Archive for the ‘ Littérature australienne ’ Category

Liane Moriarty – Le secret du mari

Tout commence avec une lettre trouvée inopinément par Cecilia et portant la mention suivante :

« Pour ma femme, Cecilia Fitzpatrick,

À n’ouvrir qu’après ma mort. »

Son époux John-Paul étant bien vivant, il n’y a aucune raison pour qu’elle l’ouvre maintenant, et pourtant, les circonstances de cette découverte rendent la chose extrêmement tentante. De plus, depuis quelques mois, les choses ne sont plus aussi parfaites entre eux et l’attitude de son mari semble cacher quelque-chose…

Secret du mari

Outre Cecilia, l’intrigue est construite principalement autour de deux autres personnages féminins. D’une part, Tess O’Leary, qui, apprenant que son mari et sa cousine/meilleure amie/partenaire en affaires sont tombés amoureux, retourne chez sa mère en emmenant son jeune fils. D’autre part, Rachel Crowley dont la fille a été assassinée à l’âge de 17 ans et qui tente toujours de faire arrêter celui qu’elle soupçonne d’être l’auteur du crime.

Au fil du récit, les liens entre tous ces personnages nous apparaissent et nous donne de plus en plus envie de découvrir de quoi il retourne. L’intrigue est bien menée car les indices sont révélés au compte-goutte et entretiennent le suspens. Mais ce qui m’a surtout plu dans ce roman ce sont les questions qu’il nous amène à nous poser notamment sur le dilemme opposant l’envie de dire la vérité et le besoin de protéger les siens.

Le secret du mari n’est pas seulement un roman sur le secret et le mensonge, c’est aussi un roman sur la famille et c’est ce qui m’a plu dans ce livre de l’australienne Liane Moriarty.

Le Livre de poche, avril 2016

Graeme Simsion – Comment trouver la femme idéale ou Le théorème du homard

Graeme Simsion - Comment trouver la femme idéale ou Le théorème du homardQuatrième de couverture : Don Tillman a un gros problème. Ce n’est pas son incapacité à vivre en société. Ni ses idées arrêtées sur à peu près tout (à commencer par le homard au dîner, le mardi). Non, le vrai souci de Don, brillant professeur de génétique, c’est le « Problème Épouse ». Sur 100 individus de sexe féminin, 100 ne répondent absolument pas à la liste de critères scrupuleusement établie par lui – et Rosie, étudiante le jour, serveuse la nuit, encore moins que les autres… Et c’est bien là que le théorème se complique…

J’ai passé un très bon moment avec ce roman plein d’humour. Don est un protagoniste à la personnalité particulière pour qui on se prend rapidement d’affection malgré ses bizarreries. Sa rencontre avec Rosie est explosive, on ne peut imaginer deux personnages plus opposés. Elle est tout ce que Don n’aime pas, le contraire de la femme idéale en somme ! Il accepte néanmoins, en tant que généticien, de l’aider dans sa recherche pour trouver son vrai père. Pourquoi cela ? Et bien, pour le savoir, je vous invite à vous jeter sur ce livre qui se dévore avec grand plaisir !

De mon côté, je ne manquerai pas de lire la suite des aventures de Don Tillman, L’effet Rosie, paru aux éditions Nil en avril dernier.

Pocket, avril 2015

Colleen McCullough – Les oiseaux se cachent pour mourir

Colleen McCullough - Les oiseaux se cachent pour mourirQuatrième de couverture : Sur ces terres brûlantes d’Australie, les Cleary vont entamer une nouvelle vie, loin de la misère qu’ils ont connue dans leur Nouvelle-Zélande natale. Pour Meggie, neuf ans, seule fille de cette famille de huit enfants, ce nouveau départ se présente sous les traits du père Ralph. Séduisant, doux, généreux, le jeune homme la marque à jamais, lui inspirant des sentiments qui ne cessent de grandir au fil des ans… Pour se délivrer de cette attirance réciproque, Meggie n’a plus le choix à présent : elle se résout à accepter les avances d’un saisonnier. Quant à Ralph, fidèle à sa vocation, il décide de poursuivre sa carrière ecclésiastique loin de cet amour qu’il croit impossible…

Quelle lecture ! C’est une formidable histoire de famille qui m’a menée pas loin du coup de cœur, si la fin n’avait pas été trop dramatique à mon goût. En même temps, avec un titre comme Les oiseaux se cachent pour mourir, on pouvait s’attendre à des passages plutôt tristes…

J’ai adoré suivre Meggie de l’enfance à l’âge adulte et voir de quelle manière elle évolue. Le début du roman est particulièrement dur pour cette petite fille souvent mise à l’écart par ses nombreux frères aînés. Les conditions de vie de la famille Cleary en Nouvelle-Zélande sont loin d’être idéales mais j’ai trouvé très intéressante la description du pays à cette époque et les passages concernant l’éducation des enfants.

Puis vient le déménagement en Australie et l’espoir pour les Cleary de voir leur situation s’améliorer. Toutefois, ils ne sont pas au bout de leur peine et vont devoir continuer à trimer pour s’en sortir dans un pays et une région qui leur sont inconnus.

C’est aussi là que la famille va faire la connaissance du père Ralph de Bricassart qui se prend immédiatement d’affection pour l’adorable petite fille qu’est alors Meggie. Face à tant de bonté et d’attention, elle va développer en grandissant un sentiment plus fort qu’une simple affection qui va mettre le prêtre dans une situation délicate…

J’ai aimé ce roman à la fois pour les questions qui se posent autour de la religion et pour celles de l’adaptation à un pays et une culture différente, ainsi que pour le contexte historique et culturel, le tout au sein d’un scénario passionnant et plein de rebondissements. Malgré sa longueur, on ne peut pas dire que je me sois ennuyée !

Je me rappelle que, quand j’étais petite, mes parents avaient regardé l’adaptation télévisée avec Richard Chamberlain dans le rôle du prêtre. J’aimerais bien la regarder à l’occasion.

Pocket, juin 2011

Du côté des challenges : Animaux du Monde chez Sharon.

Challenge Animaux du Monde

Christos Tsiolkas – La gifle

Christos Tsiolkas - La gifleQuatrième de couverture : Lors d’un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n’est pas le sien. Cet incident déclenche une réaction en chaîne, explosive, qui fait voler en éclats les faux-semblants et révèle avec la violence d’un boomerang le tableau implacable d’une société en pleine confusion. Provocant, urgent, impitoyable, un roman coup de poing, une révélation.

Le premier commentaire qui me vient à l’esprit pour parler de ce roman, c’est qu’il ne laisse pas indifférent.

Au début, j’ai été, comme les invités de ce barbecue, choquée par le geste de cet adulte giflant un enfant qui n’est pas le sien. En tant que futur parent, je me suis bien évidemment demandée quelle serait ma réaction si une telle chose arrivait. Mais très vite cette préoccupation m’a quittée pour me concentrer sur les divers protagonistes. Chaque chapitre nous donne le point de vue d’un personnage différent, non seulement sur cette gifle, mais aussi l’opinion qu’ils ont les uns des autres, et plus on lit, plus on s’aperçoit qu’ils ont tous des défauts, plus ou moins rédhibitoires.

Au final, si la gifle est bien l’élément déclencheur du roman, elle sert surtout d’excuse à Christos Tsiolkas pour brosser le portrait de l’Australie multiculturelle et de ses difficultés.

Un roman qui se dévore ; il ne me reste plus qu’à regarder l’adaptation télé australienne qui a été récemment diffusée sur Arte et a apparemment remporté un vif succès.

10/18, mars 2012

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Australian Literature Society Gold Medal 2008

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