Hannah Kent – A la grâce des hommes
Quatrième de couverture : Islande, 13 mars 1828. Agnes Magnúsdóttir est reconnue coupable de l’assassinat de Natan Ketilsson, son amant, et condamnée à mort. En attendant son exécution, la prisonnière est placée comme servante dans une ferme reculée. Horrifiés à l’idée d’héberger une meurtrière, le fermier, sa femme et leurs deux filles évitent tout contact avec Agnes, qui leur inspire autant de peur que de dégoût. Au fil des mois, elle devra apprendre à vivre au sein de cette famille hostile. Malgré leurs peurs réciproques, la violence, les préjugés, les colères et la mort annoncée. Et la vérité qu’Agnes voudrait pouvoir faire entendre alors que personne ne semble prêt à l’écouter.
Bien que romancé, ce livre est tiré d’une histoire vraie, celle d’Agnes Magnúsdóttir, dernière personne à avoir été condamnée à mort en Islande.
Ce qui m’a attirée de prime abord, ce n’est pas l’histoire elle-même mais le fait que celle-ci se déroule en Islande. De ce point de vue, je n’ai absolument pas été déçue. On découvre et on apprend beaucoup de choses sur la façon de vivre sur cette île au début du XIXème ; les descriptions des paysages et des conditions climatiques sont également très vives et je les ai lues avec beaucoup de plaisir.
Et ce n’est finalement pas la seule chose qui m’a plu.
J’ai rarement lu un roman dans lequel les personnages m’ont semblé aussi humains, leurs réactions à la situation semblent normales et justes, elles ne sont jamais exagérées. On imagine facilement ce que chacun ressent et même si on aurait pas forcément réagit de la même manière, on les comprends. De plus, bien que le sujet ne soit pas des plus joyeux, le roman est écrit de manière à toucher le lecteur sans tirer sur la corde sensible.
J’ai savouré chaque mot, chaque dialogue, chaque description de la vie quotidienne dans une ferme islandaise, et bien que je l’ai terminé il y a plus d’une semaine, il me trotte encore dans la tête.
En plus d’avoir le mérite de nous faire découvrir l’Islande, A la grâce des hommes est un livre profondément humain que je ne suis pas près d’oublier.
Pocket, janvier 2016