Posts Tagged ‘ Challenge « Les Naufragés » ’

Yann Martel – L’histoire de Pi

Yann Martel - L'histoire de PiPi est le fils du directeur du zoo de Pondichéry. Lorsque son père décide de quitter l’Inde, la famille liquide ses affaires et embarque en direction du Canada accompagnée d’une étonnante ménagerie. Le navire fait naufrage, et Pi se retrouve seul survivant – ou presque – à bord d’un canot de sauvetage…

Je n’ai pas vraiment accroché à cette histoire, d’une part parce que certains propos m’ont paru étranges, d’autre part parce que, bien que Pi se retrouve dans une aventure extraordinaire, je me suis vraiment ennuyée… Je ne sais pas pourquoi, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire même si j’ai aimé le dénouement final. Je n’ai pas grand chose à dire de plus sur cette lecture qui m’a laissée perplexe et que j’avais imaginé différemment. Si certains d’entre vous l’ont lu, je serais ravie de connaître vos impressions !

La bande-annonce du film, intitulé L’odyssée de Pi et réalisé par Ang Lee, donne cependant envie de le voir, notamment pour ses belles images, et je le regarderai sans doute si j’en ai l’occasion. Il sortira dans les salles françaises le 19 décembre 2012.

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Marivaux – L’île des esclaves

Marivaux - L'île des esclavesÉchoués à la suite d’un naufrage sur une île gouvernée par des esclaves fugitifs, une coquette et un petit-maître perdent la liberté tandis que leurs esclaves désormais affranchis deviennent maîtres – et leur font subir diverses épreuves : « Nous vous jetons dans l’esclavage pour vous rendre sensibles aux maux qu’on y éprouve ; nous vous humilions, afin que, nous trouvant superbes, vous vous reprochiez de l’avoir été. »

L’idée de départ est excellente et je m’attendais à en tirer une belle leçon ; que nenni ! L’intrigue qui se développe une fois que maîtres et esclaves ont échangé leur place est très mince et pas vraiment intéressante. Aucune idée n’est vraiment développée, la pièce étant très courte, je me demande pourquoi l’auteur n’a pas poussé la réflexion plus avant, il se moque des uns des autres mais sans jamais aller trop loin non plus. Par peur de déplaire ?

Une pièce complètement anecdotique qui n’a même pas eu le bon goût de me divertir. On oublie !

Le livre de poche, août 1999

Commémoration du naufrage du Titanic

Il y a 100 ans, jour pour jour, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le R.M.S. Titanic, heurtait un iceberg lors de sa traversée inaugurale ; en moins de 3h, le paquebot coulait faisant environ 1500 morts, une des catastrophe maritimes les plus meurtrières pour l’époque.

A cette occasion, j’ai eu envie de lire un roman évoquant cette tragédie.

Erik Fosnes Hansen – Cantique pour la fin du voyage

Erik Fosnes Hansen - Cantique pour la fin du voyageLe roman débute avant le départ du bateau. Nous faisons tout d’abord la connaissance de Jason Coward, le chef d’orchestre engagé pour cette traversée. Viennent ensuite David Bleierstern, second violon originaire de Vienne ;  l’italien Petronius Witt, joueur de contrebasse ; le pianiste surnommé « Spot » ; et le premier violon, Alexander Biejnikoff, que nous rencontrons dans le train qui nous mène à Southampton, lieu de départ de la traversée.

En montant à bord, la première chose qui nous frappe est l’inégalité entre l’étroitesse des cabines des musiciens et le faste du pont supérieur et de ses salles de réception. Un petit tour à bord nous permet d’observer le déroulement des derniers préparatifs avant le départ et de côtoyer ceux qui sont en charge du bon fonctionnement des machines et du bon déroulement de la traversée.

Puis l’histoire revient successivement sur l’histoire personnelle de chacun des musiciens et sur la façon dont ils en sont arrivés à faire partie de ce voyage.

Il ne s’agit pas ici d’un témoignage mais bel et bien d’un roman. Erik Fosnes Hansen invente une vie à ses personnages, celle qu’ils ont vécu avant de monter à bord du Titanic (il a d’ailleurs, à cette fin, changé les noms des musiciens).

Finalement, le récit ne laisse que peu de place au naufrage en lui-même. Ce n’est qu’après avoir écouté les histoires des uns et des autres que ce que l’on sait inéluctable survient. Cette lecture nous fait surtout prendre conscience que ceux qui ont péri pendant le naufrage du Titanic avaient une vie avant de monter à bord, des envies, des espoirs…

J’ai trouvé Cantique pour la fin du voyage agréable à lire, le style est assez fluide, on passe un bon moment ; pourtant, m’est avis que je l’oublierai assez vite. Bien mais peut-être pas indispensable.

Folio, mars 2012

Arto Paasilinna – Prisonniers du Paradis

Arto Paasilinna - Prisonniers du Paradis« Je suis journaliste. Un Finlandais tout ce qu’il y a de plus ordinaire ; un individu mal éduqué, avec des ambitions limitées, une veste usée et un caractère sans relief. J’ai dépassé la trentaine. Je suis d’une colossale banalité et il arrive que cela me chagrine. »

Cet homme, d’une banalité affligeante, se trouve sur un vol reliant le Japon à l’Australie alors qu’une sévère tempête fat rage. Le pilote amerri en catastrophe et bien que les passagers et l’équipage ait réussi à gagner le canot de sauvetage, notre journaliste en quête de gloire s’égare. Heureusement pour lui, il réussi à nager jusqu’à une plage.

