Diane Ducret – Lady Scarface

Quatrième de couverture : Chicago. Début des années folles.  Le Syndicat du crime n’est pas qu’une affaire d’hommes, il se conjugue aussi au féminin.  Elles sont fugueuses, frondeuses, parfois meurtrières, mais toujours rebelles. Elles s’appellent Mary Josephine Capone alias Mae, Ada et Minna Everleigh, les Impératrices du vice, Margaret Collins, la Fille au baiser mortel, Louise Rolfe, l’Alibi blond, Bonnie Parker, la Juliette au revolver, ou encore Virginia Hill, le Flamant rose : elles sont les compagnes d’infortune comme de gloire d’Al Capone, Clyde Barrow ou Bugsy Siegel, barons noirs des années de plomb qui ont fait trembler l’Amérique.  Traquées par le légendaire patron du FBI John Edgar Hoover, muses de la prohibition et de ses fêtes décadentes, elles n’ont rien à envier aux gangsters, l’intelligence et les talons hauts en prime.  Le crime ne paie peut-être pas, mais il séduit toujours. A partir d’archives déclassifiées du FBI et d’Alcatraz, de journaux de l’époque, d’entretiens avec des descendants et de documents inédits, Diane Ducret dévoile avec le talent qu’on lui connaît l’intimité de celles qui ont choisi d’être des Lady Scarface, à la vie à la mort… 

Lady Scarface

C’est avec beaucoup de curiosité que je me suis lancée dans cette lecture car bien que les histoires de gangsters tel qu’Al Capone, Bugsy Siegel ou encore Baby Face Nelson ne me soient pas inconnues, je me m’étais jamais intéressée aux femmes de leur entourage. En dehors de Bonnie Parker, personnage qui me fascine depuis que j’ai entendu la chanson Bonnie and Clyde de Serge Gainsbourg, je ne connaissais pas les autres femmes dont il est question dans ce livre.

De Mae Capone, épouse du célèbre Al Capone, alias Scarface, parrain de la mafia de Chicago en pleine période de prohibition à Virginia Hill, le flamant rose, en passant par Margaret Collins, la fille au baiser mortel ou encore Bonnie Parker compagne de Clyde Barrow dont l’histoire est tristement célèbre, Diane Ducret brosse un portrait fidèle de celles qui ont été surnommées les fiancées de la poudre.

Je dois admettre que c’est une période de l’histoire des États-Unis qui m’intéresse beaucoup et si j’ai toujours trouvé qu’il y a quelque chose de fascinants chez ces gangsters, j’ai été tout aussi séduite par leurs compagnes qui n’ont pas froid aux yeux. Le livre est très bien documenté et comporte même des photos d’époque, permettant au lecteur non seulement de mettre un visage sur les noms mais surtout d’admirer le style vestimentaire de ces dames dont le look fût à l’époque jugé choquant !

Lady Scarface est un livre à la fois agréable à lire et instructif que je recommande. Il est disponible dès aujourd’hui chez votre libraire préféré.

Merci aux éditions Perrin et Plon pour cette découverte.

Vonda McIntyre – La Lune et le Roi-Soleil

Vonda McIntyre - La Lune et le Roi-SoleilQuatrième de couverture : En 1693, le père jésuite Yves de La Croix, explorateur au service du roi Louis XIV, ramène à Versailles un couple de mammifères marins capturés dans les mers du Nouveau Monde. L’un d’eux succombe, tandis que l’autre, la femelle, survit et provoque l’ébahissement général. Marie-Josèphe, la jeune sœur du religieux, qui se voue à l’étude des sciences naturelles loin des intrigues de la cour, devient l’intermédiaire entre les humains et la créature aussi laide que son chant est beau. Protégé par le roi vieillissant qui espère découvrir le secret de l’immortalité, Yves cherche à percer les mystères de la voix divine de l’étrange sirène. Mais revendiquer l’intelligence de cette créature est un grave défi aux conventions aristocratiques et à l’obscurantisme chrétien. Conte tragique où vérité historique et imaginaire se mêlent et se côtoient, La Lune et le Roi-Soleil est aussi un plaidoyer pour la tolérance et la liberté.

Outre sa quatrième de couverture intrigante, deux choses m’ont donné envie de lire ce livre : premièrement, ce roman a reçu le prestigieux prix Nebula en 1997 et deuxièmement, il fait l’objet d’une adaptation cinématographique dont la sortie est prévue cette année (source : imdb).

J’ai été interpellée par le mélange science-fiction/réalité historique, imaginer un monstre marin dans la fontaine d’Apollon en plein milieu des jardins de Versailles, il fallait y penser !

