Archive for the ‘ BD – Comics – Mangas ’ Category

Benjamin Lacombe – Les amants papillons

Benjamin Lacombe - Les amants papillonsQuatrième de couverture : Le jour de ses quatorze ans, Naoko, une jeune Japonaise, apprend qu’elle doit quitter son petit village natal pour l’immense ville de Kyoto. Son père a prévu qu’elle y complète son éducation pour devenir une « jeune fille convenable ». Mais l’art de servir le thé, de jouer du luth ou de faire danser les éventails n’intéresse pas Naoko. Naoko aime lire et écrire des poèmes. Avec l’aide de sa servante dévouée Suzuki, elle se déguise en homme et parvient à entrer à l’université. Elle y fait la connaissance de Kamo, un jeune étudiant. Tous deux s’entendent à merveille et se vouent, très vite, une amitié non dénuée d’ambiguïté…

L’histoire des amants papillons est à la fois belle et triste. Le thème de la jeune fille qui se déguise en garçon pour pouvoir faire certaines choses – en l’occurrence, aller à l’université – est un procédé récurrent mais qui fonctionne toujours très bien. Le personnage de Naoko et sa rencontre avec Kamo m’ont pour ma part beaucoup émue.

Par ailleurs, l’ambiance des légendes japonaises est bien retranscrit et illustré par les dessins.

J’avais un peu peur que le format poche gâche les illustrations mais ce n’est absolument pas le cas, les dessins de Benjamin Lacombe sont toujours sublimes.

En bref, une belle histoire et des illustrations magnifiques, je ne peux que vous le conseiller !

Seuil jeunesse, janvier 2015

Florent Chavouet – Manabé Shima

Florent Chavouet - Manabé ShimaIl y a 4 ans, je découvrais Florent Chavouet avec Tokyo Sanpo. A ce moment-là, je ne savais pas encore que quelques mois plus tard j’emménagerai au Japon mais en arrivant ici, je me suis vite rendue compte à quel point son ouvrage reflétait à merveille la réalité.

Avec Manabé Shima, il s’aventure dans un endroit beaucoup moins connu que Tokyo et surtout beaucoup moins touristique, tellement pas d’ailleurs que quand il arrive, hors saison, aucun hôtel n’est ouvert ! Qu’à cela ne tienne, l’illustrateur est plein de ressources, n’hésitant pas à échanger ses dessins contre un petit coin ou dormir.

Manabé Shima m’a autant plu que son prédécesseur, on y retrouve de superbes illustrations, de l’humour et un regard à la fois critique et attendri sur le Japon et les japonais.

Si vous cherchez un ouvrage qui vous donnera un aperçu de ce qu’est l’immersion au Japon quand on est étranger, ce livre est fortement recommandé. Je peux vous dire que beaucoup de situations décrites ici ressemblent fortement à ce que je vis au quotidien !

Et même si vous ne vous intéressez pas particulièrement au Japon, vous passerez un excellent moment !

Philippe Picquier, octobre 2010

Et pour finir, une image qui illustre à merveille le bruit ambiant qui accompagne la rédaction de cet article !

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MIZUSHIRO Setona – Heartbroken chocolatier – Un chocolatier de l’amour perdu (#1)

MIZUSHIRO Setona - Heartbroken chocolatierSohta, jeune apprenti chocolatier, est amoureux depuis longtemps de Saeko mais peu de temps après qu’il ait enfin réussi à sortir avec elle, elle se remet avec son ex… Dévasté, le jeune homme décide de partir pour Paris où il veut apprendre à faire les meilleurs chocolats du monde pour la reconquérir !

Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu de manga et je dois avouer que c’est l’annonce de l’adaptation en drama, qui sera diffusée à partir du mois de janvier sur Fuji TV avec Matsumoto Jun dans le rôle principal, qui m’a donné envie de voir ce que ça donnait.

