de ce roman, je n’ai pas eu l’impression que Sulak était un mec bien mais plutôt un mec qui n’a pas eu de chance.

Par ailleurs j’ai beaucoup aimé le ton du roman. Les apartés de l’auteur aurait pu être lassantes s’il y en avait eu trop mais l’auteur a évité d’en abuser et je les ai trouvées amusantes.

En plus de raconter la vie de Sulak, ce roman est aussi le témoin d’une époque qui se trouve être celle dans laquelle j’ai grandi, quand il n’y avait pas encore tous les moyens technologiques qui sont maintenant à notre disposition ; on se rend comte à quel point les choses ont changé en 30 ans !

Points, août 2014

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Prix des lycéennes de Elle 2014

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Paolo Bacigalupi – Ferrailleurs des mers

Paolo Bacigalupi - Ferrailleurs des mersQuatrième de couverture : A la fin du XXIe siècle, dans un bidonville de Louisiane, Nailer survit avec d’autres adolescents grâce aux carcasses de pétroliers qui lui fournissent du cuivre à revendre. A la suite d’une gigantesque tempête, un bateau s’échoue sur la côte. Des objets rares et précieux s’en échappent, mais également une jeune fille qui semble en difficulté.

Dire que j’ai accroché à cette lecture dès les premières pages serait mentir, cependant, le personnage de Nailer m’a assez interpellée pour que je me plonge dans ce roman sans aucune réticence. Son métier, les conditions de vie dans le bidonville, sa relation houleuse avec son père font partie des éléments qui ont immédiatement attirée mon attention et m’ont fait penser que ce livre avait du potentiel. Mais c’est surtout à partir de sa rencontre avec Nita, jeune fille riche dont le bateau vient de s’échouer, que je n’ai plus pu lâcher le livre. Le contraste entre les deux personnages est saisissant et c’est un des points qui font la richesse de ce roman. Le contexte dans lequel les personnages évoluent en est un autre. L’action est quant à elle bien menée, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Je suis ressortie de cette lecture absolument ravie, ce fût une belle découverte.

J’ai maintenant hâte de lire le roman compagnon de celui-ci : Les cités englouties. Par ailleurs, cela m’a également donné envie de reprendre La fille automate que j’avais abandonné après 200 pages auxquelles je n’avais rien compris. Peut-être serai-je plus réceptive la prochaine fois.

J’ai lu, août 2014

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Prix Locus du meilleur roman pour jeunes adultes 2011

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En vrac : Quelques-unes de mes dernières lectures

Ces derniers temps j’ai, d’une part, été pas mal occupée, d’autre part, eu la flemme de rédiger des billets. J’ai donc choisi de réunir dans un même billet mes avis sur quelques lectures récentes qui ne m’ont pas inspirée plus que quelques lignes, en bien ou en mal.

Colum McCann – Transatlantic

Colum McCann - TransatlanticQuatrième de couverture : À Dublin, en 1845, Lily Duggan, jeune domestique de 17 ans, croise le regard de Frederick Douglass, le Dark Dandy, l’esclave en fuite, le premier à avoir témoigné de l’horreur absolue dans ses Mémoires. Ce jour-là, Lily comprend qu’elle doit changer de vie et embarque pour le Nouveau Monde, bouleversant ainsi son destin et celui de ses descendantes, sur quatre générations. À Dublin encore, cent cinquante ans plus tard, Hannah, son arrière-petite-fille, tente de puiser dans l’histoire de ses ancêtres la force de survivre à la perte et à la solitude.

Je n’ai pas réussi à m’intéresser aux personnages de ce roman. La seule histoire qui m’a intriguée est celle de Lily, celle par qui tout commence, mais en dehors de cela, je n’ai pas réellement pris de plaisir à cette lecture. J’avais déjà été plutôt mitigée après ma lecture de Danseur du même auteur. Dois-je en déduire que les romans de Colum McCann ne sont pas pour moi ? Je ne suis vraiment pas loin de le penser.

Pablo de Santis – La soif primordiale

Pablo de Santis - La soif primordialeQuatrième de couverture : Dans la Buenos Aires des années 1950, à l’ombre de la dictature, Santiago, un jeune provincial réparateur de machines à écrire, se retrouve par hasard responsable de la rubrique ésotérique du journal où il travaille et informateur du ministère de l’Occulte. Malgré son scepticisme à l’égard du surnaturel, Santiago assiste à une rencontre de spécialistes des superstitions, y est témoin d’un meurtre et mis en contact avec «les antiquaires», des êtres extraordinaires qui vivent dans la pénombre entourés d’objets anciens, vendent de vieux livres et sont la proie d’une soif primordiale, celle du sang. Le hasard ou le destin, mais surtout un étrange amour, puissant et troublant, amèneront Santiago à ne plus résister à cette soif et il devra alors chercher à survivre, peut-être pour l’éternité, dans un monde hostile.

Voici un roman que j’ai lu sans déplaisir, toutefois quelques semaines après l’avoir terminé, je ne m’en rappelle déjà presque plu. Pas mauvais mais vite oublié, c’est dommage.