La vie à la cour du Roi-Soleil est plutôt bien rendue, toutefois j’ai trouvé que le côté fantastique n’était pas vraiment le plus intéressant même si la relation entre Marie-Josèphe et le monstre marin est bien développée. Ce sont les thèmes sous-jacents qui m’ont le plus interpellée : la place des femmes dans la société de l’époque à travers le personnage de Marie-Josèphe, l’esclavage, l’intolérance…

La Lune et le Roi-Soleil s’est avérée une lecture intéressante et divertissante même si elle n’a pas tout à fait correspondu à mes attentes.

Le Livre de poche, mars 2016

Hannah Kent – A la grâce des hommes

logo_coeurQuatrième de couverture : Islande, 13 mars 1828. Agnes Magnúsdóttir est reconnue coupable de l’assassinat de Natan Ketilsson, son amant, et condamnée à mort. En attendant son exécution, la prisonnière est placée comme servante dans une ferme reculée. Horrifiés à l’idée d’héberger une meurtrière, le fermier, sa femme et leurs deux filles évitent tout contact avec Agnes, qui leur inspire autant de peur que de dégoût. Au fil des mois, elle devra apprendre à vivre au sein de cette famille hostile. Malgré leurs peurs réciproques, la violence, les préjugés, les colères et la mort annoncée.  Et la vérité qu’Agnes voudrait pouvoir faire entendre alors que personne ne semble prêt à l’écouter.

Burial Rites

Bien que romancé, ce livre est tiré d’une histoire vraie, celle d’Agnes Magnúsdóttir, dernière personne à avoir été condamnée à mort en Islande.

Ce qui m’a attirée de prime abord, ce n’est pas l’histoire elle-même mais le fait que celle-ci se déroule en Islande. De ce point de vue, je n’ai absolument pas été déçue. On découvre et on apprend beaucoup de choses sur la façon de vivre sur cette île au début du XIXème ; les descriptions des paysages et des conditions climatiques sont également très vives et je les ai lues avec beaucoup de plaisir.

Et ce n’est finalement pas la seule chose qui m’a plu.

J’ai rarement lu un roman dans lequel les personnages m’ont semblé aussi humains, leurs réactions à la situation semblent normales et justes, elles ne sont jamais exagérées. On imagine facilement ce que chacun ressent et même si on aurait pas forcément réagit de la même manière, on les comprends. De plus, bien que le sujet ne soit pas des plus joyeux, le roman est écrit de manière à toucher le lecteur sans tirer sur la corde sensible.

J’ai savouré chaque mot, chaque dialogue, chaque description de la vie quotidienne dans une ferme islandaise, et bien que je l’ai terminé il y a plus d’une semaine, il me trotte encore dans la tête.

En plus d’avoir le mérite de nous faire découvrir l’Islande, A la grâce des hommes est un livre profondément humain que je ne suis pas près d’oublier.

Pocket, janvier 2016

Lectures nippones… ou presque

MURAKAMI Ryû – Kyoko

KyokoCe roman est réputé pour être le plus optimiste de l’auteur. Cela ne veut pas dire pour autant que les thèmes abordés ne sont pas difficiles.

Kyoko, le personnage central de ce roman, part à New York afin de retrouver un certain José; un jeune homme qui l’a en quelque sorte sauvée en lui apprenant la danse quand elle était petite. Pour ce faire, elle n’a en sa possession qu’une adresse vieille de plusieurs années.

L’histoire est racontée du point de vue de divers personnages que la jeune femme rencontre au fil de ses recherches. Il est intéressant d’observer la personnalité de Kyoko à travers leurs yeux et sa persévérance face aux situations les plus désespérées.

Pas le plus marquant des romans de Ryû Murakami mais un livre qui fait réfléchir.

FURUKAWA Hideo – Alors Belka, tu n’aboies plus ?

BelkaDans ce roman, Furukawa a eu l’idée de raconter plusieurs décennies d’Histoire à travers la descendance de quatre chiens soldats abandonnés par l’armée impériale japonaise sur une île déserte pendant la seconde guerre mondiale.

Alors Belka, tu n’aboies plus ? est un roman difficile à décrire et à appréhender. J’étais d’ailleurs un peu sceptique avant de commencer ce livre mais finalement je me suis vite laissée emporter sur les traces de ces générations de chiens à travers le monde.

Un roman intéressant et original qui m’a donné envie de lire d’autres livres de l’auteur.

Radhika Jha – La Beauté du Diable

La beauté du diableCe roman n’a pas été écrit par une japonaise, mais il aurait pu. Outre le fait que l’action se déroule au Japon, on retrouve dans ce livre de l’indienne Radhika Jha des thèmes souvent abordés dans la littérature japonaise contemporaine.

