Archive for the ‘ YA/Jeunesse ’ Category

Neil Gaiman – L’océan au bout du chemin

Résumé : «Les adultes suivent les chemins. Les enfants explorent.» De retour dans le village de sa jeunesse, un homme se remémore les évènements survenus l’année de ses sept ans. Un suicide dans une voiture volée. L’obscurité qui monte. Et Lettie, la jeune voisine, qui soutient que la mare au bout du chemin est un océan…

L'océan au bout du chemin

Neil Gaiman est un conteur exceptionnel, ça, je le savais déjà. Dans L’océan au bout du chemin ses descriptions sont si vivantes qu’on s’y croirait. On n’a aucun mal à se mettre dans la peau du petit garçon de sept ans et à suivre le récit à travers ses yeux. Plus l’histoire avance, plus on sent l’angoisse de l’enfant qui perd tous ses repères et ne sait plus à qui ou à quoi se fier. Il faut dire que la frontière entre la réalité et la fiction est souvent bien mince dans l’univers de Neil Gaiman et on se demande quelle part du récit est inspirée de faits réels et quelle part relève de l’imaginaire de l’enfant.

Les souvenirs d’enfance sont parfois enfouis et masqués sous ce qui advient par la suite, comme des jouets d’enfance oubliés au fond d’un placard encombré d’adulte, mais on ne les perd jamais pour de bon.

L’océan au bout du chemin est un très chouette conte fantastique que je recommande vivement.

J’ai lu, mars 2016

Du côté des challenges : Le mois anglais chez Cryssilda et Lou.

Le mois anglais 2016

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Jennifer E. Smith – La probabilité statistique de l’amour au premier regard

Hadley vient de rater son avion à 4 minutes près. 4 minutes qui vont la forcer à attendre 3 heures de plus pour pouvoir prendre le prochain vol en espérant qu’elle arrivera à temps pour assister au mariage de son père à Londres. C’est alors qu’elle rencontre Oliver, un jeune anglais qui va tenter de lui faire oublier ses soucis le temps de ce vol…

The statistical probability of love at first sight

L’histoire est mignonne et les personnages sont attachant, j’ai donc globalement passé un bon moment avec ce roman. J’ai aimé lire la rencontre d’Hadley et Oliver, et j’ai suivi leurs échanges pendant le vol avec beaucoup de plaisir. Ceci étant dit, j’ai tout de même trouvé la suite peu vraisemblable. Alors même si j’aime, de temps en temps, me laisser aller à croire aux contes fées, certaines choses ici m’ont un peu gênée.

La probabilité statistique de l’amour au premier regard s’est avérée une lecture agréable mais ça n’est pas non plus le coup de cœur que j’attendais. Je le conseille quand même si, comme moi, vous avez un jour rêvé d’être assise à côté d’un bel inconnu dans l’avion !

Une adaptation ciné est en préparation (source imdb), on parle de Hailee Steinfeld et de Robert Sheehan dans les rôles principaux, qu’en pensez-vous ?

Livre de poche jeunesse, janvier 2012

Jenny Han – L’été devant nous

Jenny Han - L'été devant nousL’été devant nous est le troisième et dernier opus de la trilogie Summer de Jenny Han. Difficile de ne pas révéler des moments-clés de l’intrigue quand on parle du troisième tome d’une série, je vais toutefois essayer de ne pas trop en dire.

Au début de la série, Belly est amoureuse de Conrad, l’un des deux frères avec qui elle passe tous ses étés depuis sa plus tendre enfance. Mais n’est pas justement cela, un amour d’enfance ? N’est-elle pas finalement plus proche de Jeremiah, le plus jeune des frères Fisher ?

3 ans plus tard, Belly a fait son choix, elle en est convaincue. Et bien moi pas ! J’aurais choisi l’autre ! Alors évidemment, je sentais que les évènements de ce dernier tome allait nous mener vers un dénouement qui n’allait pas me plaire, le prologue est d’ailleurs, à mon avis, fait pour qu’on imagine le contraire de ce qui va se passer.

Au final, j’ai lu ce roman quasiment d’une traite espérant un dénouement satisfaisant mais je dois dire que je l’ai moins aimé que les deux précédents volumes. D’une part, parce que Belly m’a énervée, d’autre part, parce que je n’ai pas retrouvé l’émotion qui était présente grâce au personnage de Susannah.

Je suis contente d’avoir terminé la série et je suis plutôt satisfaite du dénouement mais je trouve que c’est le tome le moins réussi de la trilogie.

Le livre de poche jeunesse, juin 2015

Du côté des challenges : Un mot, des titres chez Calypso.

Un-mot-des-titres

Jérôme Noirez – Desolation Road

Jérôme Noirez - Desolation RoadQuatrième de couverture : Dans le quartier des femmes de la prison de San Quentin, une jeune fille de dix-sept ans attend le jour de son exécution. Elle s’appelle June, a une bouille d’ange, parle avec maladresse et timidité. Elle raconte ce qui l’a menée là, sur la desolation road, la route de la désolation qu’on emprunte un jour et qu’on ne peut plus jamais quitter : une passion absolue, déchirante pour un garçon nommé David, une histoire d’amour ponctuée par le vol, le kidnapping et le meurtre à travers la Californie de la Grande Dépression, en compagnie des parias, des criminels et des fantômes.