Heartbroken chocolatier est un manga qui cible le public féminin et je comprends tout à fait que l’histoire peuvent plaire aux jeunes – et aux moins jeunes – filles ! Le héros est un beau jeune homme amoureux d’une fille qui ne l’aime pas en retour ; on aurait bien aimé le consoler nous, mais malheureusement il n’a d’yeux que pour Saeko. Certaines situations sont à mon goût un peu trop tirées par les cheveux et je n’ai pas manqué de m’exclamer à plusieurs reprises  » comme par hasard ! », mais cela reste un manga très divertissant. Le fait qu’une partie de l’ouvrage se déroule à Paris et qu’un des personnages principaux soit un français ajoute une petite touche sympathique qui ne manque pas d’interpeller le lectorat français !

Le sous-titre Un chocolatier de l’amour perdu figure d’ailleurs dans la version originale, c’est manifestement la raison pour laquelle ça ne veut, en fait, pas dire grand chose !

En conclusion, c’est un manga divertissant et touchant qui a tous les ingrédients pour plaire au public ciblé, le scénario manque parfois de réalisme mais on le lit avec plaisir ! La publication est toujours en cours, au Japon le septième tome est sorti au mois de septembre dernier. Après un premier tome plutôt prometteur, mon seul espoir est que la série ne s’essouffle pas.

Kazé, février 2010

Du côté des challenges : Un mot, des titres chez Calypso, Écrivains japonais ici-même.

Julie Maroh – Le bleu est une couleur chaude

Julie Maroh - Le bleu est une couleur chaudePrésentation de l’éditeur : La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir et lui permettra d’affronter le regard des autres. Un récit tendre et sensible.

Le bleu est une couleur chaude est une belle histoire ; impossible pour moi – et je sais que je ne suis pas la seule – de ne pas être touchée et émue.

J’ai particulièrement aimé le scénario, d’abord les questions que se pose Clémentine sur sa sexualité puis les réactions de son entourage, qu’il s’agisse des amis ou de sa famille. Clémentine se heurte à l’incompréhension mais surtout à l’intolérance et Julie Maroh a su trouver les mots justes pour exprimer tout cela.

Côté dessin, ce n’est pas le style que je préfère mais la colorisation – nuances de gris au milieu desquelles des touches bleues ressortent – est très réussie.

C’est beau, c’est triste, et c’est surtout une histoire magnifique… Une BD à ne pas manquer pour le message qu’elle véhicule.

Glénat, avril 2010

Malgré sa Palme d’or au Festival de Cannes 2013, je ne suis pas très tentée par l’adaptation La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche avec Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos mais je pense que si je tombe sur le film je le regarderai, par curiosité.

La vie d'Adèle_poster

Du côté des challenges : A tous prix chez Asphodèle, Prix du Public du festival d’Angoulême en 2011.

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Sublimes Créatures : le roman graphique

Sublimes Créatures - le roman graphiqueA l’occasion de la sortie du film aujourd’hui en France, j’ai eu envie de me replonger dans l’histoire de Sublimes créatures (initialement paru en français sous le titre 16 lunes), roman écrit par Kami Garcia et Margaret Stohl.

J’avoue que je n’avais pas envie de relire le roman de 600 pages, j’ai donc profité de la sortie du roman graphique, dessiné par Cassandra Jean, pour me rafraichir la mémoire.

Comme souvent dans ce genre d’ouvrage, je n’ai pas été enchantée par le dessin, ce n’est pas moche et on s’y habitue au fil de la lecture mais cela ne correspond pas vraiment à l’idée que je m’étais faite des personnages au départ, excepté peut-être Macon Ravenwood. En revanche, je trouve que c’est un excellent résumé du roman, idéal pour se remémorer les moments clés du scénario.

Même si le dessin n’est pas totalement à mon goût, il s’agit d’une bonne adaptation graphique que je vous recommande si vous avez envie de retrouver Lena et Ethan.

Black Moon graphics, février 2013

Je vous rappelle la sortie du film réalisé par Richard LaGravenese, aujourd’hui, 27 février 2013, avec Alden Ehrenreich dans le rôle d’Ethan et Alice Englert dans le rôle de Lena. On peut y voir également Jeremy Irons, Viola DavisEmmy Rossum ou encore Emma Thompson, un casting très prometteur !

Benjamin Reiss – Tokyoland

2046, Jean-Yves Brückmann, illustrateur de bande dessinée, est invité à Tokyo pour participer à une conférence. Il se remémore alors son séjour au Japon quarante ans plus tôt et les raisons qui l’avaient poussé à y aller.