Erik L’Homme – L’étoffe fragile du monde

Erik L'Homme - L'étoffe fragile du mondeQuatrième de couverture : Ombe est en danger ! Jasper, pourtant mis à pied de l’Association, n’écoute que son courage et vole au secours de son amie. Sur sa route il trouve en Erglug, le troll-qui-rit, un allié à l’humour très particulier. Bientôt catapultés dans un étrange Moyen Âge par la maléfique mage Siyah, les deux compagnons devront conjuguer leurs talents et compter sur leurs dons d’improvisation pour sortir de cette farce infernale…

C’est le troisième tome de la série A comme Association et je suis très contente d’avoir retrouvé Jasper et son humour à deux balles qui m’a de nouveau valu quelques éclats de rire. J’ai été ravie de découvrir la suite de ses aventures et il me tarde de découvrir ce qui s’est passé du côté d’Ombe dans le tome suivant. Une série que je poursuis avec grand plaisir !

Joyce Carol Oates – Marya, une vie

Joyce Carol Oates - Marya, une vieQuatrième de couverture : Orpheline de père, abandonnée par sa mère, Marya Knauer est confiée à son oncle et sa tante. Elève brillante mais solitaire, confrontée à la peur et à la cruauté, elle se plonge avec passion dans les études. Dans ce livre aux forts accents autobiographiques, Joyce Carol Oates donne à voir de façon magistrale comment la littérature peut changer une destinée.

Marya, une vie est un bon roman de JCO mais il ne fait pas partie de ceux qui m’auront le plus marquée. Le plus intéressant ici est le fait qu’il est  en partie autobiographique, on ne s’étonnera donc pas de retrouver certains thèmes récurrents dans l’œuvre de Joyce Carol Oates.

Eli Anderson – Cérébra, l’ultime voyage

Eli Anderson - Cérébra, l'ultime voyageQuatrième de couverture : « Trouve le quatrième Pilier. Retourne la terre s’il le faut, mais trouve-le, Oscar. Et que la prophétie se réalise ». Alors que le monde est ravagé par la folie du Prince Noir, Oscar part pour l’ultime destination de son voyage initiatique dans le corps humain : Cérébra, le plus fascinant – et le plus dangereux – des univers intérieurs, qui lui révélera aussi le secret de sa propre destinée.

Puisque je n’aime pas les spoilers, je ne vous parlerai pas du contenu du roman même si j’aurais beaucoup de choses à dire sur le scénario imaginé par Eli Anderson. Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que ce fût une lecture palpitante, du premier au dernier tome ! J’ai passé d’excellents moments avec Oscar Pill et son entourage. Une série jeunesse de grande qualité que je recommande chaudement.

William Boyd – A livre ouvert : Les carnets intimes de Logan Mountstuart

William Boyd - A livre ouvertlogo_coeurQuatrième de couverture : La vie de l’écrivain Logan Mounstuart est un perpétuel recommencement. Tour à tour journaliste, indic et critique d’art, il rencontre Hemingway, travaille sous les ordres de Ian Fleming et se lie d’amitié avec Picasso. De l’Angleterre au Nigeria, en passant par New York et Paris, il revêt tous les costumes et devient le témoin privilégié des plus grands évènements du XXe siècle.

Le voici, le voilà, mon dernier coup de cœur ! Ce n’est pas un livre récent puisque la première parution date de 2002, j’ai donc bien fait d’aller fouiller dans la bibliographie de William Boyd dont j’avais adoré La vie aux aguets mais qui m’avait déçue l’an dernier avec L’attente de l’aube. Ne voulant pas rester sur cette mauvaise impression, j’ai tenté ma chance avec A livre ouvert qui s’est avéré un excellent choix (malgré son horrible illustration de couverture).

Logan Mountstuart débute l’écriture de ses carnets en 1923 alors qu’il est encore lycéen. Si ses préoccupations d’adolescent ne sont pas les moments les plus intéressants de sa vie, ils nous permettent au moins de nous faire une idée de son caractère et de suivre son évolution.

Mountstuart n’est pas vraiment un personnage plaisant, en tout cas, certaines de ses décisions n’inspire pas la sympathie ni la confiance, mais une chose est sûre c’est qu’il a eu une vie bien remplie. Malgré mon manque d’affection pour le personnage, je n’en ai pas moins été touchée par certaines des épreuves que le destin a mis sur sa route. De toute façon, si LMS avait été parfait, le roman n’aurait pas été aussi crédible !

Sans rentrer dans le détail, j’ai aimé le parcours du personnage, les différents postes qu’il a occupé, ses voyages, ses rencontres… Je suis admirative de la façon dont William Boyd a réussi à écrire les journaux intimes d’un personnage fictif en les rendant plus vrais que nature sans qu’on s’ennuie une seule seconde.

A lire absolument !

Points, janvier 2004

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Grand Prix des lectrices Elle 2003 ; 1 pavé par mois chez Bianca (568 pages).

Challenge Écrivains japonais d’hier et d’aujourd’hui : Billet récapitulatif d’octobre 2014

Bonjour à tous ! Désolée pour la parution tardive du récapitulatif du mois d’octobre, j’ai eu un week-end assez chargé !

Vous trouverez ci-dessous les lectures du mois d’octobre par ordre alphabétique d’auteurs. Pour retrouver toutes les lectures par participant, c’est sur la page dédiée au challenge.

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