Ce roman, j’avais moyennement envie de le lire. La quatrième de couverture fait penser au tristement célèbre couple formé par Bonnie Parker et Clyde Barrow ou à des films comme Natural Born Killers, j’avais donc un peu peur du déjà-vu. Pourquoi je me suis finalement laissée tenter ? Parce que c’est un roman de Jérôme Noirez bien sûr !

Et je ne l’ai pas regretté, parce que, quel que soit le sujet, cet écrivain sait rendre l’histoire intéressante. Dès les premières pages, j’ai accroché, notamment grâce à la façon dont on rencontre June à travers les yeux du journaliste qui vient l’interviewer. Par ailleurs, Desolation Road nous donne un très bon aperçu de cette période historique aux États-Unis.

Alors non, l’histoire n’est pas nouvelle, mais elle est tellement bien racontée qu’il n’y a pas de raison de s’en priver !

GSE poche, mai 2015

Gail Carriger – Étiquette & espionnage

Gail Carriger - Étiquette et espionnageQuatrième de couverture : Angleterre, début du XIXe siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa mère : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres plutôt qu’apprendre les bonnes manières ! Mme Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady, aussi l’inscrit-elle au Pensionnat de Mlle Géraldine qui s’attache au perfectionnement des jeunes dames de qualité. Très vite, Sophronia comprend que cette école ne correspond pas exactement à l’idée que sa mère s’en faisait. Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette, mais elles font aussi l’apprentissage de la diversion, de l’espionnage et de l’acte de donner la mort – tout cela de la manière la plus civilisée possible, bien sûr. C’est une chose d’apprendre à faire une révérence comme il faut, c’en est une autre d’apprendre à la faire en lançant un couteau…

Gail Carriger, que j’ai découverte avec la série Le protectorat de l’ombrelle, s’oriente vers un lectorat plus jeune avec une héroïne de 14 ans prénommée Sophronia. On y retrouve certains des éléments qui ont fait le succès de ses précédents romans, l’ambiance steampunk, les créatures surnaturelles ainsi que l’humour !

Le scénario est bien ficelé avec son lot de rebondissements. Il manque cependant, à mon goût, quelques explications sur l’existence et le fonctionnement du pensionnat mais j’ose espérer qu’on en saura plus dans les prochains tomes !

J’ai, en tout cas, passé un agréable moment même si je garde une préférence pour l’autre série de Gail Carriger.

Le Livre de poche, avril 2015

Du côté des challenges : Le mois anglais chez Titine, Lou et Cryssilda !

Le mois anglais 2015

Jennifer Brown – Tornade

Jennifer Brown - TornadeQuatrième de couverture : C’est un jour comme un autre pour Jersey. Sa mère et sa fantasque petite sœur Marine partent pour le cours de danse. Encore à elle la corvée de préparer le dîner. Quand sa vie bascule en quelques secondes : une tornade d’une violence exceptionnelle dévaste tout sur son passage, les maisons, les arbres, les routes, les gens. C’est une vision de cauchemar, des voisins blessés et traumatisés errent dans la rue jonchée de gravats et de débris. Réfugiée au sous-sol, Jersey a beau appeler et appeler encore sur le portable de sa mère, impossible de la joindre…

Ce qui m’a frappée de prime abord dans ce roman, c’est le réalisme avec lequel la catastrophe est racontée. L’auteure réussit à faire monter la tension avec brio jusqu’au point culminant de la tornade et je peux vous garantir que le début de ce roman ne vous laissera pas indifférent.

Et puis, il y a l’après-tornade, le soulagement de s’en être sortie, très vite rattrapé par l’angoisse de ne pas retrouver les gens qu’on aime. L’auteure met le doigt sur les conséquences d’une telle tragédie avec beaucoup de justesse.

J’ai été, dans un premier temps, un peu plus sceptique sur la suite du roman et sur les réactions de certains personnages mais on comprend cependant que certaines sont la conséquence de faits n’ayant rien à voir avec la tornade et j’ai finalement réussi à apprécier le roman dans son ensemble.

Tornade est un roman prenant et émouvant que je recommande sans hésitation.

Jennifer Brown est également l’auteure de Hate List que j’ai, du coup, très envie de lire !

Merci aux éditions Albin Michel pour cette découverte.

Albin Michel, Wiz, avril 2015

Rainbow Rowell – Eleanor & Park

Rainbow Rowell - Eleanor and ParkQuatrième de couverture : 1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s’installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l’ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths… Et qu’importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.

Il y a quelques années j’avais été déçue par Attachements, l’an dernier j’ai commencé Fangirl mais je me suis arrêtée à la moitié, toutefois compte tenu des critiques dithyrambiques lues à propos de ce livre, j’ai quand même eu envie de retenter le coup avec cette auteure.