Voici une BD qui devrait rappeler des souvenirs à tous ceux qui sont allés passer du temps au Japon ! J’y ai retrouvé beaucoup de choses qui me sont arrivées ou que des amis m’ont racontées (je fais notamment référence aux relations amoureuses avec des japonais(e)s) et ces anecdotes sont souvent drôles. Si vous n’êtes pas familier du pays, en revanche, vous pourriez apprendre quelques petites choses.

Je regrette un peu, toutefois, que l’histoire se focalise à un certain moment sur les problèmes de Jean-Yves avec d’autres étrangers plutôt que sur le contraste entre les mœurs japonaises et européennes. Je m’attendais à plus d’anecdotes sur les particularités qu’on peut trouver à Tokyo et les diverses situations dans lesquelles on peut se retrouver en tant qu’immigré ; en somme, je m’attendais à plus de situations comiques.

J’ai tout de même passé un bon moment avec cette BD, si le sujet vous intéresse, il n’y a aucune raison de ne pas y jeter un œil !

TOMA Rei – L’arcane de l’aube #7

TOMA Rei - Reimei no arcana - L'arcane de l'aube Tome 7Vous vous souvenez peut-être qu’à la fin du sixième tome, de nouveaux personnages faisaient leur apparition, laissant présager de nouveaux rebondissements. Et bien, au début de ce tome-ci, j’ai trouvé que cela retombait un peu comme un soufflé… Les personnages en question ne servent pas à grand-chose si ce n’est à emmener Nakaba et ses compagnons devant le Roi. Soyons honnêtes, je me suis un peu ennuyée dans le premier chapitre du volume.

Heureusement, ça s’améliore par la suite avec une vision déclenchée par le don de l’Arcane du temps (je ne sais plus si c’est traduit comme ça en français mais vous voyez de quoi je parle). C’est cet élément qui fait à mon avis l’originalité de ce manga car on ne sait toujours pas comment fonctionnent les visions de Nakaba ni dans quelle mesure ce qu’elle voit est réel.

L’intrigue amoureuse est moins présente que dans les premiers volumes mais toujours intéressante à suivre, il y a même un passage qui a fait palpiter mon petit cœur. On sent bien que César est vraiment prêt à tout pour Nakaba mais qu’il a souvent l’impression d’être évincé par la présence de Loki. Ce dernier me semble de plus en plus mystérieux au fil des chapitres et je n’arrive pas vraiment à savoir quels sont ses sentiments vis à vis de Nakaba et dans quelle mesure on peut lui faire confiance. L’auteure nous fait beaucoup douter avec ce septième tome !

Malgré un début difficile avec le premier chapitre, l’histoire est toujours aussi palpitante. Vivement la suite !

Ce volume 7 sort en français chez Kazé le 4 juillet 2012.

小学館 (Shōgakukan), juin 2011

Juan Díaz Canales/Juanjo Guarnido – Blacksad #4

Juan Díaz Canales-Juanjo Guarnido - Blacksad 4Quand j’étais petite, je détestais les dessins animés dans lesquels les personnages avaient des têtes d’animaux (je pense à Sherlock Holmes ou encore Les trois mousquetaires) ; je n’étais donc pas très chaude pour lire cette BD mais un ami m’a convaincue et je n’ai pas été déçue. C’est donc avec plaisir que je me suis plongée dans ce quatrième tome.

Cette fois, l’action se déroule à La Nouvelle Orléans. A la demande d’un producteur, Blacksad est chargé de retrouver un de ses musiciens, devenu dépendant à la drogue et semblant avoir abandonné son épouse enceinte. Le détective nous entraîne avec lui dans les bas-fonds de la ville, d’obscurs clubs de jazz en antres de sorcières vaudou, à la recherche de ce génie sur la mauvaise pente.

Grâce à ce changement de décor, on peut voir plusieurs planches qui diffèrent des trois précédents tomes avec l’ambiance festive du carnaval aux couleurs beaucoup plus vives et qui offrent un contraste encore plus saisissant avec les couleurs sombres et parfois glauques des autres planches. J’ai également trouvé que les expressions sur les visages étaient très réussies ; rien à dire donc en ce qui concerne le dessin de Juanjo Guarnido.

