INOUE Hisashi – Les 7 roses de Tokyo
Quatrième de couverture : Un fabricant d’éventails d’un vieux quartier de Tôkyô tient son journal d’avril 1945 à avril 1946. Une évocation passionnante du Japon sous l’occupation américaine, débordante d’humour et nourrie d’une foule de détails savoureux : la débrouillardise, les combines du marché noir, les tracasseries administratives, la contestation… et les menées secrètes et rocambolesques de sept femmes, qui se consacrent espionnes pour contrecarrer les projets de l’occupant.
Il y a pour moi deux parties distinctes dans ce roman, la première pendant que la guerre fait encore rage, la seconde sous l’occupation américaine.
Le début du roman évoque différents points : les bombardements quotidiens et les mesures à prendre par les citoyens en cas d’alerte, la pénurie de biens et de nourriture et le marché noir, mais aussi la fierté du peuple japonais et son patriotisme. J’ai trouvé tout cela très intéressant à la fois parce qu’on imagine sans peine la façon dont les gens ont vécu cette période mais aussi parce qu’on perçoit bien à travers le récit la mentalité nippone.
La suite parle enfin des sept roses de Tokyo qui donnent leur titre au roman mais dont je ne vous parlerai pas pour ne pas ruiner l’intrigue. L’auteur évoque aussi un point important de l’histoire de l’après-guerre, à savoir la réforme de la langue japonaise et en particulier de son écriture. J’avais déjà entendu parler de ce fait et j’ai apprécié de lire les échanges entre américains et japonais à ce propos bien que la multitude de détails rende le récit un peu long à mon goût.
Un roman très intéressant sur cette période que je recommande malgré les longueurs.
Picquier poche, août 2014
Du côté des challenges : 1 pavé par mois chez Bianca (974 pages) ; Écrivains japonais d’hier et d’aujourd’hui chez moi.