Et malheureusement, force est de constater que le résultat est le même. Je n’ai pas détesté, je n’ai pas trouvé ça nul, il y a même des moments que j’ai aimé, et pourtant… Je ne me suis pas attachée aux personnages, je n’ai ressenti aucune empathie pour Eleanor même si ce qui se passe chez elle est horrible. Je n’ai pas non plus été séduite par Park ni par la façon dont ils commencent à se parler.

Ça serait faux de dire que je n’ai pas du tout aimé le livre mais il me manque quelque-chose et c’est peut-être encore pire que de ne pas aimer car je ne sais pas ce qui fait que je reste hermétique aux romans de Rainbow Rowell. J’avais vraiment envie d’aimer Eleanor & Park mais quand je l’ai refermé je n’ai pas pu m’empêcher de me dire, oui, bon, et alors ?  C’est extrêmement frustrant !

Pocket jeunesse, juin 2014

Patrick Ness – Quelques minutes après minuit

Patrick Ness - Quelques minutes après minuitQuatrième de couverture : Depuis que sa mère est malade, Conor, 13 ans, redoute la nuit et ses cauchemars. Chaque nuit, à minuit sept, un monstre apparaît sous la forme d’un arbre gigantesque qui apporte avec lui l’obscurité, le vent et les cris. Le monstre vient chercher quelque chose de très ancien et de sauvage. Il vient trouver la vérité..

Pour ce livre, Patrick Ness s’est inspiré des notes laissées par l’écrivain Siobhan Dowd, décédée en 2007 d’un cancer du sein.

Le style est plutôt simple ce qui m’a surprise de prime abord car j’avais découvert Patrick Ness avec sa trilogie Le chaos en marche qui m’avait marqué justement par sa recherche stylistique. Toutefois, j’en ai assez vite fait abstraction dès que j’ai été captivée par l’histoire.

C’est un livre triste mais la maladie et la mort sont fort bien traitées, pas le coup de cœur que j’espérais mais une très bonne lecture tout de même.

Je regrette toutefois que les illustrations présentes dans la version grand format n’aient pas été reproduites dans cette version poche. Elles avaient l’air très réussies et semblaient bien compléter le récit.

Folio junior, novembre 2014

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Prix Imaginales jeunesse 2013

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Morris Gleitzman – Un jour

Morris Gleitzman - Un jourQuatrième de couverture : «Un jour, je me suis évadé d’un orphelinat pour retrouver papa et maman. Un jour, j’ai sauvé une petite fille qui s’appelait Zelda d’une maison en feu. Un jour, je vivais dans une cave avec sept autres enfants, alors que je n’aurais pas dû. Un jour, j’ai fait rire un nazi avec une rage de dents. Un jour, j’ai fait mon premier voyage en train, mais je ne dirais pas que c’était formidable. Mon nom est Félix. Ceci est mon histoire.»

Je suis bien embêtée pour vous parler de ce livre car je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas.

Le sujet du roman aurait dû me toucher mais ce ne fût pas le cas. Il ne m’a pas laissée indifférente mais il ne m’a pas non plus émue comme je m’y attendais. Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé mais je n’ai pas trouvé ça exceptionnel non plus. Est-ce parce que je n’ai ressenti aucune empathie pour les personnages ? Ou parce que l’histoire n’a pas pris le tournant que je voulais ? Toujours est-il que je l’ai refermé avec un sentiment de malaise et que quelques semaines après ma lecture, je n’arrive toujours pas à mettre le doigt sur ce qui n’a pas fonctionné avec moi.

Je ne le conseille pas, mais ne le déconseille pas non plus, à vous de vous faire votre opinion s’il vous tente.

Folio junior, novembre 2014

Ingelin Røssland – Aile d’ange

Ingelin Røssland - Aile d'angeEngel Winge a été embauchée comme stagiaire pour l’été dans le journal local de Tysne (Norvège) où elle réside avec sa grand-mère. Très vite, elle flaire un bon sujet et mène l’enquête mais son rédacteur en chef refuse de la laisser publier ses découvertes. Mais il en faut plus que ça pour qu’Engel abandonne au risque de se mettre dans le pétrin, beaucoup plus…

Il me semble que c’est la première fois que je lis un roman noir destiné aux ados et c’est, ma foi, une très bonne surprise.

L’intrigue est prenante et l’héroïne, qui n’a pas la langue dans sa poche, est attachante malgré son côté rebelle. Bien que les explications aillent un peu vite à mon goût, la trame tient parfaitement la route.

L’auteur aborde plusieurs thèmes importants, la maladie, le deuil, le sexe (j’y reviendrai plus loin), les relations parents/enfants… C’est aussi un roman qui parle de la liberté d’expression et de publication, un sujet tristement d’actualité et dont il me semble important de parler en ce moment.

Il faut toutefois noter que certains passages à caractère sexuel ne sont pas tous publics, c’est donc un livre que je recommande pour des lecteurs assez matures.

En tout cas, pour ma part, je lirai sans faute la suite de la trilogie ! 

Doado noir, octobre 2013

Du côté des challenges : Un mot, des titres chez Calypso

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