Kayo s’est mariée jeune et a rapidement eu un premier enfant. Son époux étant très pris par son travail, elle se sent rapidement délaissée et trouve dans le fait d’acheter des vêtements un échappatoire à son morne quotidien. A la suite d’une rencontre avec sa meilleure amie du temps du lycée, elle commence à dépenser des sommes de plus en plus conséquentes, jusqu’à se retrouver criblée de dettes…

Je n’ai pas trouvé l’histoire particulièrement originale mais certains passages sur la société de consommation et sur la vie au Japon m’ont beaucoup plu.

Une descente aux enfers savamment orchestrée que j’ai pris plaisir à lire malgré le manque de surprises.

Ron Rash – Une terre d’ombre

logo_coeurQuatrième de couverture : Laurel Shelton et son frère Hank vivent au fond d’un vallon encaissé des Appalaches. Marquée par une tache de naissance, Laurel est considérée comme une sorcière. Hank, revenu de la Première Guerre mondiale, y a laissé une main. Isolés, bannis, ils mènent une vie fastidieuse et solitaire. Mais lorsque Laurel rencontre un mystérieux joueur de flûte, sa vie bascule.

Une terre d'ombre

Laurel est un personnage qui m’a immédiatement séduite par sa force de caractère. Mise au ban de la société à cause de vieilles superstitions, Laurel ne se plaint jamais. Elle endure la vie à la ferme dans cet endroit isolé que l’on qualifie de maudit, s’occupe de son père malade et tente de continuer à s’instruire même après que le village l’ait forcée à quitter les bancs de l’école. Bien sûr, elle se sent seule et même quand son frère rentre de la guerre, un bras en moins, elle ne voit pas ce que l’avenir pourrait lui apporter.

Puis, elle rencontre Walter et se laisse séduire par sa musique, peu importe qu’il soit muet, ses mélodies à la flûte et ses regards sont bien suffisants pour Laurel.

Toutefois, Walter semble cacher un terrible secret.

Si je n’avais jamais lu Ron Rash auparavant, j’aurais sans doute eu l’espoir d’une issue favorable pour l’un et l’autre. Ici, au contraire, j’ai eu peur pendant toute ma lecture de ce qui allait se passer. J’ai été tout bonnement écœurée par l’attitude des villageois, par leur ignorance et leur bêtise, par leurs croyances déraisonnables et par leur haine de l’étranger, de l’inconnu…

Une terre d’ombre s’est avérée une lecture captivante dont l’intensité monte crescendo pour finir en apothéose et qui m’a laissée à bout de souffle.

Une histoire magnifique bien qu’éprouvante dont je me souviendrai longtemps, un gros coup de cœur !

Points, avril 2015

Ann Granger – Un flair infaillible pour le crime

Un flair infaillible pour le crime est le quatrième tome des aventures de Lizzie Martin et de l’inspecteur Ben Ross, série policière ayant pour cadre l’Angleterre victorienne.

Un flair infaillible pour le crime

Cette enquête nous entraine une nouvelle fois dans les rues de Londres à la recherche du meurtrier de Thomas Tapley, un voisin que Lizzie croisait fréquemment. Bien entendu, elle ne tarde pas s’investir dans l’enquête à titre privé, au grand dam du superintendant Dunn, le supérieur de Ben Ross à Scotland Yard.

L’intrigue, sans être exceptionnelle, est bien menée et même si le lecteur n’a aucun mal à en démêler les fils avant la fin, le dénouement n’en reste pas moins agréable à lire.

Une série que je recommande, ne serait-ce que pour son ambiance victorienne délicieuse à souhait !

10/18, novembre 2015

Du côté des challenges : A year in England chez Titine.

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Ernest Cline – Player One

Quatrième de couverture : 2044. La Terre est à l’agonie. Comme la majeure partie de l’humanité, Wade, 17 ans, passe son temps dans l’OASIS – un univers virtuel où chacun peut vivre et être ce qui lui chante. Mais lorsque le fondateur de l’OASIS meurt sans héritier, une formidable chasse au trésor est lancée : celui qui découvrira les trois clefs cachées dans l’OASIS par son créateur remportera 250 milliards de dollars ! Multinationales et geeks s’affrontent alors dans une quête épique, dont l’avenir du monde est l’enjeu. Que le meilleur gagne…  

Player One

C’est avec beaucoup de plaisir que je me suis lancée dans cette quête avec Wade. L’intrigue est prenante, les rebondissements sont nombreux et arrivent à bon escient et surtout, je me suis régalée avec les nombreuses références à la culture geek – celle des années 80 en particulier.

