Ron Rash – Une terre d’ombre
Quatrième de couverture : Laurel Shelton et son frère Hank vivent au fond d’un vallon encaissé des Appalaches. Marquée par une tache de naissance, Laurel est considérée comme une sorcière. Hank, revenu de la Première Guerre mondiale, y a laissé une main. Isolés, bannis, ils mènent une vie fastidieuse et solitaire. Mais lorsque Laurel rencontre un mystérieux joueur de flûte, sa vie bascule.
Laurel est un personnage qui m’a immédiatement séduite par sa force de caractère. Mise au ban de la société à cause de vieilles superstitions, Laurel ne se plaint jamais. Elle endure la vie à la ferme dans cet endroit isolé que l’on qualifie de maudit, s’occupe de son père malade et tente de continuer à s’instruire même après que le village l’ait forcée à quitter les bancs de l’école. Bien sûr, elle se sent seule et même quand son frère rentre de la guerre, un bras en moins, elle ne voit pas ce que l’avenir pourrait lui apporter.
Puis, elle rencontre Walter et se laisse séduire par sa musique, peu importe qu’il soit muet, ses mélodies à la flûte et ses regards sont bien suffisants pour Laurel.
Toutefois, Walter semble cacher un terrible secret.
Si je n’avais jamais lu Ron Rash auparavant, j’aurais sans doute eu l’espoir d’une issue favorable pour l’un et l’autre. Ici, au contraire, j’ai eu peur pendant toute ma lecture de ce qui allait se passer. J’ai été tout bonnement écœurée par l’attitude des villageois, par leur ignorance et leur bêtise, par leurs croyances déraisonnables et par leur haine de l’étranger, de l’inconnu…
Une terre d’ombre s’est avérée une lecture captivante dont l’intensité monte crescendo pour finir en apothéose et qui m’a laissée à bout de souffle.
Une histoire magnifique bien qu’éprouvante dont je me souviendrai longtemps, un gros coup de cœur !
Points, avril 2015