Archive pour juin 2015

Thomas Hardy – Loin de la foule déchaînée

Thomas Hardy - Loin de la foule déchaînéeQuatrième de couverture : Ayant perdu toutes ses bêtes par la faute d’un chien mal dressé, le jeune berger Gabriel Oak se trouve ruiné. Le voilà réduit à trouver du travail dans une ferme qu’il vient de sauver d’un incendie. Il ignore alors qu’elle appartient à Bathsheba Everdene, une jeune femme venue s’installer au pays avec sa tante… et qui a repoussé ses avances avec hauteur. Sans un regard pour Gabriel, la belle héritière est convoitée par un exploitant, William Boldwood, mais aussi par son rival, le fringant sergent Francis Troy – sans savoir qu’une domestique est enceinte de ses œuvres. Quel espoir l’honnête Gabriel pourrait-il encore nourrir ? A peine s’il compte sur la folie des hommes pour lui ouvrir le cœur de Bathsheba… Finira-t-elle par reconnaître que le plus digne d’elle n’est pas de sa condition ?

J’avais un peu peur de me lancer dans cette lecture car ma découverte de Thomas Hardy avec Tess d’Urberville m’avait pas mal plombé le moral même si le livre est très réussi. Heureusement, cette lecture ne m’a pas laissée le même sentiment.

D’emblée, je me suis attachée à Gabriel malgré – ou peut-être à cause de – sa maladresse avec Bathsheba. Les deux autres prétendants de cette dernière, eussent-ils été plus sympathiques, auraient de toute façon eu du mal à trouver grâce à mes yeux. Cela ne m’a pas empêchée d’apprécier les rebondissements de cette histoire et de ressentir une certaine empathie pour l’héroïne.

Je suis maintenant curieuse de voir l’adaptation cinématographique de Far from the madding crowd par Thomas Vinterberg avec Carey Mulligan et Matthias Schoenaerts dans les rôles principaux. Aucune date de sortie n’est prévue au Japon pour l’instant, je vais donc devoir attendre la sortie DVD ; les critiques ont l’air plutôt bonnes en tout cas !

Archipoche, mai 2015

Du côté des challenges : Le mois anglais chez Titine, Lou et Cryssilda !

Le mois anglais 2015

Publicité

Jonathan Coe – Expo 58

Jonathan Coe - Expo 58Quatrième de couverture : Londres, 1958. Thomas Foley travaille au ministère de l’Information lorsqu’on lui propose de participer à l’Exposition universelle de Bruxelles. Mais superviser la construction du Pavillon britannique est plus dangereux qu’on ne pourrait le croire… Il est vite rejoint par de savoureux personnages : Chersky, un journaliste russe qui pose des questions à la manière du KGB, Tony, le scientifique anglais responsable d’une machine, la ZETA, qui pourrait faire avancer la technologie du nucléaire, Anneke, enfin, l’hôtesse qui va devenir sa garde rapprochée. En parodiant le roman d’espionnage, Coe médite sur le sens de nos existences. Il dresse le portrait d’une société tiraillée entre une certaine attirance pour la liberté et un attachement viscéral aux convenances.

Thomas Foley se retrouve catapulté d’un travail de bureau passablement ennuyeux à l’effervescence de l’Exposition universelle de Bruxelles de 1958. Thomas n’est pas un héros, loin s’en faut, et, malgré quelques évènements étranges survenus avant son départ, c’est en toute naïveté qu’il débarque à Bruxelles.

J’ai aimé l’ambiance de l’Expo 58, les descriptions des lieux, les soirées au Britannia… J’ai aussi particulièrement apprécié le regard que porte l’auteur sur la Grande-Bretagne et ses réflexions sur le futur du pays ancré dans les traditions.

Par ailleurs, j’ai trouvé follement drôles les passages avec les deux agents britanniques lorsqu’ils questionnent Thomas. Sa naïveté face aux dialogues volontairement obscurs des deux comparses m’a beaucoup amusée.

L’intrigue quant à elle n’est pas ce qu’il y a de plus originale mais elle tient la route. Ceci est d’ailleurs largement compensé par le style et le ton du roman.

Probablement pas le meilleur roman de Jonathan Coe, mais j’ai passé un très bon moment !

Folio, juin 2015

Du côté des challenges : Le mois anglais chez Titine, Lou et Cryssilda !