Ce roman plaira incontestablement aux plus geeks d’entre vous, en particulier ceux qui ont grandi dans les années 80. Toutefois, si ce n’est pas votre cas, vous devriez quand même apprécier le scénario bien ficelé d’Ernest Cline, et qui sait, ça vous donnera peut-être envie de découvrir les classiques de l’époque !

De mon côté, j’ai relevé 2 ou 3 titres de films qui manquent à ma culture et que je compte bien visionner prochainement !

Une adaptation ciné de Ready Player One est en préparation (source imdb) ; il y a matière à faire quelque chose de très sympa, espérons que le film sera réussi !

Pocket, mars 2015

Jasinda Wilder – Te succomber

Quatrième de couverture : À dix-huit ans, Nell est inconsolable. Kyle, à la fois son meilleur ami et l’amour de sa vie, meurt accidentellement. Elle sombre dans un chagrin fou dont personne ne semble pouvoir la tirer. Deux ans plus tard, la jeune femme croise le chemin de l’insaisissable Colton, le frère aîné de Kyle. La douleur est toujours vive, mais une irrésistible pulsion l’attire vers lui. Passion ? Fureur de vivre ? Un lien unique les unit et les consume au plus profond d’eux-mêmes. Colton pourra-t-il redonner à Nell le goût d’aimer ?

Te succomber

Je ne lis pas beaucoup de romans New Adult, du coup, j’essaye de bien les choisir. Celui-ci, je l’avais repéré il y a un moment chez Cécile et je n’ai pas regretté ma lecture !

J’ai surtout été touchée par le personnage de Colton et son histoire familiale même s’il a un petit côté effrayant. Il est adorable avec Nell et on a envie qu’ils soient heureux ensemble. Pourtant, il y a beaucoup d’obstacles à leur relation, pas seulement parce que Colton est le grand frère de son premier amour mais surtout parce que Nell continue à culpabiliser à propos de la mort de Kyle au point de se faire du mal.

En bref, Te succomber est une romance émouvante avec des personnages torturés et touchants. Ça n’est pas un coup de cœur mais j’ai vraiment passé un bon moment !

Le Livre de poche, janvier 2016

Philippe Besson – Vivre vite

Quatrième de couverture : Si célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse éternelle, demeure toujours aussi insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, dresse, à travers la voix de ses proches, le portrait intime d’un garçon de l’Indiana, inconsolable et myope, turbulent mais d’une beauté irrésistible, qui s’est donné à tous, sans jamais appartenir à personne : un acteur incandescent devenu, en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle.

Vivre vite

J’ai adoré la façon dont Philippe Besson donne voix à l’entourage de James Dean, famille, professeurs, quelques anonymes mais aussi ceux qui l’ont côtoyé dans l’industrie du cinéma, Elia Kazan, Marlon Brando, Elizabeth Taylor, Pier Angeli

On y découvre également son insatiable passion pour la vitesse qui l’a conduit à la mort sur une route de Californie le 30 septembre 1955 au volant de sa mythique Porsche 550 Spyder.

L’auteur ne cherche pas à encenser celui qui restera à jamais une icône de la jeunesse rebelle mais nous montre une image de l’acteur probablement assez proche de la réalité.

Si vous aimez James Dean, vous serez certainement ému par cette lecture, si vous ne l’aimez pas, ce livre ne vous fera sûrement pas changer d’avis, et si vous ne connaissez pas, et bien c’est une très bonne façon de le découvrir !

Un texte émouvant que j’ai lu avec grand plaisir et qui m’a donné très envie de revoir East of Eden et Rebel without a cause (et même Giant que je n’ai vu qu’une ou deux fois) !

10/18, janvier 2016

Karen Marie Moning – Burned

Je n’avais pas autant aimé Iced que les précédents tomes de la série Fever à cause du personnage de Dani, j’ai donc été ravie de voir que dans Burned, la narration est faite du point de vue de différents personnages.

KMM - Burned

J’ai retrouvé l’univers de Fever avec beaucoup de plaisir, ce qui n’était pas gagné quand j’ai commencé cette série car en général je n’aime pas les univers qui mettent en scène des faes. Ne me demandez pas pourquoi, je n’ai pas d’explication ; donnez-moi des vampires, des loups-garous, des métamorphes, je marche, les faes, non, sauf sous la plume de Karen Marie Moning.

Même si ma lecture du précédent tome remontait à pas mal de temps, je me suis vite remise dans le bain et j’ai été ravie de retrouver les protagonistes de la série. L’apparition du personnage de Jaina est intéressante, je salue une fois de plus l’imagination de l’auteure qui trouve toujours le moyen de surprendre les lecteurs.

Burned a pleinement satisfait mes attentes, je n’ai qu’une chose à dire, vivement la suite !

J’ai lu, janvier 2016