des livres où s'évader

Barry Fairbrother, âgé d’une quarantaine d’années, décède subitement sous les yeux de sa femme. La communauté de Pagford est sous le choc mais certains pensent déjà à la place qui est à prendre au conseil paroissial…

La galerie de personnage composée par J.K. Rowling est vaste et approfondie, j’ai eu un peu de mal à retenir qui était qui au début du roman mais plus j’avançais dans le récit plus je notais les traits particuliers de chacun, m’attachant à certains, me révoltant contre d’autres, aucun, en tout cas, ne m’a laissée indifférente.

Si le début m’a paru un peu longuet, ne voyant pas trop où l’auteure voulait nous emmener, je me suis passionnée pour cette histoire au fil des pages et j’ai pris beaucoup de plaisir à observer la façon de penser et d’agir de chacun. Le fait d’aborder des thèmes comme le racisme et l’exclusion m’a également beaucoup intéressée.

Évidemment, on est bien loin d’Harry Potter, la saga qui a rendu J.K. Rowling célèbre, et j’ai envie de dire, c’est tant mieux ! Je trouve que c’est une bonne chose qu’un auteur s’essaye à un autre style que celui auquel il est habitué. On a entendu de tout depuis sa parution, des fans déçus, des lecteurs surpris, des détracteurs ou des adorateurs qui s’étaient fait leur avis avant même d’avoir ouvert le livre ; au milieu de tout ça, j’ai essayé d’ouvrir ce roman comme j’essaye de le faire avec n’importe quel autre, sans a priori.

Une place à prendre est un roman qui m’a plu pour la manière dont les personnages ont été façonnés, parce que l’auteur n’a pas hésité à nous montrer leurs plus viles pensées, leur égoïsme mais aussi, pour certains, leur mal-être. J’ai été surprise par la fin, bouleversante, de l’histoire car je ne l’ai vraiment pas vu venir et j’ai refermé l’ouvrage avec satisfaction en me disant que je venais de lire un bon roman.

Grasset & Fasquelle, septembre 2012