« L’endroit où je me trouvais était une sorte d’anse sur la mer, une écume blanche indiquait l’emplacement de la barrière de corail ; en portant mes regards sur les côtés, je vis les pointes qui délimitaient l’anse ; la mer était bordée d’une ceinture de sable au-delà de laquelle une jungle dense formait comme une paroi. »

Après avoir observé le paysage qui l’entoure, il se met en quête des autres survivants, persuadé qu’ils ont eux aussi échoué sur la même île. Il finit par croiser une des hôtesses puis par trouver le campement installé par les 46 autres personnes échouées sur l’île.

Très vite, la petite communauté essaye de s’organiser, mais des tensions émergent rapidement, langages différents, religions différentes, pas facile d’oublier ses habitudes et ses préjugés, même lorsqu’on se retrouve dans une situation extrême.

J’ai trouvé ce roman très réussi, les problèmes rencontrés par la petite communauté de survivants sont multiples mais ils ne sont pas à court de ressources et réussissent à faire avec les moyens du bord. Il y a également beaucoup d’humour et de situations cocasses. Finalement, elle n’a pas l’air si mal cette île déserte !

Si vous voulez savoir si nos 48 survivants vont être sauvés, je vous invite à lire Prisonniers du Paradis, vous ne le regretterez pas !

Folio, mai 1998

Michael Morpurgo – Le royaume de Kensuke

Michael Morpurgo - Le royaume de KensukeA l’âge de onze ans, Michael embarque avec ses parents et leur chienne Stella Artois, sur un voilier pour faire le tour du monde !

Lors d’une nuit de tempête, il tombe du bateau avec Stella et ne se réveillera que plusieurs heures plus tard, sur une île qui semble déserte.

Livré à lui-même, il ne sait que faire et se demande surtout où trouver de la nourriture, espérant survivre jusqu’à ce que ses parents, qu’il espère encore vivant, puissent venir le chercher.

Alors que ses forces l’abandonne, il trouve près de lui un peu de nourriture et un bol d’eau douce. Il n’est plus seul.

Mais il n’est pas sauvé pour autant car outre les provisions qui lui ont été offertes, sa rencontre avec le vieil homme n’est pas des plus amicales.

Petit à petit, Michael et cet homme du nom de Kensuke vont finir par entamer une relation qu’ils n’oublieront jamais.

Ce petit roman destiné aux juniors a été une très belle surprise pour moi. C’est une très belle aventure qui aborde plusieurs thèmes : la survie dans un milieu inconnu voire hostile, les problèmes de communication, la découverte d’une autre culture, l’amitié, la protection des animaux… J’ai en particulier été très touchée par le récit de la vie de Kensuke au Japon puis de la façon dont il a échoué sur cette île.

Une histoire passionnante et touchante, bien écrite, instructive, qui devrait ravir les petits garçons et petites filles d’une dizaine d’années. J’en conseille vivement la lecture !

Folio junior, mars 2007

YOSHIMURA Akira – Naufrages

YOSHIMURA Akira - NaufragesDans un petit village isolé, situé sur la côte japonaise, Isaku, 9 ans, est l’aîné d’une famille de quatre enfants. Ils vivent seuls avec leur mère depuis que le père s’est engagé à vendre ses services pour une durée de trois ans dans un village plus important. Il espère ainsi pouvoir subvenir aux besoins de sa famille dont les revenues issus de la pêche ne sont que très modestes.

Habitué à sortir en mer avec son père, c’est maintenant tout seul qu’Isaku va devoir rapporter assez de poisson pour faire vivre sa mère et ses frères et sœurs. Il va également avoir l’honneur d’être nommé par le chef du village pour s’occuper d’allumer les traditionnels grands feux qui illuminent la plage tous les hivers et va ainsi découvrir la véritable raison de ce rituel.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre, le naufrage n’est pas l’acteur principal de ce roman bien qu’il joue un rôle prédominant pour ce village. La majeure partie du récit raconte la vie quotidienne de ses habitants au fil des saisons et leurs différents moyens de survie en espérant qu’un bateau vienne enfin s’échouer sur la côte et leur procure des vivres pour plusieurs saisons.

Naufrages est un livre qui reflète bien le mode de penser japonais, où le bien-être du groupe doit souvent passer avant le sien propre.

J’ai été très touchée par cette lecture et ces villageois du Japon médiéval dont la survie semble chaque jour un exploit. Les différents saisons et leurs spécificités sont extrêmement bien décrites, on a aucun mal à imaginer ce petit village côtier et ses rituels. Pourtant, même après avoir observé leur façon se vivre, on ne peut s’empêcher de leur en vouloir à les voir essayer de profiter de navires en détresse.

Je ne peux que vous le conseiller tant il m’a bouleversé !

Babel, février 2004

Challenge « Les Naufragés » – Participants et contributions

Plus que deux jours avant le départ, j’espère que tout le monde a son kit de survie !

Pour faciliter le recensement des billets, je vous invite à me donner, dans les commentaires, les liens vers vos contributions au challenge.

Nous sommes à ce jour (edit du 9 mai) 17 inscrits au challenge « Les naufragés » :

Si vous souhaitez embarquer, vous pouvez nous rejoindre à tout moment, les inscriptions restent ouvertes !