Le mois anglais 2015

Ann Granger – Un assassinat de qualité

Ann Granger - Un assassinat de qualitéQuatrième de couverture : Londres, 1867, le mal rôde dans les rues… Un soir d’octobre, alors que l’inspecteur Ben Ross de Scotland Yard rentre chez lui un samedi soir, le fog tourbillonne et l’enveloppe comme une bête vivante. Lorsque le brouillard se lève le lendemain matin, une femme gît assassinée dans Green Park. Allegra Benedict était la belle épouse italienne d’un marchand d’art de Piccadilly. Mais qu’avait-elle été faire à Londres cet après-midi, et pourquoi avait-elle été vendre sa broche dans Burlington Arcade quelques heures avant sa mort ? Alors que Ben commence son enquête, son épouse Lizzie – avec l’aide de leur bonne Bessie – se penche sur la vie privée d’Allegra et découvre plus d’une raison pour laquelle quelqu’un pourrait vouloir sa mort…

J’ai mis pas mal de temps à lire le deuxième tome des aventures de Lizzie Martin, cela n’a pas été le cas avec le troisième, aussitôt reçu, aussitôt lu !

Nous sommes de retour à Londres pour cette nouvelle intrigue à laquelle le fameux fog londonien, ce brouillard épais qui empêche toute visibilité, confère une atmosphère particulièrement angoissante.

J’ai autant aimé l’intrigue que celle des précédents romans bien que l’histoire et l’enquête soient en majeure partie conduite par Ben Ross et que les interventions de Lizzie soient plutôt sporadiques. J’espère qu’il ne s’agit pas là de la nouvelle tendance de la série mais plutôt d’une envie de l’auteure de faire quelque chose d’un peu différent.

J’attends en tout cas avec impatience le quatrième tome, en espérant que Lizzie jouera un rôle plus important !

10/18, mai 2015

Du côté des challenges : Le mois anglais chez Titine, Lou et Cryssilda !

Le mois anglais 2015

Jo Baker – Une saison à Longbourn

Jo Baker - Une saison à LongbournQuatrième de couverture : Sur le domaine de Longbourn, résident Mr et Mrs Bennet et leurs cinq filles, en âge de se marier. À l’étage inférieur veillent les domestiques. Personnages fantomatiques dans l’œuvre de Jane Austen, Orgueil et préjugés, ils deviennent ici les protagonistes du roman. Mrs Hill, l’intendante, orchestre la petite troupe – son époux, la juvénile Polly, Sarah, une jeune idéaliste qui rêve de s’extraire de sa condition et, le dernier arrivé, James – d’une main de fer. Tous vivent au rythme des exigences et des aventures de leurs patrons bien-aimés. Une fois dans la cuisine, les histoires qui leur sont propres émergent et c’est tout un microcosme qui s’anime pendant qu’Elizabeth et Darcy tombent amoureux au-dessus…

J’ai depuis longtemps lu et apprécié le célèbre roman de Jane Austen, Orgueil et préjugés, mais j’avoue que je ne m’étais jamais préoccupée des personnages secondaires. C’est à eux que Jo Baker a choisi de s’intéresser dans ce roman.

Le début du roman m’a marqué par ses descriptions des tâches ménagères très détaillées. On s’imagine mal, avec le confort actuel, la difficulté que cela représentait à l’époque et j’ai apprécié la manière dont l’auteure en a rendu compte. En tout cas, j’ai aimé faire plus ample connaissance avec ces personnages et si un jour je relis le livre de Jane Austen, je ferai sans doute plus attention aux passages où ils sont cités !

Il faut toutefois avouer qu’Une saison à Longbourn n’est pas sans rappeler les séries TV Downton Abbey ou encore Upstairs, Downstairs. On ne peut donc pas le qualifier d’original mais il s’est avéré être une lecture plutôt agréable.

Évidemment, si vous n’avez pas lu Orgueil et préjugés, vous aurez un peu de mal à comprendre ce qui se passe chez les Bennet, il me semble donc indispensable que ce soit fait avant de commencer cette lecture.

Le livre de poche, avril 2015

Du côté des challenges : Le mois anglais chez Titine, Lou et Cryssilda !