Quant au scénario, je l’ai trouvé assez classique et sans grande surprise mais tout de même efficace. Ça ne sera pas mon tome préféré de la série mais j’ai passé un très bon moment à le lire et à observer minutieusement les dessins.

Je lirai sans hésitation le tome 5 annoncé depuis 2010 mais pour lequel aucune date de sortie n’est encore prévu.

Dargaud, septembre 2010

TOMA Rei – L’arcane de l’aube #5 & 6

Toma Rei - L'arcane de l'aube 5Je pense que vous le savez, j’adore cette série depuis le début et je continue de me régaler avec ce manga !

Ce cinquième tome s’inscrit dans la digne lignée des précédents.

Nakaba, César et compagnie se rendent au village des Ajins pour tenter de contrecarrer les plans du roi ; c’est un tome qui offre pas mal d’action et de révélations. Plus on avance dans l’histoire et plus le scénario s’étoffe, sans s’essouffler, j’aime ça.

Les visions de Nakaba sont de plus en plus fréquentes et lui font redouter le pire, d’autant qu’elle ne comprend toujours pas comment son don fonctionne et qu’elle ne s’en est toujours ouvert à personne…

Elle va donc essayer, tout seule, de protéger ceux qu’elle aime et d’empêcher ses visions de se réaliser, heureusement Loki et César ne sont jamais loin car bien qu’elle ne se laisse pas faire, elle finit toujours pas se retrouver en mauvaise posture !

J’ai adoré une fois de plus et je ne vous cache pas que le suspens m’a fait me décider à lire la suite en japonais !

Kazé, janvier 2012

Toma Rei - Reimei no arcana 6Il se passe pas mal de choses dans ce sixième tome qui démarre avec un évènement auquel je ne m’attendais pas du tout et que Nakaba n’avait pas non plus prévu. Ceci oblige nos héros à fuir dans l’espoir de trouver refuge à Senan, la patrie de Nakaba. Nouveaux horizons, nouvelles rencontres…

Bien que je n’ai toujours pas bien réussi à cerner la personnalité de Vernas, force est de constater que c’est lui qui organise tout et donne une cohésion au groupe. C’est aussi grâce à lui qu’on se retrouve avec des situations très drôles qui nous permettent de souffler un peu entre deux passages dramatiques.

Ce tome se termine une fois de plus en plein suspens avec l’arrivée de nouveaux personnages qui semblent connaître Nakaba mais qui ne m’ont pas eu l’air de la porter dans leur cœur… Je me demande quels rebondissements nous réserve la suite !

La sortie de ce tome est prévue le 21 mars en français.

小学館, février 2011

ENJOJI Maki – Private Prince

Private Prince 1Private Prince est un shōjo manga en cinq tomes écrit par Enjoji Maki (connue plus récemment pour Happy Marriage ?!).

Cette série raconte l’histoire de Sakuragawa Miyako, une étudiante dont le sujet de mémoire est la princesse Ritsuko. Lorsque le petit fils de cette dernière, Wilfred, prince d’Estolia, vient poursuivre ses études au Japon dans l’université qu’elle fréquente, elle saisit l’opportunité et lui demande un petit coup de main.

Le prince Will ne refuse pas mais il veut quelque chose en échange, une chose à laquelle Miyako ne s’attendait vraiment pas !

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire dévorer cette série, c’est tout à fait ce que je demande quand je lis un shōjo et malgré les inévitables clichés, c’est un manga de bonne facture. Le couple Miyako/Will est très mignon, il y a de l’humour, des scènes qui font battre nos petits cœurs de midinettes, la formule parfaite en somme.

Le format de cinq tomes est idéal, l’histoire ne traîne pas trop en longueur – j’ai même trouvé que le dernier chapitre était un peu précipité ; que voulez-vous, je ne suis jamais contente ! – et le scénario tient la route, même si, encore une fois, la trame n’est pas vraiment originale.

Je conseille si vous êtes fan du genre !

Kazé, 5 tomes parus entre septembre 2009 et août 2010