Le mois anglais 2015

Gail Carriger – Étiquette & espionnage

Gail Carriger - Étiquette et espionnageQuatrième de couverture : Angleterre, début du XIXe siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa mère : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres plutôt qu’apprendre les bonnes manières ! Mme Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady, aussi l’inscrit-elle au Pensionnat de Mlle Géraldine qui s’attache au perfectionnement des jeunes dames de qualité. Très vite, Sophronia comprend que cette école ne correspond pas exactement à l’idée que sa mère s’en faisait. Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette, mais elles font aussi l’apprentissage de la diversion, de l’espionnage et de l’acte de donner la mort – tout cela de la manière la plus civilisée possible, bien sûr. C’est une chose d’apprendre à faire une révérence comme il faut, c’en est une autre d’apprendre à la faire en lançant un couteau…

Gail Carriger, que j’ai découverte avec la série Le protectorat de l’ombrelle, s’oriente vers un lectorat plus jeune avec une héroïne de 14 ans prénommée Sophronia. On y retrouve certains des éléments qui ont fait le succès de ses précédents romans, l’ambiance steampunk, les créatures surnaturelles ainsi que l’humour !

Le scénario est bien ficelé avec son lot de rebondissements. Il manque cependant, à mon goût, quelques explications sur l’existence et le fonctionnement du pensionnat mais j’ose espérer qu’on en saura plus dans les prochains tomes !

J’ai, en tout cas, passé un agréable moment même si je garde une préférence pour l’autre série de Gail Carriger.

Le Livre de poche, avril 2015

Du côté des challenges : Le mois anglais chez Titine, Lou et Cryssilda !

Le mois anglais 2015

Ann Granger – La curiosité est un péché mortel

Ann Granger - La curiosité est un péché mortelQuatrième de couverture : Lizzie Martin a été envoyée à New Forest pour soutenir une jeune femme dont le bébé a connu une mort tragique. Mais les choses prennent une tournure encore plus sombre lorsqu’un chasseur de rats est retrouvé assassiné dans le jardin, la jeune femme éplorée et couverte de sang à ses côtés. Ne sachant pas vers qui se tourner, Lizzie appelle son ami l’inspecteur Ross Ben de Scotland Yard pour résoudre ce crime horrible.

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai retrouvé Lizzie Martin et Ben Ross dans le deuxième tome de la série d’Ann Granger. L’intrigue est une fois de plus fort bien menée et j’y ai retrouvé l’ambiance de l’Angleterre victorienne qui m’avait tant plu dans Un intérêt particulier pour les morts. Il est également plaisant de voir comment a évolué la relation entre les deux personnages principaux depuis le tome précédent d’autant que la narration à deux voix nous permet de connaître les pensées des deux protagonistes. Je n’en dirai pas plus sur l’intrigue pour éviter de spoiler ceux qui souhaiteraient le lire, si ce n’est que l’histoire de cette femme ayant perdu son bébé m’a beaucoup touchée.

Un très agréable moment de lecture avec cette série que je poursuivrai sans faute !

10/18, mai 2014

Du côté des challenges : Le mois anglais chez Titine, Lou et Cryssilda !

Le mois anglais 2015

Vita Sackville-West – Le diable à Westease

Vita Sackville-West - Le diable à WesteaseQuatrième de couverture : Adorable village de la campagne anglaise, Westease est bien tranquille… trop, peut-être ? Lorsque Roger Liddiard, jeune et brillant romancier, s’y arrête au volant de sa Jaguar, il tombe sous le charme et décide de s’y installer. Ses journées sont rythmées par l’écriture et ses rencontres avec son étrange voisinage : le Professeur, un vieux gentleman solitaire, le peintre Wyldbore Ryan, aussi cynique que capricieux, le révérend Gatacre et sa fille Mary. Mais voici que Gatacre est retrouvé mort et sa fille semble être l’assassin… Liddiard brûle de résoudre l’enquête… sans savoir à quel point sa propre responsabilité – et ses sentiments pour la belle Mary – pourraient être engagés.

Avec Le diable à Westease, Vita Sackville-West s’essaye au roman policier avec une réussite toute relative. L’intrigue n’est pas mauvaise et le récit agréable à lire mais l’ensemble reste assez moyen, n’est pas Agatha Christie qui veut ! J’ai toutefois bien aimé l’ambiance de l’après-guerre dans la campagne anglaise et le côté un peu désuet des lieux et des personnages.

En bref, une lecture pas déplaisante mais qui ne reflète pas le talent de son auteure.

Le Livre de poche, février 2015

Du côté des challenges : Le mois anglais chez Titine, Lou et Cryssilda !

Le mois anglais 2015